QTC : des écrans tactiles sensibles à la pression

Anthony Nelzin-Santos |

skitchedIl y existe deux grands types d'écrans tactiles, les écrans résistifs et les écrans capacitifs. Les écrans résistifs sont composés de deux couches parcourues par un champ électrique : lorsqu'on appuie avec un stylet ou le bout d'un ongle, elles sont mises en contact, ce qui provoque des perturbations dans le champ à un point précis, détecté par le logiciel. Les écrans capacitifs fonctionnent différemment : une couche est parcourue par un champ, et c'est le transfert des charges électriques de cette couche au doigt qui la touche qui permet de détecter un point de contact.

Dans un cas comme dans l'autre, on utilise une méthode de détection de champs électriques. Les écrans résistifs ont l'avantage d'être peu chers et utilisables avec des gants, alors que les écrans capacitifs sont plus lumineux et plus précis. Mais il leur manque une dimension de profondeur, une sensation de pression ou de retour tactile, ce qui a motivé certains fabricants à inclure de tout petits vibreurs sur les bords de leurs écrans pour offrir un retour haptique.

QTC utilise une tout autre technologie et conçoit des écrans « véritablement » tactiles puisqu'ils sont sensibles à la pression. Il n'y a ici pas de champ électrique (donc une source de dépense d'énergie en moins), et c'est simplement le fait de poser son doigt et donc de légèrement « enfoncer » l'écran (de quelques microns) qui déclenche le suivi d'un ou plusieurs points de contact. Jusqu'ici, les matrices tactiles de QTC étaient opaques, empêchant leur utilisation dans des écrans.

La société propose désormais « QTC Clear », une matrice transparente de 6 à 8 microns d'épaisseur pouvant être utilisée dans des écrans. Elle pourrait soit remplacer les écrans résistifs, soit être incluse dans le sandwich des composants d'un écran capacitif pour en améliorer le fonctionnement. Les écrans capacitifs perçoivent en effet la pression en calculant la surface du doigt en contact avec l'écran : plus on appuie fort, plus on écrase son doigt, plus on touche d'écran. Avec la technologie de QTC, c'est la pression physique elle-même qui serait détectée, un système bien plus précis qui éviterait de passer par des rustines comme l'utilisation de l'accéléromètre pour détecter la force de la frappe dans GarageBand par exemple.

QTC indique avoir licencié sa technologie à un fabricant d'écrans tactiles de premier plan. Apple étant le principal client des fabricants d'écrans tactiles, les rumeurs peuvent commencer.

Via Wired

avatar maquelle | 
Du moment suc ça m'offre un retour haptique, moi ça me va !
avatar Jefra | 
Cool comme techno. Faut voir à l'utilisation
avatar Homer Simpson | 
Ce que j'aimerais personnellement, ce serait une interface tactile qui pourrait avoir du volume localement. Concrètement, j'aimerais pouvoir sentir les touches du clavier virtuel, ce qui serait possible si elles ressortaient très légèrement de l'écran. Et tous les boutons de l'interface d'iOS pourraient en profiter, et même ça permettrait peut-être des écrans avec écriture en braille.
avatar FrancoisR | 
@ marc_os : Pas bête. Pour des écran a pression ce que je redoute c'est la désagréable sensation d'avoir un écran "mou".
avatar RaZieL54 | 
Le plus gros problème avec ce type de dalle c'est que pour les appareils portables il faut isoler l'ecran des points d'appui en dehors de l'utilisation volontaire (genre quand on le met dans la poche ou le sac) Si ce type d'écran semble tres adapté aux appareils fixes, ils me semblent beaucoup plus problématique en situation de mobilité. Pour ajouter la captation de la pression, on peut toujours ajouter une couche sensible aux écrans capacitifs. Le seul vrai inconvénient des écran capacitifs c'est qu'ils sont inutilisables si on les touche avec un isolant (gants...), mais hormis ce point, ils sont infiniment supérieurs aux écrans resistifs...

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