Tic, toc, tic, toc. Après le couple iPhone 3G/iPhone 3GS, voici le couple iPhone 4/iPhone 4S. À l'extérieur, l'iPhone 4S ressemble comme deux gouttes d'eau à son prédécesseur. Mais à l'intérieur, tout change ou presque : nouveau capteur photo et vidéo, nouveau processeur double cœur, nouvelle puce graphique, nouveau système d'antennes, nouvelle puce réseau, etc. Le tout saupoudré d'un peu d'intelligence artificielle avec Siri. De quoi justifier une mise à jour ?
[Nous n'aborderons que très partiellement iOS 5 dans ce test. N'hésitez pas à lire notre article sur les grandes et petites nouveautés d'iOS 5.]
À côté, Apple propose plusieurs accessoires et services. La station d'accueil iPhone 4 (29 €) est parfaitement compatible avec l'iPhone 4S, comme l'Apple Universal Dock (55 €). Apple offrira prochainement en Europe la possibilité de souscrire un contrat AppleCare+ : coûtant un peu plus cher qu'un contrat AppleCare classique, il couvre deux dommages accidentels. En cas de problème dont vous êtes directement responsable (chute par exemple), Apple vous permettra d'obtenir un modèle de remplacement pour 49 € seulement (lire : AppleCare+ : une garantie iPhone pour les maladroits). Un nouveau type de contrat qui signifie aussi la fin des gestes gracieux au Genius Bar des Store d'Apple.
À y regarder de plus près cependant, on constate qu'Apple a repris la disposition des antennes de l'iPhone 4 CDMA sur l'iPhone 4S, avec comme effet le repositionnement des boutons de volume et du mode silence, quelques millimètres plus bas. Les housses iPhone 4 les plus anciennes et les plus ajustées ne seront pas compatibles ; les housses les plus récentes et les nouveaux bumpers dits « universels » iront sans problème.
Mais l'iPhone 4S blanc dispose lui-même d'un profil colorimétrique différent de celui de l'iPhone 4S noir, une bidouille qu'utilise Apple depuis des années pour corriger la perception des couleurs selon la teinte du cadre de l'affichage. L'iPhone 4S blanc offre un rendu tirant plus sur le jaune, alors que l'iPhone 4S noir est plus bleu. On retrouvait la même disparité entre l'iPhone 4 blanc et l'iPhone 4 noir, et chez les iPhone 3GS avant eux.
DAS
En téléphonie, le débit d'absorption spécifique ou DAS est une mesure indicative de la quantité d'énergie véhiculée par les ondes électromagnétiques émises vers l'utilisateur par un téléphone portable fonctionnant à pleine puissance, dans les conditions les plus dégradées. Alors que l'iPhone 4 affichait un DAS de 0,933 W/kg, celui de l'iPhone 4S est un peu plus élevé, à 0,988 W/kg.
Les effets des ondes électromagnétiques sur le corps humain ne sont pas bien connus, mais le principe de précaution dicte une limite légale d'exposition. Aux États-Unis, elle est fixée à 1,6 W/kg sur 1 gramme de tissu humain, alors que dans l'Union européenne, elle est fixée à 2 W/kg sur 10 grammes de tissu. Plus le DAS est bas, plus les éventuels effets sur la santé sont réduits. Le DAS de l'iPhone 4S est loin d'être le plus élevé du marché, mais il se situe un peu au-dessus de la moyenne (lire : iPhone 4S : DAS en (légère) hausse).
Haut-parleurs
Pour finir cette revue, notons enfin qu'Apple a revu le volume des haut-parleurs de l'iPhone 4S à la hausse. Surprise : le son est bien meilleur que celui issu des MacBook Air, du Mac mini ou même des MacBook Pro 13". Il suffit à sonoriser correctement 20 mètres carrés, sans saturer. On est certes bien loin d'une qualité Hi-fi, mais pour une terrasse, la salle de bains, une chambre ou un départ en vacances, ce petit système audio devrait suffire.
Ça, c'est la théorie : en pratique, la différence n'est pas aussi sensible que ce qu'Apple laisse entendre, mais elle est réelle. Les applications les plus lourdes se lancent plus rapidement et les jeux tournent de manière plus fluide. Cette vidéo rassemble quelques exemples où la différence de vitesse est significative : lancement d'une application assez lourde Google Earth, benchmarks graphiques avec OpenGL, export d'un film dans iMovie ou encore démarrage de l'iPhone.
Quand on passe de l'iPhone 4 à l'iPhone 4S, la différence se sent essentiellement dans les jeux, mais aussi dans quelques opérations du quotidien. L'appareil photo par exemple est beaucoup plus rapide à s'ouvrir, mais aussi pour prendre une photo ou encore pour passer du mode photo au mode vidéo, ou réciproquement. De manière générale, iOS 5 est plus à l'aise sur un iPhone 4S que sur un iPhone 4, mais la différence seule entre les deux terminaux ne justifie pas vraiment de changer de terminal. Apple n'a pas modifié la quantité de mémoire vive de son téléphone : l'iPhone 4S dispose ainsi de 512 Mo de RAM. Rien de gênant à l'utilisation, iOS 5 est conçu pour utiliser aussi peu de mémoire vive… (lire : Post-PC : quand la maîtrise du hardware change tout)
Si vous êtes un gros joueur, l'iPhone 4S devient plus intéressant. Les jeux actuels fonctionnent déjà bien sur un iPhone 4, mais le 4S leur donne plus de marge : dans un jeu comme Temple Run (Gratuit), l'arrivée de notifications instantanées ne ralentit pas temporairement la course comme c'était le cas. L'achat du 4S se justifie surtout pour le futur : les jeux compatibles uniquement avec un iPhone 4S devraient être courant à l'avenir, à l'image d'Infinity Blade 2 présenté en même temps que le téléphone.
Les jeux qui exploitaient spécifiquement la puce graphique améliorée de l'iPad 2 verront également leurs performances graphiques s'améliorer sur l'iPhone 4S. Infinity Blade (4,99 €) est par exemple similaire sur le dernier téléphone et sur la dernière tablette d'Apple, un progrès indéniable par rapport à l'iPad ou à l'iPhone 4.
L'Apple A5 permet également à l'iPhone 4S de jouer sur une télévision, avec une image HD. Le dernier smartphone à la pomme est en effet compatible avec AirPlay en mode miroir via une Apple TV jusqu'au 720P et avec l'adaptateur HDMI jusqu'au 1080P. De quoi jouer sur une télévision en haute qualité, comme avec l'iPad 2.
