Mutualisation SFR-Bouygues : l'ARCEP dément être défavorable

Stéphane Moussie |

Le journal Les Échos rapportait hier que l'ARCEP n'était plus aussi enthousiaste à l'idée que SFR et Bouygues Telecom mutualisent leur réseau. En cause, l'inclusion de la 4G dans l'accord qui créerait un avantage concurrentiel démesuré.

Le président de l'ARCEP a démenti hier soir sur BFM Business cette information :

Nous avons toujours soutenu le principe de cet accord de mutualisation. Cet accord est une bonne chose, il permet de déployer plus vite les réseaux mobiles dans des zones moins denses donc moins rentables. Nous sommes globalement favorables à l'accord.

Il y a bien « quelques points de détails » qui nécessitent d'être examinés par l'Autorité de la concurrence, « mais ce sont des questions de deuxième ordre », a minimisé Jean-Ludovic Silicani.

Le réseau mutualisé de SFR et Bouygues

D'après La Tribune, l'Autorité de la concurrence a quasiment donné son feu vert aux opérateurs, tout en étant au courant de la clause d'itinérance 4G en jeu. « Cette itinérance fait partie du contrat, mais pas de l'accord de mutualisation en tant que tel. Il n'y a aucune mutualisation de fréquences. C'est du "roaming" comme Free sur le réseau d'Orange ou celui des contrats des MVNO », a expliqué une source proche du dossier au journal économique.

Cette itinérance ne porterait pas sur l'intégralité du réseau 4G de Bouygues, qui couvre 69 % de la population, mais seulement sur 6 à 9 % de la population et il s'étendrait sur deux ans. Ainsi, SFR améliorerait un peu sa couverture 4G sans pour autant dépasser ses concurrents.

Quant à la plainte d'Orange qui tente de faire capoter la mutualisation, elle est jugée « pas sérieuse » par Vivendi, la maison mère de SFR pendant encore quelques mois.

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