Les indés sans Ping

Anthony Nelzin-Santos |

skitchedBill Lonero, inventeur autoproclamé du « guitarcore » (du rock instrumental), se dit « déçu » par Ping : en tant qu'artiste indépendant, il ne peut pas créer de page Ping « artiste ». Les artistes ont des comptes Ping beaucoup moins passifs que les comptes normaux : ils peuvent poster des photos, des vidéos, de petits messages ou des dates de concerts, à la manière d'un Facebook ou d'un Twitter.

« J'ai de la musique sur iTunes depuis six ans, mais je ne peux pas créer une page artiste [sur Ping] pour rester en contact avec mes fans » explique celui qui a par ailleurs une application iPhone. Le droit de créer une page artiste revient en effet aux labels, mais les indépendants n'ont par définition pas de labels.

La situation des indépendants au sein d'iTunes a toujours été quelque peu ambiguë : du temps des DRMs, les protections numériques voulues par les labels étaient imposées aux indépendants. « Apple est une société formidable, mais il y a plus que Lady GaGa dans la musique », conclut Lonero. Apple a confirmé à The Loop que la création de pages artistes restait pour le moment fermée et uniquement sur invitation.

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#ping
avatar iskandar | 
Pauvre Ping.
avatar oonu | 
J'espère que cette limitation sera rapidement levé par Apple.
avatar magooo | 
Suis je le seul a être déçu de cette fonctionnalité. La plupart des artistes que be souhaiterai suivre n'y sont pas présents (et je ne parle pas de sombres inconnus)... Avec une semaine de recul, je me dis que iTunes x n'apporte vraiment rien de plus que son prédécesseur. Dommage!!!
avatar Minileul | 
Moi je désactive ce truc aussi sec Si ça continue on ne pourra plus mettre dans "ce que j'aime" que des super stars.
avatar Jefra | 
Ça le fait rire toutes vos remarques. Critiquer un réseau social qui vient juste de sortir c'est vraiment n'importe quoi... Et dire que y'a pas encore ces artistes preferés encore plus.... Faut être un peu patient comment juger les valeurs de quelque chose sans vraiment le connaitre...
avatar hozuki | 
Oui enfin là ça pu trop le fric leur truc. Ping pourrait facilement devenir le nouveau MySpace s'ils le rendaient moins fermé... (encore une fois :()
avatar hozuki | 
Et c'est la qu'on se rend compte pourquoi l'accès a ping est limité a iTunes : pour faciliter la liaison avec l'itunes store, bref encore un pousse a la consommation moisi made un Apple
avatar tipablo | 
"inventeur autoproclamé du « guitarcore » (du rock instrumental)" Ben le gars, il se mouche pas avec le coude.
avatar m_enfin | 
Je doute d'un succès possible d'un réseau social DANS un logiciel ...
avatar eipem | 
@ tap : Moi je ne vois pas pourquoi ça marcherait pas, au contraire. Et oui, le lien avec le store est important. Et oui, Apple peut se faire de l'argent grâce à Ping... Et alors? Ce que je trouve intéressant dans le fait de savoir ce qu'écoute mes amis, c'est de découvrir d'autres artistes que je suis susceptible d'aimer, donc d'acheter.
avatar lemarseillais23 | 
Pour decouvrir ce qu'ecoutent tes amis tu as aussi la possiblite de faire une bouffe avec eux, ou de te ramener avec des bieres, ou je ne sais quoi, c'est quand meme bien mieux qu'un reseau social pour les associaux, non?
avatar Ellipse | 
Apple qui parade avec des slogans tel que "On aime la musique" pour faire pleurer la ménagère... mais qui croit encore à ce marketing à la con ? Le coup d'Apple, chevalier face aux majors, ca n'a JAMAIS été le cas. La suppression des DRM était un chemin logique, immuable et très bon pour les affaires, Apple l'avait compris avant les majors, c'est tout. Vu les temps qui courent, beaucoup d'acteurs et consommateurs voyait dans la distribution dématérialisée la transparence (en terme de cout de distribution) qui manquait au "partenariat" majors + gros groupe distributeur. Manque de pot, l'iTS, c'est la Fnac en pire.