La situation est plus complexe dans les faits : l'iPhone 4S n'a pas une meilleure autonomie que l'iPhone 4, ce serait même plutôt l'inverse. L'autonomie en veille a perdu 100 heures selon Apple (200 heures pour le 4S), tandis que la navigation sur Internet a en gros perdu une heure. En usage courant, ces baisses ne sont pas forcément sensibles, d'autant que l'autonomie en conversation a été améliorée et peut les compenser en partie.
iLounge a mené une batterie de tests qui montrent que l'autonomie réelle de l'iPhone 4S est au mieux équivalente à celle de l'iPhone 4, souvent inférieur. En navigation 3G, le nouveau téléphone n'atteint pas les 6 heures alors que l'ancienne génération dépassait les 6h45 d'autonomie, mais en navigation WiFi, les deux smartphones sont assez proches.
La différence la plus sensible est la lecture de musique ou de vidéos : là où l'iPhone 4 lisait de la musique pendant près de 53 heures, l'iPhone 4S dépasse péniblement les 41 heures. Nous avons effectué un test de lecture vidéo avec WiFi et 3G activés, la luminosité à 80 % et le son à 50 % et l'iPhone s'est arrêté au bout de 9h24. L'enregistrement de vidéo a aussi impact important sur l'autonomie : l'ancien téléphone d'Apple pouvait filmer pendant 3h30, celui-ci ne dépasse pas les 2h30…
Téléphone
Siri est capable d'appeler un contact en disant son nom ou en utilisant une autre information du carnet d'adresses, comme son surnom ou ses relations avec vous. Vous pouvez également dicter directement Mieux, si vous n'avez pas défini qui est votre sœur dans le carnet d'adresses, mais que vous dites "appelle ma sœur", Siri demandera dans un premier temps l'identité de votre sœur, avant de l'appeler.
Quand Siri a plusieurs choix, il demande à l'utilisateur de préciser ce qu'il veut. On peut ainsi choisir entre plusieurs contacts ayant le même prénom, mais si un de ces contacts est ajouté aux favoris, Siri l'appellera directement. Tout n'est pas parfait, Siri a du mal à gérer l'information si vous avez plusieurs frères ou sœurs par exemple, mais cette fonction reste très pratique.
Musique
Le contrôle du téléphone était déjà présent dans iOS depuis l'iPhone 3GS et c'est aussi le cas du contrôle de la musique. Siri va néanmoins plus loin en offrant un contrôle complet : on peut demander de jouer n'importe quel morceau, un titre en particulier, un album ou artiste ou même un genre. On peut aussi lancer une piste de lecture, arrêter la lecture en cours, passer au titre suivant ou encore demander des informations sur le titre en cours de lecture.
La reconnaissance des noms est plutôt bonne, même pour les artistes internationaux. Siri reconnaît correctement les Beatles et lance sans broncher "Help!", même en le prononçant à la française. En fait, Siri en langue française ne reconnaît bien que les titres bien francisés : ajoutez l'accent anglais par exemple, et l'assistant est totalement perdu, à quelques exceptions. Siri a ainsi reconnu sans encombre Eric Clapton en le prononçant à la française ou comme il faut ("claptonne"), mais c'est plus une exception que la norme.
Messages et mails
Siri est capable de contrôler la réception et l'envoi de messages. Quand vous recevez un nouveau SMS ou iMessage, Siri est capable de vous indiquer oralement son expéditeur et même d'en lire le contenu. Vous pourrez ensuite y répondre en dictant le message, sans jamais toucher l'écran tactile.
Première étape : réception et lecture du message. Siri lit l'expéditeur puis le contenu, avant de demander si vous souhaitez le relire ou répondre. Deuxième étape, le contenu du message à dicter, puis envoyer.
Siri ne dicte les messages reçus qu'à quelques conditions : il faut déjà activer la fonction dans les réglages, la transcription pouvant se faire uniquement quand un casque est branché. La transcription ne marche ensuite que pour les nouveaux messages reçus : il faudra ensuite ouvrir l'application Messages, comme l'indique d'ailleurs Siri.
Siri permet aussi à tout le moment de rédiger un nouveau message. Il suffit par exemple de dire "dis à Christophe que je ne viens pas aujourd'hui" pour que Siri crée un SMS avec comme texte "je ne viens pas aujourd'hui" et Christophe comme destinataire. La souplesse est de mise : on peut aussi simplement demander la rédaction d'un nouveau message et Siri pose ensuite les questions.
L'assistant vocal de l'iPhone 4S est aussi capable de gérer des mails, mais Siri ne sait pas en lire. Vous pouvez toutefois chercher un mail et Siri affiche soit les derniers mails reçus, soit les derniers mails d'un expéditeur, soit même les mails ayant un sujet spécifique. Quelques limites toutefois : Siri ne montre jamais plus de 25 mails et il n'est surtout pas autorisé à faire des recherches ailleurs que dans la boîte de réception.
Siri permet également de rédiger un mail. Le fonctionnement est identique à celui des SMS, sauf qu'il faut en plus indiquer le message du mail. Là encore, vous pouvez soit demander d'écrire un nouveau mail et suivre les étapes, soit condenser en une seule requête : "envoyer un mail à Christophe à propos de Siri pour lui dire c'est génial" est ainsi reconnu. Du moins en théorie : les phrases complètes multiplient les risques d'erreur…
Que ce soit pour les mails ou les SMS, vous pouvez toujours confirmer l'envoi ou l'annuler à la voix. Une bonne idée si vous utilisez un kit mains libres ou que vous ne voulez pas toucher l'écran tactile, mais il est sinon beaucoup plus rapide (et plus simple) de le faire d'un tap.
Calendrier, rappels et note
Siri sait gérer le calendrier d'iOS 5 en lecture et en écriture. On peut ainsi demander à l'assistant de l'iPhone 4S de consulter son agenda : "qu'est-ce que j'ai de prévu demain midi ?", "où se trouve mon prochain rendez-vous ?" ou encore "est-ce que j'ai quelque chose de prévu mercredi ?".
Vous pouvez aussi créer de nouveaux événements, ou modifier les rendez-vous existants avec Siri : "créer une réunion avec Christophe demain à midi", "ajouter un rendez-vous chez le dentiste vendredi à 15 heures" ou encore "déplacer mon rendez-vous de demain à 13h à 12h" sont autant d'actions comprises par Siri. L'assistant a parfois du mal à comprendre les actions demandées : "avec une personne" ajoute effectivement cette personne au champ "Invités", mais aussi au titre de l'événement, ce qui peut poser parfois problème.
Siri gère de la même manière le gestionnaire de tâches d'iOS 5. On peut très simplement lui demander : "rappelle-moi d'appeler ma mère en partant du travail" et Siri crée un rappel nommé "Appelle nom" avec une alerte géographique qui se déclenche en quittant le lieu de travail. Le contexte (nom de la mère et lieu de travail en l'occurrence) est extrait de la fiche personnelle. Par défaut, Siri demande une date à associer à une tâche si vous ne la précisez pas dans la commande. Il suffit néanmoins de dire "Jamais" ou bien "Je ne veux pas que tu le rappelles" pour créer une tâche simple, sans date de rappel.
