Epic, poids lourd du jeu vidéo, a sorti le carnet de chèques pour acheter Bandcamp. L'objectif de l'éditeur de Fortnite, et créateur du moteur Unreal utilisé par de nombreux studios et développeurs, est un peu flou : il s'agit de renforcer ses positions dans l'écosystème de la création de contenus pour les jeux, l'art, la musique ou encore la technologie (étrangement, aucun des buzzwords du moment ne sont cités dans le communiqué, mais le métavers n'est probablement pas très loin).
Bandcamp, créé en 2008, est une plateforme de découverte musicale : les indépendants peuvent y vendre leur musique, pour laquelle ils collectent en moyenne 82 % des ventes. L'écoute des morceaux en streaming est gratuite. Cette alternative aux services de streaming et aux boutiques de musique en ligne traditionnels a engendré une importante communauté d'amateurs de nouveaux sons.
Rien ne va changer pour Bandcamp, du moins pour le moment : la plateforme va poursuivre sa vie, tandis qu'Ethan Diamond, cofondateur et CEO, reste à son poste. Le service ne va pas changer, ni pour les utilisateurs, ni pour les artistes qui continueront à bénéficier des « Bandcamp Fridays » (100 % des ventes réalisés lors du premier vendredi de chaque mois tombent dans leurs poches).
En coulisse cependant, Epic va aider Bandcamp à croître à l'international et à développer ses technologies pour le système de paiement, la recherche, les fonctions de découverte, les outils de merchandising, les services de streaming, etc. Depuis sa création, la plateforme a versé quasiment 900 millions de dollars aux artistes, dont 207 millions l'an dernier.
« Nous partageons la vision [d'Epic] de construire l'écosystème le plus ouvert et le plus accueillant pour tous les artistes du monde », explique Diamond. « Ensemble, nous serons en mesure de créer encore plus d'opportunités pour les artistes d'être rémunérés équitablement pour leur travail ».