Musique : le streaming domine en France et le vinyle tient la forme

Florian Innocente |

En l'espace de 7 ans, la vente de musique numérique en France a complètement inversé son profil grâce au streaming qui s'est imposé au point de devenir un mode d'écoute transgénérationel. Il n'a toutefois pas fait céder les amateurs de vinyle qui continuent d'acheter disques et platines.

Image : Spotify

Il y a dans l'Hexagone 20 millions de consommateurs de streaming audio dont 12 millions abonnés aux formules de streaming payantes (un bond de 27 % comparé à 2019). Ce mode d'accès facturé a représenté, pour la première fois, un peu plus de la moitié du chiffre d'affaires de la vente de musique l'année dernière.

Sur le CA 2013 des ventes de musique au format numérique (supports physiques comme dématérialisés), les CD/DVD représentaient 73 % des moyens d'écoute et le téléchargement 14 %. Le streaming payant et le gratuit financé par la pub totalisaient alors un maigre 11 %.

Dans le bilan 2020 présenté par le Snep (Syndicat national de l'édition phonographique), les derniers sont devenus les premiers. Le quart s'est transformé en trois-quart avec 69 % pour le streaming (53 % en payant, 16 % en gratuit). La vente de musique, comme au bon vieux temps de l'iTunes Music Store, a été laminée. Elle ne représente presque plus rien, avec 3 % contre encore 18 % en 2016.

En vert la part des CD, en rouge celle du téléchargement, en orange le streaming payant et en gris foncé le gratuit

Lorsqu'on considère tous les supports d'accès à la musique enregistrée — payant, gratuit, CD, streaming… — l'écoute à la demande a pesé à elle seule pour 69 % du chiffre d'affaires 2020, soit 453 millions d'euros sur un total de 658 millions. C'est 20 % de revenus en plus qu'en 2019.

Un chiffre qui est une autre illustration de cette révolution des usages : ce chiffre d'affaires global des ventes n'a cessé de baisser depuis 2002 — époque où les supports physiques régnaient de manière absolue — et totalisaient 1,43 milliard de CA. Avec ses 658 millions, l'année 2020 n'est pas mauvaise, du point de vue du Snep, mais le syndicat souligne que ce secteur revient à peine au niveau de 2008.

Des streamers de tous les âges

Quel est le profil de cette population qui a généré 85 milliards de streams audio et vidéo en 2020 ? Il n'y a pas de grand fossé générationnel comme on aurait pu s'y attendre. Il y a des tout jeunes comme des seniors qui prisent ce mode d'écoute, mais évidement les proportions varient. 27 % ont moins de 25 ans, la tranche des 25/54 ans représente 48 % et les 55 ans et plus sont tout de même 25 %.

Le challenge est d'amener davantage de ces utilisateurs les plus âgés vers les formules payantes, car ce sont eux qui renâclent le plus à s'abonner. Contrairement à la tranche des 16/34 ans qui est de loin la plus importante chez les clients payants (merci les formules familiales).

Cette écoute de musique via les plateformes de streaming est devenue prépondérante pour 40 % des français, la radio restant en tête à partir de 45 ans.

Enfin, pour ceux restés amoureux du vinyle, le rapport observe une progression continue de ses ventes dans la section des supports physiques. Il s'est écoulé 4,5 millions de galettes noires en 2020 (500 000 de plus qu'en 2019) — et ce dans tous les genres musicaux — pour un CA de 51,1 millions d'euros. 191 000 platines ont trouvé preneur l'année dernière.

Les fans du disque microsillon ne sont pas tous de vieux nostalgiques d'une époque supposément révolue, puisque 40 % de ce chiffre d'affaires a été réalisé par des moins de 35 ans, c'est davantage que les plus de 55 ans qui ont pesé pour 35 %. On ne s'en étonnera guère, lorsqu'on n'a pas connu les platines d'antan, ni le toucher physique de ce support, ni ce petit craquement qui précède l'arrivée de la musique, l'effet curiosité doit jouer à fond.

