L'Allemagne et le Royaume-Uni vont travailler ensemble sur la création de la 5G, ont indiqué hier soir Angela Merkel et David Cameron lors du coup d'envoi du CeBIT, le salon technologique européen qui se tient à Hanovre jusqu'à la fin de la semaine.

L'université de Dresde, le King's College de Londres et l'université de Surrey vont collaborer « main dans la main sur la 5G », a déclaré le premier ministre britannique. Il y a un an, Neelie Kroes, la commissaire européenne chargée des nouvelles technologies, avait déjà exprimé son intention de faire de l'Europe la « pionnière » sur la cinquième génération de technologie cellulaire.

Pour cela, plusieurs mesures ont été prises. Le projet METIS 2020, qui rassemble une trentaine d'organisations européennes et japonaises (Alcatel Lucent, NTT Docomo, Orange, Huawei, Nokia...), a été mis en place fin 2012. Pour soutenir la recherche, l'Union Européenne a prévu une enveloppe de 50 millions d'euros. Un partenariat public-privé a aussi été mis en route fin 2013.

Les contours de la 5G, dont le lancement commercial est prévu à l'horizon 2020, sont encore à définir. David Cameron a néanmoins assuré que le téléchargement d'un film de 800 Mo prendrait seulement une seconde, contre 40 en 4G LTE.

Vers la fin du roaming

Avant de voir la 5G se concrétiser, l'Europe pourrait connaître un autre chamboulement majeur : un réseau unifié qui entraînerait la fin du roaming. « L'Allemagne et le Royaume-Uni ont convenu de travailler ensemble à la création d'un marché télécom unique, a déclaré David Cameron. Nous nous félicitons de la vision à long terme de la Commission Européenne, mais nous voulons prendre des mesures rapides qui bénéficient aux entreprises et aux consommateurs, y compris l'élimination totale des frais d'itinérance. »

Un message salué par Neelie Kroes qui a fait de la fin du roaming son cheval de bataille. La commissaire européenne a échoué à faire passer cette mesure dans le paquet télécom (l'ensemble de mesures législatives concernant le secteur européen des télécoms) adopté en septembre dernier — seul le roaming sur les appels entrants reçus à l'étranger sera aboli cette année —, mais elle n'en démord pas et a assuré qu'« en 2016, il n'y aura plus de roaming » du tout. Poussés par la concurrence, les opérateurs français ont fait tomber quelques barrières récemment.

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