Si vous souhaitez simplement noter quelque chose, Siri est capable d'ajouter une note. Si besoin, l'assistant peut même chercher une note contenant un ou plusieurs mots.
Recherches Internet
Siri est capable de lancer une recherche sur Internet. "Recherche…" ou "trouve…" sont autant de mots clés qui conduisent Siri à initier une recherche dans Safari mobile. Par défaut, c'est le moteur de recherche choisi par l'utilisateur qui sert à la recherche, mais on peut spécifier un moteur différent : "trouve la recette du far breton avec Bing" par exemple.
Quand Siri ne sait pas comment interpréter votre demande, ou quand il ne la comprend pas, la recherche sur Internet est l'option systématiquement proposée par iOS. Notons également que la recherche n'est pas toujours correctement lancée : dans l'exemple ci-dessous à droite, il faut préciser "recherche sur Internet", sans quoi Siri tente d'obtenir le cours de l'action "far breton"…
Autres fonctions
Cette fonction a fait grande impression lors de la présentation de Siri : on peut obtenir la météo de différentes manières avec l'assistant de l'iPhone 4S. Vous pouvez simplement demander les prévisions météréologiques bien sûr, mais vous pouvez aussi varier les questions : "est-ce que je dois sortir avec mon parapluie ?", "est-ce qu'il va faire froid aujourd'hui ?", etc.
Siri étant conversationnel, vous pouvez très bien relancer la recherche sur un autre lieu, ou une autre période : "et à New York ?" ou "et demain ?" par exemple.
Autre information simple à rechercher, les cours de la bourse. Là encore, on peut demander simplement "quel est le cours de l'action Apple ?", mais aussi "comment se porte l'action d'Apple ?". Là encore, on passe simplement d'une action à l'autre en donnant le nom d'une autre entreprise.
Siri est aussi capable de programmer le Réveil ou le Minuteur, mais pas du chronomètre d'iOS 5. Il suffit de dire "réveille-moi demain à 7 heures" pour créer un réveil à l'heure indiquée. Siri gère aussi les répétitions et on peut même demander "réveille-moi dans 10 heures" et l'alarme sera programmée au bon moment. L'assistant sait aussi gérer le minuteur : on peut le programmer, le mettre en pause ("mets en pause le minuteur") ou même l'arrêter. On peut même afficher le minuteur en le demandant directement à Siri.
L'horloge peut aussi être contrôlée avec Siri. On peut ainsi connaître l'heure actuelle, mais cette fonction est surtout utile pour connaître l'heure dans un autre pays. On peut même savoir à quelle heure se lève le jour à tout point du globe…
Si vous utilisez Localiser mes amis, Siri peut vous aider à trouver la position géographique des personnes que vous suivez. Il suffit de demander "où est untel ?" pour afficher la carte avec sa position, à condition que la personne en question ait laissé Localiser mes amis actif.
Certaines fonctions d'iOS 5 ne sont pas prises en charge à l'heure actuelle : Siri est ainsi incapable d'envoyer un tweet, alors même qu'il semble connaître ce mot. Dans la version actuelle, l'assistant ne sait pas lancer une autre application, ni même interagir avec toute autre application installée sur un iPhone.
Exemple de discussion avec Siri : réception d'un message qui propose un rendez-vous à midi, vérification dans le calendrier et réponse négative au message. Seul contact avec le téléphone : un clic prolongé sur le bouton d'accueil au départ.
Ce suivi de la discussion est peut-être la plus grande force de Siri, même si elle peut devenir une contrainte et vous forcer à quitter Siri pour le relancer. On peut en tout cas obtenir très facilement des informations complémentaires, comme demander la météo dans un autre endroit du monde ou pour un autre moment.
L'autre force de Siri est de ne plus reposer en théorie sur des mots clés, mais au contraire de comprendre naturellement tout ce que vous dites. C'est la théorie, en pratique ce n'est pas toujours le cas, surtout en Français, langue largement moins bien maîtrisée par l'assistant de l'iPhone 4S. Mieux vaut connaître les syntaxes attendues pour certaines actions : "rechercher" mène à une recherche sur Internet, il faut dire "professionnel" et non "travail" quand on doit choisir parmi plusieurs numéros, etc.
Ce répertoire limité de mots clés connus joue parfois des tours à Siri : quand on lui demande "recherche la recette du far breton", l'assistant se focalise sur "recette", pense alors que l'on veut les cours de la bourse et effectue une recherche sur l'action "far breton" qui n'existe évidemment pas… Il faut demander "recherche sur Internet la recette du far breton" ou bien "recherche comment faire un far breton" pour lancer effectivement une recherche sur Google.
Des ratés, certes, mais comme on le disait en préambule, Siri évolue et il évolue rapidement. Au départ, l'assistant ne comprenait pas "dois-je sortir avec un parapluie ?" et il fallait lui demander "est-ce que je dois sortir avec un parapluie ?", mais Apple a manifestement corrigé le tir et les deux formulations passent désormais tout aussi bien.
À l'heure actuelle, Siri manque encore d'intelligence sur quelques points. Il a beaucoup de mal à gérer l'heure à la française et a tendance à perdre les pédales entre le matin et l'après-midi : dans l'exemple ci-dessous, Siri confond "huit heures" et "vingt heures" et il faut demander "à huit heures du matin" pour que la requête soit correctement comprise. Autre exemple, Siri considère qu'un anniversaire est un événement qui occupe toute votre journée et signale systématiquement un conflit qui n'a pas lieu d'être.
Ces problèmes seront indéniablement corrigés rapidement, mais ils peuvent être frustrants. Un autre aspect s'avère assez frustrant avec Siri : une connexion Internet est toujours nécessaire et toutes les requêtes transitent par les serveurs d'Apple. Ce choix permet à Apple d'améliorer de jour en jour son assistant, mais il est aussi contraignant par certains aspects. Siri est de fait assez lent, surtout en 3G, mais aussi en WiFi : si l'attente est logique et compréhensible quand on demande une information, comme la météo, elle est plus frustrante quand on répond simplement "oui" ou "non" à une question… Espérons qu'Apple accélère son assistant, au moins pour les opérations simples comme la demande de confirmation pour la création d'un événement ou d'un rappel.
Pour humaniser un peu son assistant, Apple a fait preuve d'un sens de l'humour plutôt rare pour l'entreprise. Siri a de l'humour, notamment si vous lui posez des questions absurdes comme "veux-tu m'épouser ?" ou si vous lui demandez le sens de la vie. Les réponses varient, on a des citations (des films, des dictons…), des pirouettes bien vues (mention du contrat de licence après une demande en mariage) ou bien encore des piques contre la concurrence…
L'ensemble est plutôt réussi et on est souvent surpris et amusé des réponses proposées par Siri. Là encore, l'assistant est meilleur en anglais, mais la version française s'améliore et commence à avoir du répondant, même si on tombe rapidement sur une mauvaise compréhension. Ces conservations restent limitées : si vous dites à Siri "tu es nul", le téléphone répond "J'essaie simplement de vous aider", mais la conversation s'arrête là. Impossible de faire réagir l'intelligence artificielle de Siri en répliquant un "ce n'est pas suffisant", par exemple.