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avatar nicode70 | 

On veut un Emoji disque Vinyle.

avatar Grahamcoxon | 

Je n’arrive pas à saisir cet amour du vinyle. Je comprends qu on veuille un support physique mais le cd est moins encombrant et présente une meilleure qualité sonore ...

avatar Biking Dutch Man | 

@Grahamcoxon

C’est de la madeleine de Proust, surtout sur la platine du grand-père, ce qui est mon cas. Je ne comprends pas non plus que l’on parle de musique numérique alors qu’il s’agit de musique dématérialisée. La musique sur CD est tout aussi numérique que celle des plateformes.

avatar Furious Angel | 

@Biking Dutch Man

Mais la musique sur les plateformes n’a pas la qualité CD, hors Qobuz et offres hifi (dont la qualité n’a plus d’intérêt si on passe par du bluetooth). En qualité pure, le CD est ce qu’on a de mieux.

avatar raoolito | 

@Furious Angel

félicitations d’entendre une différence entre un album en aac 256 et un cd acheté. Perso non.
Je dirais que cela doit dépendre de pas mal de variables.

Meme la musique streamé, je ne suis pas certain que je noterais une différence, (exemple: j’ecoute un album depuis un cd sur l’ordi puis j’ecoute le meme album uploadé sur itunes match.

avatar gwen | 

@raoolito

Avec du matériel d’écoute ayant de vrais enceintes larges tu sens réellement la différence. Sur un ordinateur en effet ça doit être Kif-kif.

avatar raoolito | 

@gwen

oui du coup c’est comme comparer une musique classique sur un systeme 5.1 de salon avec l’ampli qui va bien et les baffles en 2.1 branchées sur un ordi.

Bon, soyons honnetes, le streaming ne vise pas ce marché là et je dirais meme que si on faisait des moyennes de conditions d’ecoutes, les oreillettes doivent etre largement devant.

avatar gwen | 

@raoolito

C’est toujours pareille, il y a différentes manières d’écouter la musique et elles ne s’opposent pas toujours comme tu le souligne. Que ce soit en balade ou dans son salon, il faut surtout investir dans le matériel adéquate et selon son budget.

avatar debione | 

@raoolito:
La différence sur des AirPods en effet tu ne l'entendras pas... Utilise un HD 660S et la différence est très présente, la même d'ailleurs si tu switch d'un morceau 16/44 d'un CD sur un hi-res en 24/192. (et j'ai pris le HD 660s, j'aurais pu prendre n'importe quel Neumann ou Beyerdinamics à partir d'une certaine gamme)
La même si tu utilises des enceintes performante plutôt que des enceintes "intelligente". J'ai même ressenti la différence en changeant des câbles tout pourri pour du câblage un peu plus costaud. Tout dépend de la chaine d'écoute et de la personne qui écoute.

Mais après, certain s'en foute complètement de la qualité sonore, et ils ont bien raison, vu que ce n'est pas ce qu'ils attendent.

avatar raoolito | 

@debione

Ou plutôt entre les airpods et les systèmes audios tres performants il y a des gammes intermédiaires.
Sans parler des réglages individuels...

Si le niveau 0 c’est le hp du smartphone a fond et le niveau 100 ce qu’on trouve dans des studios son, un bon 30/50 suffira à ravir une bonne majorité de gens
Enfin c’est mon opinion...

avatar debione | 

@raoolito:

Oui, il y a des gammes intermédiaire, je ne parle pas de casques qui coutent 1500.-, je parle bien de milieu de gamme (allez on dira de 200 à 600), à peu près ou son positionné les AirPods (Pro) et Max. A moins que vous parliez dans la gamme intermédiaire de la qualité uniquement et pas du prix.
Et oui, comme je l'ai dit, certain s'en branle comme de l'an 40 de la restitution sonore, faut juste entendre, donc même dans votre échelle à 10 certain seront content.
Mais c'est un peu comme les TV en quelques sortes, quand j'avais du cathodique, l'écran plat HDR que j'ai ne me manquait pas, vu que je n'avais pas été confronté et habitué à de la meilleure qualité. Mon père à encore une de ces Tv dans sa chambre à coucher et cela ne le gène pas.