avatar lamarmotte | 
oomu: "en fait, je pensais à l'origine de itunes store etc, que Apple était en bonne position pour faire une tonne de services simples et pas chers pour les artistes indépendants, et commencer à se substituer aux éditeurs/labels classiques. mais je suppose qu'Apple n'a pas envie d'une guerre frontale avec les éditeurs de la quasi totalité de la musique populaire." En fait non, iTunes ne peut pas entièrement se substituer au travail d'un label ( qu'il soit méga-Major, petit-indé, ou artiste autoproduit qui fait tout lui-même dans sa cuisine), parce que ITMS est d'abord un magasin. Apple ne financera pas la production de votre disque, et ne s'occupera pas du marketing et de la promotion, qui sont tout de même le nerf de la guerre ( si personne n'est au courant que votre disque existe , personne ne l'achetera). Et c'est peut-être tant mieux comme ça. Le plus grand magasin au monde qui devient aussi l'unique producteur, promoteur et décideur de musique , ce serait cauchemardesque. Et je suis très déçu aussi que Ping ne soit pas ouvert à tout le monde, et que ce soit Apple qui décide quel artiste peut-être "invité" ou pas. Apple devrait rester neutre, ne pas se prendre pour l'arbitre du gout musical, et se contenter de faire ce qu'ils savent faire le mieux , fournir un écosystème musical simple , limpide et fiable.
avatar lamarmotte | 
"ensuite ,il existe des studios indépendants, l'artiste produit son disque dans le studio, sans éditeurs, mais le studio fournit ingénieur son et conseil." Attends, tu confonds tout... Les studios d'enregistrement n'ont rien à avoir ça. Ils sont tous indépendants par nature. Il suffit de pouvoir payer leur tarif pour y enregistrer. Ils ne fournissent pas de conseils sur comment la musique doit être faite ni comment elle doit être vendue , pas plus qu'un studio de montage ne fournit de conseils artistiques sur comment tel scène devrait être montée ou ce qu'il faut couper. C'est le réalisateur et son monteur qui décident de cela. Pareil pour la musique , c'est le musicien et son équipe (qui peut comprendre un producteur artistique , rien à a voir avec un producteur financier) qui décident. "l'avenir de Google, Microsoft, Apple, Amazon, mais tout autant Sony (qui a tenté bien trop tôt, avec une gestion calamiteuse de la Columbia), c'est de devenir des entités Globales de médias. Ce n'est pas un hasard si lentement, très lentement à pas de loup, Apple mute en éditeur/distributeur, et cela, les éditeurs de musique l'ont réalisé (et ont paniqué) et ceux de cinéma et livres font tout pour bloquer apple" Là encore , il y a confusion entre plusieurs choses distinctes. - éditeur et distributeur , ça n'a rien à avoir. Si par "éditeur" tu veux dire label ( car il y a là encore une différence entre éditeur et label) , il n'y a certainement pas interet à ce que ni Crosoft, ni Apple , no Google ne le deviennent. On reproche déja suffisament aux 4 labels principaux ( appelé Majors) de monopoliser le marché , ce n'est pas pour les voir être remplacées par UNE MAJOR UNIQUE nommée Apple , ou Google , ou whatever . Parce que c'est exactement cela que ça voudrait dire. - Un distributeur fait le lien entre ceux qui produisent ( les labels , les artistes indés) et ceux qui vendent cette production aux clients ( les magasins , en pierre , ou en virtuel comme Itunes ). C'est ceux là qui vont disparaitre, car les labels font directement affaire avec iTunes , Amazon, etc ( les indés aussi , en passant par un agrégateur). Un distributeur était absolument nécéssaire