Cela n’a pas tardé : Orange, Bouygues Telecom et Free ont proposé d’acheter et de se partager SFR pour 17 milliards d’euros, Altice a annoncé avoir « immédiatement rejeté » l’offre dans un message envoyé à ses employés et consulté par l’AFP (via). L’acquisition ne se fera pas, du moins pas dans les termes actuels du contrat. En effet, dès hier on pressentait que l’entreprise allait rejeter la première offre afin de faire monter les enchères, alors ce refus est peut-être simplement la première phrase des négociations.

« Nous vous confirmons avoir reçu hier soir une offre indicative pour une partie des actifs d’Altice France. Cette offre a été immédiatement rejetée », a écrit dans ce message Arthur Dreyfuss, l’actuel PDG d’Altice, à destination de ses salariés. Il ne ferme pas la porte à une nouvelle offre ou à l’idée même de vendre, c’est un projet qui mûrit depuis quelques mois pour son entreprise, mais l’offre actuelle ne convient pas. On verra dans les prochains jours si les trois opérateurs répondront avec quelques milliards de plus.
Le blocage pourrait aussi être politique. En tout cas, le tout nouveau ministère de l’Économie et des Finances a indiqué aujourd’hui qu’il allait être « extrêmement vigilant ». La principale crainte d’un retour à trois opérateurs est un retour en même temps aux hausses de prix. Roland Lescure insiste aussi sur un éventuel « impact sur la qualité de service », si l’acquisition était menée à bien.

Retour à trois opérateurs en France : la fin de la guerre des prix ?