Bref cela pour dire que si, les différences s'entendent, mais il faut avoir la chaine de restitution et l'intérêt. Un peu comme moi avec les écrans Apple... Si il y a un truc dont j'ai rien à branler, c'est bien le True Tone, le super retina incroyable dont je n'ai que faire. Par contre je n'ai pas le choix d'avoir un mac juste HD qui me ferait économiser des centaines d'€, pour faire de la musique, l'écran de l'ordi osef quoi :)

avatar raoolito | 

@debione

Ouais je vois l’idée
à propos des écrans cathodiques mon père avait laissé dans la maison de campagne une grosse télé cathodique qui a bien sa bonne quinzaine d’années et j’avais été assez surpris de la qualité des basses. la réponse est simple vu la profondeur ils pouvaient mettre de chaque côté des superbes haut-parleurs avec beaucoup de place
On la depuis remplacé par une télé plate mais je crois quatre fois plus grande :)
On a quand même du lui ajouter une grande barre de son pour obtenir un résultat finalement pas tellement éloigné niveau audio

avatar lulubotine | 

@Grahamcoxon

Le charme du naturel
l’analogique n’est pas enterré

le cd c’est parfait mais le vinyle n’est plus concurrent. C’est complémentaire aujourd’hui...
une autre perfection qui a ses adeptes...

avatar Ichigo-Roku | 

La nostalgie sûrement ? J'aurais dit la qualité aussi, dans la tête de beaucoup de monde c'est mieux à ce niveau, je serais incapable de dire si c'est un fait avéré ou non perso, mais je pense que ça se retrouverait assez rapidement via une petite recherche.

avatar Furious Angel | 

@Ichigo-Roku

En terme « qualitatif » purement technique, le vinyle est largement en dessous du CD, il a une plage de fréquences plus réduite. Mais ça c’est l’aspect scientifique.

Le vinyle a un son « chaud et rond » qui plaît à certains, c’est une pure histoire se goût et un tout autre débat ^^

avatar raoolito | 

@Furious Angel

ah bon? il me semblait justement que la plage de frequences etait supérieure ave cle vinyle ?

avatar Moonwalker | 

Certainement pas.

avatar Furious Angel | 

@Grahamcoxon

L’objet est sympa. Un truc immense, un carton avec la pochette en énorme. Y’a un coté « déco » sympa.

Mais je suis d’accord sur l’aspect technique, ça ne vaut pas un CD.

avatar gwen | 

@Grahamcoxon

Le CD n’est pas vraiment moins encombrant. C’est plus large qu’un vinyle, le plastique se raye et l’image est toute petite.

J’ai encore acheté un vinyle avant hier (la BO d’OVNI) et la satisfaction que j’ai en posant le vinyle sur la platine est à des années lumière de celle que j’ai en mettant un CD dans un caddie.

Un peu comme avoir un livre papier ou une liseuse. Le premier n’a que des désavantage par rapport au second. Mais le plaisir de feuilleter de vrais feuilles est irremplaçable.

avatar Grahamcoxon | 

@gwen

Le cd est plus large qu’un vinyle?!

Euh le livre papier a plein d’avantages sur une liseuse : pas de possibilité de tomber en panne de batterie ou en panne tout court. Facile à prêter....etc

avatar gwen | 

@Grahamcoxon

Je loge deux à trois fois plus de vinyle sur une même largeur qu’avec des CD. En hauteur c’est une autre histoire.

Mais avoir une illustration rikiki, très peu pour moi. Autant avoir ma musique sur mon iPhone.