Quand l'icône du microphone apparaît à la place du clavier, la dictée commence. Appuyez sur OK pour la terminer et le texte sera ajouté après reconnaissance sur les serveurs d'Apple. Pendant la reconnaissance, iOS 5 affiche trois points violets qui indiquent le travail en cours et en même temps la position du texte. Même si la reconnaissance dure un peu, le clavier reste disponible pour continuer d'écrire.
Cette fonction est vraiment très efficace, même s'il vaut mieux articuler et parler distinctement. Siri permet toutefois de parler avec un bon débit et de permettre malgré tout la reconnaissance. Les mots qui été mal reconnus sont soulignés en bleu, un moyen efficace de les corriger si nécessaire.
Vous pouvez dicter un texte entier avec Siri et la ponctuation est correctement reconnue. Dites "point", "virgule", "ouvrir les guillemets" ou encore "à la ligne" et le texte sera présenté correctement après reconnaissance. De quoi taper un texte long, même si Siri envoie automatiquement la requête au bout de quelques secondes : difficile d'espérer dicter plus de 70 à 80 mots prononcés à débit normal à la fois.
Siri reconnaît un certain nombre de ponctuations et éléments typographiques, mais la liste exhaustive n'est pas connue et elle semble beaucoup plus courte en français. Impossible a priori d'activer le blocage des majuscules en français par exemple, mais on peut utiliser tous les signes de ponctuation : "trois petits points" donnent bien "…", "ouvrir/fermer les guillemets" est correctement reconnu, de même que "signe copyright" pour le © ou encore "barre verticale" pour "|". Siri sait même créer quelques smileys : on peut demander "smiley sourire" pour obtenir :-), ou "smiley triste" et "smiley clin d'œil" pour :-( et ;-). Ce sont a priori les seuls gérés dans la version actuelle.
On trouvera une liste plus longue sur ce site, mais elle est en anglais et de nombreux éléments ne sont pas reconnus dans notre langue.
Pour garantir que ce capteur reçoive une image de qualité optimale, Apple a modifié la conception de l'optique de l'appareil de l'iPhone 4S. Elle comporte désormais cinq éléments (au lieu de quatre pour l'iPhone 4) et possède une ouverture maximale de f/2.4, à peine mieux que l'iPhone 4. Apple l'a dotée d'un filtre infrarouge (filtre Hybrid IR) : bien que l'œil humain ne le perçoive pas, ce type de rayonnement affecte particulièrement les capteurs CMOS, avec comme effet de fausser la balance des blancs. Comme de nombreux fabricants, Apple a donc fait le choix d'un filtre IR et annoncé ainsi un piqué en hausse de 30 %, et une balance des blancs 26 % plus juste, quoi que cela veuille dire.
Pour les photos suivantes : cliquez pour agrandir. Les photos sont brutes de capteur de l'iPhone 4S, sans retouche.
Un résultat à la hauteur
Le résultat de cette fiche technique ? Des photos bien meilleures que celles de l'iPhone 4 (qui n'était pourtant pas mauvais dans son genre) et souvent à la hauteur de nombre d'appareils compacts sur le marché.
De manière générale, l'iPhone 4S offre des images mieux définies que celles de l'iPhone 4, à la fois dans de bonnes conditions de luminosité (meilleur piqué) et dans des conditions dégradées (meilleure gestion du bruit).
Comme son prédécesseur, l'iPhone 4S n'est pas aussi performant sur tout le champ : si le piqué est très convenable pour un capteur de cette densité au centre, il est très moyen dans les coins.
La dynamique du capteur de l'iPhone 4S est étonnante, et souvent supérieure à celle de deux compacts avec lequel nous l'avons comparé (un Canon S90 et un Olympus XZ-1). Les blancs ont moins tendance à brûler, les noirs sont moins bouchés… même si l'inévitable finit toujours par arriver sur les scènes à fort contraste, il n'y a pas de miracles.
N'allez pas y chercher le bokeh des plus beaux cailloux des grandes marques : cela reste du flou de capteur de compact, ni particulièrement désagréable ni particulièrement agréable. Souvent présent, ce flou d'arrière-plan est en partie due à la belle ouverture, mais semble être accentué de manière logicielle. Qu'importe : il est un outil de plus présent pour l'iPhonographe.
Plus rapide que l'éclair (de flash)
Apple a aussi progressé sur un point clef : l'intelligence et la performance de son appareil photo. Les précédentes générations étaient affublées d'un problème récurrent : rapide au départ, l'appareil photo ralentissait de plus en plus, pénalisé par on ne sait quoi (la taille de la bibliothèque ?). L'accès à l'appareil lui-même n'était d'ailleurs pas des plus aisés, alors même que de nombreux smartphones ont un bouton caméra.
Avec iOS 5, un double-clic sur le bouton d'accueil lorsque l'iPhone est verrouillé permet d'accéder en un tap à l'appareil photo. Grâce à la puce A5 (processeur central et graphique double cœur, nouveau processeur de signal), le déclenchement est aussi beaucoup plus rapide : environ 1 à 1,5 seconde pour le premier, 0,5 à 1 seconde pour les suivants. Avec un peu d'entraînement, on en vient à déclencher en cadence à une fréquence similaire à celle du mode rafale de la plupart des bons compacts.
L'IA de l'appareil photo aide à cette rapidité : l'autofocus est plutôt performant dans son genre, et gagne une fonction de détection des visages qui a fait ses preuves sur OS X Lion et l'iPad 2. Bref, on peut, s'il le faut, se reposer sur les automatismes pour déclencher au plus vite. On passera sous silence le mode HDR, qui n'est pas plus convaincant que par le passé, et n'est pas moins lent.
Attention cependant lorsque vous vérifiez la qualité de vos photos. L'écran de l'iPhone 4S est un écran 0,61 MP : des photos qui apparaissent nettes sur le Retina Display ne le seront pas forcément sur grand écran. L'iPhone est léger et donc assez prompt au flou de bougé, le déclenchement par le bouton de volume n'aidant pas. Un élément à prendre en compte.
Zoomer avec ses pieds
Notons enfin que la focale de l'appareil photo de l'iPhone 4S est de 4,28 mm, soit un équivalent 32mm, à mi-chemin entre le 28 mm de l'iPhone 4 et le 35 mm de l'iPhone 3GS. Le 35 mm, plus standard et plus resserré, est sans doute plus facile à manier que le 28 mm, quoique la différence soit limitée. Apple semble avoir légèrement décalé l'alignement du capteur de l'iPhone 4S vers le haut.
