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20 ans de l’Arcep : du dégroupage ADSL à celui des algorithmes

Mickaël Bazoge

Thursday 23 February 2017 à 18:30 • 12

Télécoms

L’Arcep, née ART (Autorité de régulation des télécommunications) en janvier 1997, a fêté ses vingt ans ce mercredi 22 février. L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes est un acteur central et incontournable d’un secteur économique qui a connu de nombreux bouleversements : le dégroupage internet qui, au début des années 2000, permet aux concurrents de France Télécom de louer le réseau de l’opérateur historique ; il y a eu également les enchères pour les fréquences « en or » de la bande des 700 MHz il y a deux ans, ou encore l’attribution de la quatrième fréquence mobile à un certain Free Mobile, attribuée en 2009 avec un lancement des forfaits début 2012. Et qui a complètement redessiné le paysage français.

Photo de famille réalisée durant la sauterie d’hier à la Cité de la Mode et du Design à Paris, avec au centre Patrick Drahi (Altice/SFR), Stéphane Richard (Orange) et Xavier Niel (Free). Olivier Roussat de Bouygues Telecom brille par son absence. @Romain GueugneauCliquer pour agrandir

À l’occasion de cet anniversaire, Sébastien Soriano, le président de l’Arcep, a voulu réaffirmer les missions de l’Autorité, qui se sont étendues avec le temps. Au Parisien, il indique ainsi que l’organisme doit s’adapter aux nouvelles réalités du marché, que ce soit en France ou dans le monde. C’est le cas par exemple de la neutralité du net que la nouvelle administration Trump veut détricoter.

« Ceux qui font un effort d'ouverture le font au bénéfice de tous les autres, GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) compris. Si les Etats-Unis ne garantissent pas une équivalence, les acteurs européens, souvent plus faibles, n'auront pas le même accès à ce marché ». Dans ce cadre, l’Arcep ne peut agir qu’en lien avec ses homologues européens pour peser dans le débat.

Sébastien Soriano met un peu d’eau dans son vin concernant la fibre d’Orange. L’affaire avait fait grand bruit il y a quelques semaines, l’Arcep reprochant à l’opérateur d’investir trop et trop vite au point de laisser la concurrence à la traîne. « L'investissement des concurrents n'a pas été suffisant et ça, on ne peut pas le reprocher à Orange. D'une manière générale on ne leur reproche rien, nous observons simplement un marché à l'instant T, sur des considérations très techniques. Nous identifions des verrous et voulons les lever pour permettre aux concurrents de rattraper leur retard, dont ils sont en grande partie responsables », explique-t-il.

Stéphane Richard et Patrick Drahi en pleine, heu… discussion. @Fabienne Schmitt.

Pour les consommateurs, le président de l’Autorité a promis (sur Franceinfo) : « On pourra envoyer un message ou téléphoner dans tous les centres des villages de France, non seulement en 2G et à partir de juin 2017 en 3G ». Pour l’avenir plus lointain, Sébastien Soriano a tracé une perspective pendant la rencontre d’hier : « Demain, peut-être que [l’Arcep] ne dégroupera plus les boucles locales en cuivre, mais peut-être qu'il dégroupera les algorithmes ».

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