Tu cites deux avantages pour le livre dont un qui peut facilement se transposer au vinyle  : la nécessité d’avoir une source d’alimentation. Un vinyle pourra toujours s’écouter même sans électricité. Ce n’est pas pour rien que c’est ce format, mais en version métallique, qui a été choisis pour faire passer un message sonor aux extraterrestre dans la sonde voyageur. Une simple aiguille et un cône de papier suffisent à écouler un vinyle.

avatar marenostrum | 

Le livre est un objet qui a un volume et qui prend la place. Tout ça a des inconvénients et des avantages. Le seul inconvénient est la place et le prix. L’avantage y en a plusieurs, le plus important qu’on est obligé de faire le tri, par manque de place, et ça aide les suiveurs (les enfants, les passionnés ou professionnels, écrivains, etc, dans une bibliothèque publique) à trouver les bons écrivains facilement parce que le tri est fait par un admirateur qui en plus a le niveau (connaît qui est le meilleur écrivain entre deux ou plusieurs auteurs) parce que il aurait pas acheté des livres sinon mais jouer au casino. Bref un livre en papier peut « réveiller » des grands auteurs des siècles après leurs disparition, ce qui s’est passé avec les grecs anciens ou autres. Le numérique peut pas le faire.

avatar Strix | 

Il faut y voir aussi le côté "objet".

Pas mal de groupes, dans les genres que j'écoute, sortent des vinyles collector, avec 2 ou 3 morceaux en plus. Puis différentes couleurs (Oui, un vinyle n'est pas toujours noir :P ) de cette même édition, le tout en édition(s) limitée(s).

Donc ce n'est plus, uniquement, un support musical mais aussi un objet de collection.

avatar hugome | 

@Grahamcoxon

Pareil. Autant je regrette la pochette qui faisait rêver, autant devoir retourner ses disques, avoir peur de les rayer, ne pas pouvoir vraiment aller sur un morceau précis, tout ça me semble d’un autre monde

avatar tleveque | 

Ah! Ah! Ah! Le vinyle! Quelle arnaque marketing! Attention, ils vont bientôt réussir à vous vendre des cassettes et des lecteurs à 10k 🤣

avatar jimi31 | 

@tleveque

Quelle désolation ce type de commentaires... 🤦🏻🤦🏻🤦🏻
Respectons les goûts de chacun.

avatar Moonwalker | 

Il a raison. C’est une arnaque marketing qui tourne à plein. Il suffit de voir comment sont produits les vinyles actuels.

On vent de la « madeleine de Proust » industrielle. Le gogo trouve ça bon. Normal, il n’a jamais connu le goût de la vraie.

avatar Strix | 

Si vous avez des informations concernant la fabrication de vinyles "avant" et maintenant, je suis preneur.

avatar max intosh | 

@Moonwalker

Mes mêmes albums vinyle achetés dans les années 80 ou 90 et les rééditions d’aujourd’hui n’ont rien à voir, tant ces dernières sont bien meilleures, si elles ont été bien remasterisées et surtout gravées en 180g. Avant, un 33 neuf pouvait être inécoutable à cause des craquements ou du souffle. Ce n’est plus le cas. C’est la première chose qui m’as surpris il y a 4 ans quand j’ai racheté une bonne platine, moins chère d’ailleurs qu’un bon lecteur CD.

avatar hugome | 

@max intosh

Il n’y a plus de craquements sur les vinyles ?
Je demande à voir. Entre la poussière et les rayures...

avatar MGA | 

@tleveque

Des lecteurs à 10k il y en a toujours eu, c’est le prix de l’artisanat, des équipements en petite série et sans concessions. C’est le prix de très beaux objets, fabriqués par des fous pour des fous dans le bon sens du terme. C’est déraisonnable, c’est du plaisir. Bref vive ceux qui jouissent de toucher ces belles enceintes de 2m de haut à 20k dans des installations à 100k, vive les fous, c’est grâce à eux que vivent des artistes/artisans du son.