Une focale fixe, desservie par un zoom numérique qui compresse toujours autant les images, au point de fortement les dégrader. Il faudra donc zoomer de préférence… avec ses pieds.
L'iPhone 4S peut-il remplacer un appareil photo compact, comme Apple le prétend ? Peut-être : la qualité de ses photos vaut celle de nombreux compacts, et arrive parfois, sur certains points, à chatouiller les compacts experts. Mais la qualité ne fait pas tout : l'iPhone 4S est conçu pour être entièrement automatique, ce qui fait sa force, mais peut aussi générer des frustrations (aucun contrôle, pas de zoom optique, etc.). Il se rattrape par sa logithèque et sa connexion permanente à Internet pour retoucher et poster ses photos. Bref, ce n'est pas un concurrent direct des compacts, mais il devrait rendre ses appareils obsolètes chez beaucoup de monde.
L'appareil photo est vraiment meilleur et permet vraiment de se passer d'appareil dédié dans la plupart des cas, le téléphone est effectivement plus rapide, mais c'est surtout Siri qui s'impose comme la nouvelle fonction qui peut tout changer. Alors, faut-il craquer ? Réponse en trois points :
[Nous n'aborderons que très partiellement iOS 5 dans ce test. N'hésitez pas à lire notre article sur les grandes et petites nouveautés d'iOS 5.]
Sommaire
- Dans la boîte et sous le capot : présentation du téléphone
- S pour speed : performances
- Autonomie
- S pour Siri
- PhotoS et vidéoS
- Conclusion : craquer ou ne pas craquer ?
- Où acheter l'iPhone 4S ?
Dans la boîte et sous le capot
Dans la boîte et à côté
C'est bien la première fois que la boîte de l'iPhone ne perd pas quelques centimètres ici où là depuis 2007. Son contenu se limite au strict nécessaire : l'iPhone 4S lui-même évidemment, les habituels manuels et le trombone d'éjection, les fameux écouteurs d'Apple, le nouveau chargeur compact et un câble USB/dock. Circulez, il n'y a rien à voir.
À côté, Apple propose plusieurs accessoires et services. La station d'accueil iPhone 4 (29 €) est parfaitement compatible avec l'iPhone 4S, comme l'Apple Universal Dock (55 €). Apple offrira prochainement en Europe la possibilité de souscrire un contrat AppleCare+ : coûtant un peu plus cher qu'un contrat AppleCare classique, il couvre deux dommages accidentels. En cas de problème dont vous êtes directement responsable (chute par exemple), Apple vous permettra d'obtenir un modèle de remplacement pour 49 € seulement (lire : AppleCare+ : une garantie iPhone pour les maladroits). Un nouveau type de contrat qui signifie aussi la fin des gestes gracieux au Genius Bar des Store d'Apple.
Apparence extérieure
À propos d'accessoires d'ailleurs, notez que la plupart des housses et étuis pour iPhone 4 devraient être compatibles avec l'iPhone 4S. Extérieurement, les deux appareils sont pour ainsi dire identiques : 115,2 mm x 58,6 mm x 9,3 mm. Seul le poids les distingue : à 140 grammes, l'iPhone 4S est trois grammes plus lourd que son prédécesseur.
À y regarder de plus près cependant, on constate qu'Apple a repris la disposition des antennes de l'iPhone 4 CDMA sur l'iPhone 4S, avec comme effet le repositionnement des boutons de volume et du mode silence, quelques millimètres plus bas. Les housses iPhone 4 les plus anciennes et les plus ajustées ne seront pas compatibles ; les housses les plus récentes et les nouveaux bumpers dits « universels » iront sans problème.
Un iPhone sensible
Un système de double antenne Ce repositionnement correspond en fait à une volonté d'Apple de laisser une bonne fois pour toutes l'Antennagate derrière elle : elle a entièrement revu le système d'antennes de l'iPhone 4S. Extérieurement, il ressemble au système de l'iPhone 4 CDMA, avec ses encoches symétriques. À l'intérieur, tout change : Apple utilise désormais un système à deux antennes.
iPhone 4S en bas
L'iPhone 4S n'est pas le premier téléphone à disposer d'un tel système, mais il est le premier à permettre le passage de l'une à l'autre antenne de manière dynamique, en communication ou pas, afin d'obtenir un signal optimal — on appelle cela la diversité spatiale. Il est désormais impossible de reproduire le fameux death-grip qui pouvait atténuer la sensibilité de l'iPhone 4, et l'iPhone 4S est en effet souvent plus sensible que son prédécesseur (testé avec un modèle Bouygues).
Avec sa puce Gobi, l'iPhone 4 est un world-phone : il est à la fois compatible avec les réseaux de type GSM/UMTS (AT&T, réseaux européens) et avec les réseaux CDMA (Verizon, Sprint, beaucoup de réseaux asiatiques et d'Amérique Latine), ce qui a nécessité cette construction particulière. Les réseaux de type GSM/UMTS sont les plus utilisés, notamment en Europe. Attention cependant : si un iPhone 4S CDMA peut se connecter à un réseau GSM (s'il est débloqué par l'opérateur, ce qui n'est tout le temps le cas), un iPhone 4S GSM ne pourra pas se connecter à un réseau CDMA, la faute à la manière dont ce type de réseau fonctionne (lire : Qu'est-ce qu'un iPhone CDMA ?). Un détail à connaître si vous avez l'habitude de vous déplacer en Asie ou en Amérique latine, même si des réseaux GSM y sont disponibles.
Normes réseau. Cliquez pour agrandir.
Pour ce qui concerne nos contrées, l'iPhone 4S est compatible 3G HSDPA 14,4 Mbit/s, alors que l'iPhone 4 calait à 7,2 Mbit/s. C'est certes loin des débits promis par les évolutions les plus raffinées des réseaux de troisième génération ou par les réseaux de quatrième génération, mais les réseaux HSDPA sont à peine correctement déployés en France en 14,4 Mbit/s, la plupart des opérateurs les bridant artificiellement à 7,2 Mbit/s. Au quotidien, vous risquez donc ne pas voir la différence. Sauf peut-être sur l'autonomie : Apple a supprimé l'option permettant de désactiver la 3G, ce qui est particulièrement difficile à comprendre.
GPS, WiFi et Bluetooth : du mieux
Difficile de le quantifier, mais il semble qu'au passage, la sensibilité GPS ait été améliorée : le signal satellite accroche plus vite, et la précision est meilleure. Nous n'avons pas mesuré de différence flagrante de sensibilité WiFi, qui n'est d'ailleurs malheureusement toujours pas compatible 5 GHz.
Apple a aussi boosté le Bluetooth de l'iPhone 4S, qui est compatible Bluetooth 4.0. Cette évolution offre un temps de latence minime (3 ms), une portée supérieure au WiFi (100 mètres) et un débit constant (1 Mbit/s). Cette nouvelle norme possède un mode très basse consommation qui peut fonctionner pendant des années sur une simple pile bouton (capteurs communicants). Apple est là en avance, les Mac venant à peine d'adopter le Bluetooth 3.0 et les usages du Bluetooth 4.0 restant encore à inventer.
