Wero est en train d’entrer dans les mœurs. Un an après son lancement, le service de paiement européen revendique 43,5 millions d'utilisateurs enregistrés et plus de 7,5 milliards d’euros échangés entre eux, et son expansion se poursuit. Déjà opérationnel en France (où il a remplacé PayLib), en Belgique et en Allemagne, il va arriver aux Pays-Bas et au Luxembourg en 2026.

Le cercle de partenaires s’élargit lui aussi. Soutenu à l’origine par 16 banques et prestataires de services de paiement, le projet a récemment séduit des établissements belges ainsi que Revolut. L’expansion concerne aussi les usages. Aujourd’hui cantonné aux paiements de personne à personne, Wero va permettre de régler des achats en ligne en Allemagne à partir de la fin de l’année, puis en Belgique et en France à l'horizon 2026. Autrement dit, Apple Pay va avoir un nouveau concurrent sur le web.
Plusieurs entreprises ont déjà signé un accord de collaboration en France avec EPI, le consortium qui pilote Wero : Air France, E. Leclerc, École du Ski Français, Orange/Sosh, Veepee ou encore Dott. Et ce n’est pas tout, puisque la Direction Générale des Finances Publiques — l’opérateur de paiement de l’État — s’intéresse également à l’intégration de Wero comme moyen de paiement dans les services publics. Un nouveau bouton Wero pourrait donc apparaitre aux côtés d’Apple Pay ou PayPal sur de nombreux sites à partir de l’année prochaine.
À terme, Wero ambitionne aussi de s’imposer dans les boutiques physiques. Une confrontation directe avec Apple Pay, dont les banques critiquent les commissions jugées trop élevées. L’ouverture de la NFC sur iPhone leur offre désormais la possibilité de passer outre le service d’Apple, une piste envisagée par certaines d’entre elles. La partie s’annonce musclée.

Sans Apple Pay, l’iPhone va-t-il perdre en simplicité pour les paiements ?