avatar debione | 

@MGA

juste +1

avatar iBaby | 

J’utilise le streaming (Apple Music, et ces temps-ci TIDAL, je vais choisir entre TIDAL et Qobuz prochainement), j’achète encore des CD mais beaucoup moins qu’il y a quelques années (parfois de l’occasion aussi), j’ai un NAS dédié à la musique pour lequel je continue tous les mois d’acheter en téléchargeant sur Qobuz (principalement) l’équivalent de ce que je consommais avant en CD... Et je viens de délaisser l’iPhone pour écouter la musique, en optant pour un baladeur iBasso, sous Android, avec wifi et tout le tralala, Google Play Store. Il y a une app payante une fois qui fait un taf de ouf, c’est USB Audio Player Pro : connexion à TIDAL, Qobuz, et le NAS maison en gapless parfait et en bit-perfect, dans la fréquence d’échantillonnage originale des fichiers Hi-res (contrairement à DS Audio qui plafonne à 16bits/48khz et n’a pas un bon gapless), etc. Pfiou ! Je n’en suis pas encore remis, je vis mieux depuis que j’ai ce DAP, qualité musicale vs quantité frustrante d’écoute.

avatar cetici | 

Si au lien de parler chiffres d’affaires, on parlait bénéfices... Il y a toute une série de coûts qui ont disparu, dont la production des supports physiques, leur transport, la manutention, les stocks, les invendus, les intermédiaires...

avatar occam | 

@cetici

"Il y a toute une série de coûts qui ont disparu"

Merci de le souligner.

À aucun moment de l’histoire de l’enregistrement, depuis le phonographe d’Edison en 1877, il n’a été possible pour un musicien d’enregistrer, de produire, de distribuer et de faire reproduire sa musique en une telle qualité, à si bas coût, à un tel niveau technique, sans que la procédure de diffusion n’entraîne des pertes générationnelles.

Ce devrait être l’âge d’or du musicien indépendant, ou, pour le moins, entreprenant.

Au lieu de quoi nous avons droit à :
• la vogue du vinyle en cheval de retour
• l’engouement encore plus pervers pour la cassette
• la procession sans fin de pavanes, élégies, litanies et autres complaintes sur la mort de la musique « live ».
Alors précisément que les concerts en streaming des artistes qui se sont astreints à cet exercice ont non seulement atteint leur public, mais encore contribué à en élargir l’audience.

avatar Strix | 

@occam

Sarcasme ou me faudra-t-il expliquer le monde de la musique ? 🤔

avatar ckermo80Dqy | 

@occam

Tu vis dans un monde parallèle, situé dans ta tête. Et tu parles de ce que tu ne connais pas, visiblement. J'en ai marre d'expliquer en quoi le streaming est l'arnaque du siècle pour les artistes. Si ça t'intéresse fais des recherches,, sinon tant pis, je suis fatigué.

avatar YetOneOtherGit | 

@ckermo80Dqy

"J'en ai marre d'expliquer en quoi le streaming est l'arnaque du siècle pour les artistes"

«L’artiste » à toujours été la variable d’ajustement de l’industrie de l’entertainment, la dématérialisation ne change pas profondément cet invariant de base 🤑

avatar debione | 

@YetOneOtherGit:

«L’artiste » à toujours été la variable d’ajustement de l’industrie de l’entertainment, la dématérialisation ne change pas profondément cet invariant de base"

Oui complètement d'accord.... Ce qui n'enlève rien au fait que jamais l'artiste n'a été si peu considéré dans le travail qu'il fournit, on n'est jamais allé autant bas... Après quand tu regardes les prix des abonnements streaming, tu comprends vite que ce n'est pas possible, et la on dit merci qui? Merci les Majors et les diffuseurs. Quand tu as un catalogue de 100k de morceau, si on te reverse 0,1 centimes par écoute, sur l'année tu vas te faire des couilles en or. Si tu es diffuseur et que tu as 40 millions de morceau, tu te feras des couilles en titane. Si tu es artiste avec tes malheureuse 50 chansons dont on va te reverser 0,0001 par écoute tu l'as dans fion.