Autres changements
Bouton d'accueil Le bouton d'accueil de l'iPhone, très sollicité, a tendance à rapidement donner des signes de faiblesses. Apple a revu sa construction sur l'iPhone 4S : son clic est plus doux, avec un retour plus franc. Double-clic, triple-clic et clic long sont désormais plus faciles à réaliser — espérons que la tenue dans le temps sera meilleure… Écran Certains ont remarqué une tendance de l'écran de l'iPhone 4S à virer sur le jaune, n'hésitant pas à parler de « Yellowgate ». Désolé pour les râleurs, mais de scandale il n'y aura pas : les différences entre l'écran de l'iPhone 4 et de l'iPhone 4S sont mineures, comme on a pu le vérifier sur plusieurs séries de modèles d'époques et de lots différents, mais les profils utilisés semblent différents. Ponctuellement, certains écrans peuvent être plus jaunes que d'autres, la faute à une colle pas tout à fait sèche.
Mais l'iPhone 4S blanc dispose lui-même d'un profil colorimétrique différent de celui de l'iPhone 4S noir, une bidouille qu'utilise Apple depuis des années pour corriger la perception des couleurs selon la teinte du cadre de l'affichage. L'iPhone 4S blanc offre un rendu tirant plus sur le jaune, alors que l'iPhone 4S noir est plus bleu. On retrouvait la même disparité entre l'iPhone 4 blanc et l'iPhone 4 noir, et chez les iPhone 3GS avant eux.
DAS
En téléphonie, le débit d'absorption spécifique ou DAS est une mesure indicative de la quantité d'énergie véhiculée par les ondes électromagnétiques émises vers l'utilisateur par un téléphone portable fonctionnant à pleine puissance, dans les conditions les plus dégradées. Alors que l'iPhone 4 affichait un DAS de 0,933 W/kg, celui de l'iPhone 4S est un peu plus élevé, à 0,988 W/kg.
Les effets des ondes électromagnétiques sur le corps humain ne sont pas bien connus, mais le principe de précaution dicte une limite légale d'exposition. Aux États-Unis, elle est fixée à 1,6 W/kg sur 1 gramme de tissu humain, alors que dans l'Union européenne, elle est fixée à 2 W/kg sur 10 grammes de tissu. Plus le DAS est bas, plus les éventuels effets sur la santé sont réduits. Le DAS de l'iPhone 4S est loin d'être le plus élevé du marché, mais il se situe un peu au-dessus de la moyenne (lire : iPhone 4S : DAS en (légère) hausse).
Haut-parleurs
Pour finir cette revue, notons enfin qu'Apple a revu le volume des haut-parleurs de l'iPhone 4S à la hausse. Surprise : le son est bien meilleur que celui issu des MacBook Air, du Mac mini ou même des MacBook Pro 13". Il suffit à sonoriser correctement 20 mètres carrés, sans saturer. On est certes bien loin d'une qualité Hi-fi, mais pour une terrasse, la salle de bains, une chambre ou un départ en vacances, ce petit système audio devrait suffire.
S pour speed
L'iPhone 4S est doté d'une puce Apple A5 qui fournit au nouveau téléphone de l'entreprise des performances générales jusqu'à 2 fois supérieures et des performances graphiques jusqu'à 7 fois meilleures. Son processeur double-cœur tourne à 800 MHz et sa puce graphique est elle aussi double-cœur. L'Apple A5 intègre également un nouveau DSP (puce de traitement du signal) qui sert autant à la photographie qu'à la reconnaissance audio pour Siri.
Ça, c'est la théorie : en pratique, la différence n'est pas aussi sensible que ce qu'Apple laisse entendre, mais elle est réelle. Les applications les plus lourdes se lancent plus rapidement et les jeux tournent de manière plus fluide. Cette vidéo rassemble quelques exemples où la différence de vitesse est significative : lancement d'une application assez lourde Google Earth, benchmarks graphiques avec OpenGL, export d'un film dans iMovie ou encore démarrage de l'iPhone.
Quand on passe de l'iPhone 4 à l'iPhone 4S, la différence se sent essentiellement dans les jeux, mais aussi dans quelques opérations du quotidien. L'appareil photo par exemple est beaucoup plus rapide à s'ouvrir, mais aussi pour prendre une photo ou encore pour passer du mode photo au mode vidéo, ou réciproquement. De manière générale, iOS 5 est plus à l'aise sur un iPhone 4S que sur un iPhone 4, mais la différence seule entre les deux terminaux ne justifie pas vraiment de changer de terminal. Apple n'a pas modifié la quantité de mémoire vive de son téléphone : l'iPhone 4S dispose ainsi de 512 Mo de RAM. Rien de gênant à l'utilisation, iOS 5 est conçu pour utiliser aussi peu de mémoire vive… (lire : Post-PC : quand la maîtrise du hardware change tout)
Si vous êtes un gros joueur, l'iPhone 4S devient plus intéressant. Les jeux actuels fonctionnent déjà bien sur un iPhone 4, mais le 4S leur donne plus de marge : dans un jeu comme Temple Run (Gratuit), l'arrivée de notifications instantanées ne ralentit pas temporairement la course comme c'était le cas. L'achat du 4S se justifie surtout pour le futur : les jeux compatibles uniquement avec un iPhone 4S devraient être courant à l'avenir, à l'image d'Infinity Blade 2 présenté en même temps que le téléphone.
Les jeux qui exploitaient spécifiquement la puce graphique améliorée de l'iPad 2 verront également leurs performances graphiques s'améliorer sur l'iPhone 4S. Infinity Blade (4,99 €) est par exemple similaire sur le dernier téléphone et sur la dernière tablette d'Apple, un progrès indéniable par rapport à l'iPad ou à l'iPhone 4.
L'Apple A5 permet également à l'iPhone 4S de jouer sur une télévision, avec une image HD. Le dernier smartphone à la pomme est en effet compatible avec AirPlay en mode miroir via une Apple TV jusqu'au 720P et avec l'adaptateur HDMI jusqu'au 1080P. De quoi jouer sur une télévision en haute qualité, comme avec l'iPad 2.
iPhone 4 à gauche / iPhone 4S à droiteAutonomie
Si l'on en croit Apple, l'iPhone 4S dispose d'une autonomie "exceptionnelle" et Phil Schiller a même indiqué pendant le keynote de présentation qu'elle était en progrès par rapport à l'iPhone 4.