en distribution physique. Quasiment plus du tout en distribution numérique. - Donc qu'Apple mute en distributeur , c'est déja fait dans un sens ( dans le sens qu'ils ont éliminé le besoin d'avoir un distributeur pour iTunes). Par contre devenir éditeur et producteur...non. Et il n'y a pas interet. Imaginez un instant iTunes ( ou Google , ou Amazon) devenir le seul endroit au monde où vous pourrez acheter un film , et le seul à pouvoir financer les sus-dits films.... Si vous n'avez pas le ok de Apple pour réaliser le film , c'est mort. Pareil pour la musique, bien qu'elle soit moins dépendante financièrement que le cinéma. Je ne veux pas voir UNE seule entité detenir un pouvoir de vie ou de mort absolu sur la création audiovisuelle, qu'elle s'appelle Universal , ou Google, ou Apple , ne change rien.
avatar ekami | 
"Et je suis très déçu aussi que Ping ne soit pas ouvert à tout le monde, et que ce soit Apple qui décide quel artiste peut-être "invité" ou pas. Apple devrait rester neutre, ne pas se prendre pour l'arbitre du gout musical, et se contenter de faire ce qu'ils savent faire le mieux , fournir un écosystème musical simple , limpide et fiable." Tout à fait d'accord. Tout le monde se fiche de savoir ce que Steve Jobs préfère comme musique, ou avec quels labels il a des contrats. Puisqu'il vend la musique des indépendants sur itunes (et donc gagne de l'argent grâce à eux), le minimum serait de leur offrir en retour un espace sur son bing... pardon, ping. Et si on ne raisonne que commercialement, un modèle plus ouvert ne peut que générer du trafic et de l'achat. S'il ne change pas au moins ça, (et son différend avec Facebook), ping se plantera: la musique est un espace de liberté, elle va où il y a le moins de contraintes.
avatar 2fast | 
@ Oliviou : Arrêtez de tout ramener à Steve Jobs. Et votre dernière phrase est largement fausse, sinon, MySpace n'aurait jamais connu le succès.
avatar Satoral | 
Bah J'ai envie de dire que c'est comme d'hab chez Apple… On ouvre une porte dérobée pour les indés et basta, ça fait de l'argent de poche pour Steve Jobs afin de pouvoir acheter ses livres sur Amazon. Après, y'a aucune philosophie derrière, tant bien même que les indés, et surtout la contre-culture sont ultra importants dans la culture US… (contre-culture et Apple, on pourrait d'ailleurs en parler, parce qu'à un moment, ils faisaient des pubs pour les "rebelles") iTunes, ça s'est passé comme ça. Ping ça se passe comme ça. iBookStore ça se passe comme ça. J'ai bien tenté de relayer mon désarroi à certains sites Mac, et ceux qui ont répondu (je vous rassure, pas MacGé) ont directement annoncé que ça se passait toujours comme ça avec les indés et qu'ils tourneraient la news (si elle se faisait) en quelque chose de positif… on a vu mieux côté objectivité :p En attendant, en indé ils ont mis 4 semaines à reviewer, en passant par Lulu, ça a prit 24 heures un dimanche… (oui, au départ on avait annoncé un boycott, mais devant la masse de mails de plaintes de ceux qui auraient de toute façon pas acheté le livre à la base, on a choisi une option alternative. Apparemment, c'est trop compliqué de le chopper là où il est dispo et de glisser/déposer le fichier dans iTunes ^^). On ajoute que les autres plateformes fournissent des outils pour les indés, qu'Apple est le seul à demander un ISBN (payant aux USA…) et qu'elle rejette tout pour le moindre détail en prenant soin de repasser le délai à zéro et on se rend compte que pour eux, les indés sont juste négligeables. Ha oui, et DRM imposé bien sûr. Dans le même temps, Amazon laisse le choix pour Kindle, et pourtant ce sont les mêmes grosses maisons qui fournissent le catalogue…

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