avatar debione | 

@occam:

Houla!!! Pour de vrai, tu ne connais strictement rien à la musique, sa production et sa diffusion n'est-ce pas? (écouter de la musique ne suffit pas, comme utiliser un logiciel ne fait pas de toi une personne capable de comprendre le code)

avatar 421 | 

Je suis très attentivement l'évolution du marché de la musique depuis mon bac pro option musique il y a plus de 20 ans.
A l'époque, c'était métro et j'avais une clé USB avec des MP3 perso ou déjà piraté via limewire, Edonkey, emule ou je ne sais plus qui, parfait pour avoir des boot legs de concerts ou soirées électro.
Rentré chez moi, c'était déjà platine vinyle car beaucoup d'électro et tous les potes me prenaient pour un con (les mêmes qui se gargarisent devant le véritable son de la énième ré-édition de n'importe qui, retravaillée numériquement...)
Stage dans le milieu de la musique chez des gens qui avaient plus de 50 ans et surfaient encore sur la vague de la joyeuse époque où les Cd se vendaient à tour de bras et à qui je parle de mes habitudes, les vieux se foutent de moi et seul mon maître de stage qui a juste quelques années de plus que moi prends très au sérieux ce témoignage.
Tout le monde veut sa plate forme iTunes, Microsoft, Fnac, Sony mais lui pense plus loin en sentant que ça ne durera pas. Il partira quelques années plus tard pour ce qui deviendra un géant du streaming.
Le piratage était une plaie pour le format du CD et les vieilles maisons de disques mais ce qui a "tué le game" c'est en fait le streaming où il n'y a plus de juste rémunération...

avatar debione | 

@421:

Je suis très d'accord avec ce que vous dites, juste que je mettrais un bémol sur le piratage des cd. Plus il y avait de piratage et plus il y avait de vente de cd. Le piratage n'est pas l'ennemi juré des artistes, loin de là, il a souvent permis de découvrir des artistes que l'on a ensuite acheté.
Pour cela je vous suis sur le streaming, la pour de vrai la rémunération est juste ... pas juste! :)

avatar 421 | 

correction coquilles

avatar raoolito | 

ma surprise c’est quand meme ce que l’on appelle « les streamings » comparés aux « achats numériques »
je m’explique: vous achetez sur itunes stores un album Y, vous pouvez l’ecouter.. en streaming sur tous vos devices sans avoir à le télécharger.
du coup, c’est du streaming ou de l’achat téléchargé ? :)

avatar Glop0606 | 

J'ai toujours autant de mal à trouver si génial l'engouement pour le tout streaming / démat. La qualité est moins bonne que le CD (si on prend l'abo Hifi c'est quand même super cher), on ne peut pas partager/prêter, la musique ne nous appartient pas et on est quasiment dépendant du service que l'on utilise (contraint d'accépter les augmentations sans broncher). Si on ramène le prix de 3 ans de streaming en Hifi pour la famille, y'a quand même de quoi se constituer une belle collection de CD. Aujourd'hui avec un NAS, c'est super simple (avec mon Synology ça marche sur mes sonos et tous mes appareils Apple). Après pour le côté découverte, y'a la radio voire Youtube,... Le vinyle, c'est pour un rapport plus analogique au son et aussi pour le côté non pratique où on écoute généralement tout l'album, ce qui d'un point de vu artistique est aussi plus gratifiant.

avatar debione | 

AHHHH, l'éternel débat!
Perso, je n'utilise pas d'un point de vue personnel le streaming, pour 2 bonnes raisons (qui ne sont bonne que pour moi) la rétribution complètement "arnatesque" des artistes c'est tout pour la Major et le distributeur, le second est évidement écologique, écouter 50X (voir beaucoup plus) en streaming un morceau que l'on pourrait avoir en local c'est complètement "débile" et bien dans l'ère du temps d'un point de vue écologique.
Pour le Vinyle, l'article passe sous silence (ou j'ai pas vu) tous les gens qui mix via les vinyles, et c'est pas pour mixer Tino Rossi, mais bien des musiques hyper actuelles (avec variation des tr/min pour les beat et tout le toutim), il y a l'aspect de l'objet, me rappelle encore déplier des vinyles avec carrément des constructions à l'intérieur, des trucs de malades, bref il y a un objet avec bien plus que juste de la musique.