La situation est plus complexe dans les faits : l'iPhone 4S n'a pas une meilleure autonomie que l'iPhone 4, ce serait même plutôt l'inverse. L'autonomie en veille a perdu 100 heures selon Apple (200 heures pour le 4S), tandis que la navigation sur Internet a en gros perdu une heure. En usage courant, ces baisses ne sont pas forcément sensibles, d'autant que l'autonomie en conversation a été améliorée et peut les compenser en partie.
iLounge a mené une batterie de tests qui montrent que l'autonomie réelle de l'iPhone 4S est au mieux équivalente à celle de l'iPhone 4, souvent inférieur. En navigation 3G, le nouveau téléphone n'atteint pas les 6 heures alors que l'ancienne génération dépassait les 6h45 d'autonomie, mais en navigation WiFi, les deux smartphones sont assez proches.
La différence la plus sensible est la lecture de musique ou de vidéos : là où l'iPhone 4 lisait de la musique pendant près de 53 heures, l'iPhone 4S dépasse péniblement les 41 heures. Nous avons effectué un test de lecture vidéo avec WiFi et 3G activés, la luminosité à 80 % et le son à 50 % et l'iPhone s'est arrêté au bout de 9h24. L'enregistrement de vidéo a aussi impact important sur l'autonomie : l'ancien téléphone d'Apple pouvait filmer pendant 3h30, celui-ci ne dépasse pas les 2h30…
S pour Siri
Siri, l'assistant vocal de l'iPhone 4S, est l'une des nouveautés majeures du dernier téléphone d'Apple. Cet outil permet à la fois de contrôler quelques fonctions de base d'iOS 5, mais aussi d'effectuer des recherches sur Internet et même de remplacer la saisie de texte au clavier par une dictée vocale. Le pari d'Apple ? Permettre à ses utilisateurs de parler normalement et même d'entretenir une discussion avec cet assistant doté de l'intelligence artificielle… En préambule, signalons qu'Apple corrige en permanence son assistant vocal. La reconnaissance se fait du côté serveur et l'entreprise travaille manifestement très rapidement à améliorer Siri. Depuis sa sortie, l'iPhone 4S est devenu ainsi plus intelligent en Français et il devrait largement s'améliorer dans les semaines à venir…Contrôle des fonctions d'iOS 5
L'utilisateur est censé pouvoir parler librement à son téléphone, mais ce n'est pas toujours vrai d'une part et on ne sait pas toujours tout ce que peut faire l'iPhone 4S. C'est pourquoi Apple a intégré un guide à Siri : maintenez un clic sur le bouton d'accueil, puis tapotez le petit "i" près du micro. De nombreux exemples regroupés par fonction sont alors proposés, pour bien commencer.
Première étape : réception et lecture du message. Siri lit l'expéditeur puis le contenu, avant de demander si vous souhaitez le relire ou répondre. Deuxième étape, le contenu du message à dicter, puis envoyer. Ce que Siri ne contrôle pas
Siri n'est pas aussi complet qu'on l'aimerait… Certaines fonctions tout d'abord sont réservées aux États-Unis : c'est le cas notamment de la recherche Google Maps, y compris pour les itinéraires ou le trafic routier. En France, Siri n'est pas non plus capable de chercher dans la base de données de Yelp qui contient notamment des restaurants. Signalons enfin que Siri ne sait pas chercher avec le moteur de Wolfram Alpha, une fonction pourtant très utile en anglais. Une véritable intelligence artificielle ?
Avec Siri, Apple entend bien effacer autant que possible la machine pour permettre aux utilisateurs d'iPhone 4S d'utiliser naturellement cette fonction. L'idée est notamment de créer un véritable dialogue entre Siri et l'utilisateur. Vous recevez un SMS, Siri vous le lit et vous demande d'y répondre. Avant de donner votre réponse, vous aurez tout à fait le temps de consulter votre agenda et créer un évènement, par exemple. Il suffira ensuite de dire "répondre" pour que Siri, qui n'a pas oublié le SMS de départ, commence une réponse à ce message.
Exemple de discussion avec Siri : réception d'un message qui propose un rendez-vous à midi, vérification dans le calendrier et réponse négative au message. Seul contact avec le téléphone : un clic prolongé sur le bouton d'accueil au départ.
Des ratés, certes, mais comme on le disait en préambule, Siri évolue et il évolue rapidement. Au départ, l'assistant ne comprenait pas "dois-je sortir avec un parapluie ?" et il fallait lui demander "est-ce que je dois sortir avec un parapluie ?", mais Apple a manifestement corrigé le tir et les deux formulations passent désormais tout aussi bien.
À l'heure actuelle, Siri manque encore d'intelligence sur quelques points. Il a beaucoup de mal à gérer l'heure à la française et a tendance à perdre les pédales entre le matin et l'après-midi : dans l'exemple ci-dessous, Siri confond "huit heures" et "vingt heures" et il faut demander "à huit heures du matin" pour que la requête soit correctement comprise. Autre exemple, Siri considère qu'un anniversaire est un événement qui occupe toute votre journée et signale systématiquement un conflit qui n'a pas lieu d'être.
Pour humaniser un peu son assistant, Apple a fait preuve d'un sens de l'humour plutôt rare pour l'entreprise. Siri a de l'humour, notamment si vous lui posez des questions absurdes comme "veux-tu m'épouser ?" ou si vous lui demandez le sens de la vie. Les réponses varient, on a des citations (des films, des dictons…), des pirouettes bien vues (mention du contrat de licence après une demande en mariage) ou bien encore des piques contre la concurrence…
Dictée
Autre fonction de Siri, la dictée de texte : une touche avec un microphone a été ajoutée au clavier virtuel de l'iPhone. Vous pouvez dès lors dicter votre texte, quelle que soit l'application, à condition bien sûr que celle-ci utilise le clavier par défaut et qu'une connexion Internet soit disponible. PhotoS et vidéoS
Un appareil photo 8 MP
L'iPhone 4 a été le premier d'Apple dans la catégorie des photophones sérieux : son très bon petit capteur 5 MP, son imposante logithèque, et sa connexion permanente au réseau l'ont vite propulsé au rang d'« appareil photo » le plus populaire sur Flickr. Avec l'iPhone 4S, Apple ne compte pas révolutionner son concept, mais le faire suffisant évoluer pour ambitionner de remplacer les appareils photo compacts. Petit capteur, grandes ambitions Comme on le savait déjà depuis plusieurs mois, c'est Sony qui fournit le capteur principal de l'iPhone 4S. C'est un capteur « Exmor R » CMOS 1/3.2" de 8 MP, que l'on retrouve d'ailleurs dans les meilleurs photophones Sony. Le capteur étant de la même taille que celui de l'iPhone 4, les photosites sont donc plus petits, ce qui signifie en général des performances moindres en cas de faible luminosité. Sony est cependant connue pour ses excellents capteurs CMOS rétroéclairés, technologie qui permet à plus de lumière d'atteindre les photosites et donc de réduire le bruit. C'est précisément la construction du capteur de l'iPhone 4S, qui est secondé par des algorithmes de traitement pour lesquels Apple n'a plus rien à prouver. Apple annonce ainsi que le capteur de l'iPhone 4S est 73 % plus sensible que celui de l'iPhone 4.