Il y a surtout un mode de consommation (général) qui à diamétralement changé. A l'heure d'Amazon, du tout tout de suite et maintenant. La musique n'échappe pas à cela. De fait, en streaming, les gens écoute 10sec et si cela ne plait pas hop je zappe. Ce qui amène les producteurs à faire des morceaux sans intro et dont la durée à fondu comme neige au soleil. En effet, il sera rétribué de la même manière un morceau de Jules qui dure 1 min 30 qu'un morceau des floyd's qui dure 15 minutes... faut 30 secondes d'écoute continue pour être rétribué, après si ton morceau dure 30 minutes t'auras rien de plus.
Avec le Cd, il y a déjà l'obligation de vouloir écouter de la musique, donc de se mettre dans un certain état d'esprit, c'est pas un truc vite fait sur le pouce sur un trottoir, faut avoir le lecteur, ouvrir la boîte, bref être déjà dans un état d'esprit "je veux écouter cela".
Pour le vinyle c'est l'étage du dessus car même pour changer de morceau cela va devoir demander un "effort", celui de se lever et d'aller tremblotant changer à la main la piste.

avatar Paul Position | 

Je me rappelle avec quelle frustration je devais me lever pour retourner le vinyle toutes les 20 minutes !... Et le bonheur de pouvoir écouter ma musique sur des cassettes magnétiques avec le célèbre "auto-reverse" ! Bonheur qui perdure depuis, en passant par les CD, les minis disc, et le numérique via Airplay en wifi (et en alac 😏).

Le vinyle est certes un très bel objet, j'ai conservé les miens religieusement, mais je ne m'explique son engouement actuel que par une forme de snobisme vintage.
Mes enfants en achètent quelques-uns, en offrent également, mais je présume que c'est plus pour l'objet que pour son pouvoir de lire de la musique enregistrée.

Pour ma part, bien qu'ayant encore ma platine, je n'ai pas écouté un vinyle depuis très, très longtemps, et si l'envie d'écouter un vieux morceau que je ne possède qu'en "33 tours" me tiraille, je préfère le chercher sur le net plutôt que le mettre sur ma platine.

avatar 7X | 

Pour donner mon avis, la relation entre achat et streaming, c'est comme entre écouter de la musique et se mettre un fond sonore agréable.
Quant au vinyle, je crois qu'on entre dans l’expérience mystique, où le cérémonial de déposer la galette sur la platine est au moins aussi important que la qualité technique. Sinon, on pourrait vendre des CD en "qualité vinyle", crachotements inclus.

avatar iBaby | 

L’inventeur de la K7 audio, Lou Ottens, est décédé tout récemment. J’ai lu qu’il était très humble face à son invention et qu’il disait notamment que le CD offrait indiscutablement le meilleur son pour la musique, mais je ne sais pas s’il disait cela parce que c’est un bon compromis entre le son et le support, je le suppose. En tout cas il préférait le numérique.

C’est d’ailleurs un peu triste de voir où en arrive le CD, qui est le compromis idéal entre la qualité sonore, le support durable et le faible encombrement... J’ai jeté tous les boîtiers en plastique de mes CD pour ne les garder que dans des étuis en papier avec leurs pochettes, gain de place important. Souvent désormais les pochettes sont en carton recyclé.

avatar occam | 

@iBaby

" le support durable"

Durable ? Vous risquez d’avoir des surprises, et pas des plus agréables.

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