Pour garantir que ce capteur reçoive une image de qualité optimale, Apple a modifié la conception de l'optique de l'appareil de l'iPhone 4S. Elle comporte désormais cinq éléments (au lieu de quatre pour l'iPhone 4) et possède une ouverture maximale de f/2.4, à peine mieux que l'iPhone 4. Apple l'a dotée d'un filtre infrarouge (filtre Hybrid IR) : bien que l'œil humain ne le perçoive pas, ce type de rayonnement affecte particulièrement les capteurs CMOS, avec comme effet de fausser la balance des blancs. Comme de nombreux fabricants, Apple a donc fait le choix d'un filtre IR et annoncé ainsi un piqué en hausse de 30 %, et une balance des blancs 26 % plus juste, quoi que cela veuille dire.
Pour les photos suivantes : cliquez pour agrandir. Les photos sont brutes de capteur de l'iPhone 4S, sans retouche.
Un résultat à la hauteur
Le résultat de cette fiche technique ? Des photos bien meilleures que celles de l'iPhone 4 (qui n'était pourtant pas mauvais dans son genre) et souvent à la hauteur de nombre d'appareils compacts sur le marché.
De manière générale, l'iPhone 4S offre des images mieux définies que celles de l'iPhone 4, à la fois dans de bonnes conditions de luminosité (meilleur piqué) et dans des conditions dégradées (meilleure gestion du bruit).
Comme son prédécesseur, l'iPhone 4S n'est pas aussi performant sur tout le champ : si le piqué est très convenable pour un capteur de cette densité au centre, il est très moyen dans les coins.
La dynamique du capteur de l'iPhone 4S est étonnante, et souvent supérieure à celle de deux compacts avec lequel nous l'avons comparé (un Canon S90 et un Olympus XZ-1). Les blancs ont moins tendance à brûler, les noirs sont moins bouchés… même si l'inévitable finit toujours par arriver sur les scènes à fort contraste, il n'y a pas de miracles.
Une situation piège. Exposition une fois sur le blanc, une fois sur le noir, le résultat n'est jamais vraiment satisfaisant.
La bonne sensibilité du capteur, qui permet de déclencher à des ISO moins élevées et donc de générer moins de bruit, offre à l'iPhone 4S une marge de manœuvre accrue qui confirme cette belle dynamique. Le contraste est tout simplement meilleur.
De manière générale et comme le dit Apple, l'iPhone 4S prend des photos aux couleurs plus fidèles. De la même manière que le surplus de saturation de l'iPhone 4 ne nous avait pas forcément enchanté (c'est une manière facile de donner du punch aux photos), le retour de l'iPhone 4S vers des couleurs moins travaillées, mais plus proches de la réalité nous ravit. Les noirs sont ainsi plus noirs, et les blancs ne tirent plus vers le rouge.
iPhone 4S à gauche, iPhone 4 à droite. Les noirs sont moins bouchés et les bleus plus fidèles sur l'iPhone 4S, mais les tons boisés souffrent.
Ce premier constat doit néanmoins être modéré dans le détail. L'iPhone 4S fait bien mieux que l'iPhone 4 avec les tons bleus et verts, qui sont moins bleus et plus fidèles à la réalité. Les tons chair sont mieux respectés, les peaux mates moins lissées.
Il s'en sort par contre moins bien avec les oranges, les rouges, les tons boisés : ils sont parfois trop peu saturés et ont tendance à tirer sur le jaune. Le rouge notamment semble poser problème à l'iPhone 4S : il tire souvent sur le orange, notamment avec des lumières artificielles. Bilan mitigé donc.
iPhone 4S à gauche, iPhone 4 à droite. Dans le premier cas le rouge n'est pas assez saturé, dans l'autre il l'est trop.
Lors de l'utilisation du flash, les photos de l'iPhone 4S tirent beaucoup moins sur le jaune, et offrent une nouvelle fois un rendu colorimétrique beaucoup plus proche de la réalité.
Voir tout petit
Apple a revu le mode "macro" de l'appareil de l'iPhone 4S — en fait un mode proxy qui permet de mettre au point jusqu'à 3 cm du sujet. Tirant parti des belles qualités du capteur de l'iPhone 4S, ce mode permet aussi de se rendre compte du travail effectué par les ingénieurs d'Apple en matière de flou d'arrière-plan.
N'allez pas y chercher le bokeh des plus beaux cailloux des grandes marques : cela reste du flou de capteur de compact, ni particulièrement désagréable ni particulièrement agréable. Souvent présent, ce flou d'arrière-plan est en partie due à la belle ouverture, mais semble être accentué de manière logicielle. Qu'importe : il est un outil de plus présent pour l'iPhonographe.
Plus rapide que l'éclair (de flash)
Apple a aussi progressé sur un point clef : l'intelligence et la performance de son appareil photo. Les précédentes générations étaient affublées d'un problème récurrent : rapide au départ, l'appareil photo ralentissait de plus en plus, pénalisé par on ne sait quoi (la taille de la bibliothèque ?). L'accès à l'appareil lui-même n'était d'ailleurs pas des plus aisés, alors même que de nombreux smartphones ont un bouton caméra.
Avec iOS 5, un double-clic sur le bouton d'accueil lorsque l'iPhone est verrouillé permet d'accéder en un tap à l'appareil photo. Grâce à la puce A5 (processeur central et graphique double cœur, nouveau processeur de signal), le déclenchement est aussi beaucoup plus rapide : environ 1 à 1,5 seconde pour le premier, 0,5 à 1 seconde pour les suivants. Avec un peu d'entraînement, on en vient à déclencher en cadence à une fréquence similaire à celle du mode rafale de la plupart des bons compacts.
Une caméra full HD 1080p
L'iPhone 4S est aussi une petite caméra, qui passe à la HD 1080p (1920x1080) à 30 i/s. On retrouve la même expérience que pour les photos : les vidéos sont plus définies, ont des couleurs plus réalistes et une meilleure dynamique que celles de l'iPhone 4. Le stabilisateur intégré est convaincant, mais ne vient pas sans ses défauts : il semble encore accentuer le phénomène de volet roulant, cette déformation désagréable des objets lors des mouvements latéraux de l'iPhone 4S. Dommage, car il réduit vraiment les vibrations. La vidéo suivante est prise à main levée, à bout de bras, avec quelques tremblements assez nets, et semble pourtant plutôt stable. Cette vidéo, d'ailleurs, pèse 170 Mo pour une toute petite minute. Si vous comptez utiliser la fonction vidéo de l'iPhone 4S, il vous faudra sans doute vous orienter vers le modèle 32 ou 64 Go, et faire de la place sur votre disque dur. Voire muscler votre machine : la simple lecture d'une vidéo HD 1080p issue de l'iPhone 4S a mis à genoux notre MacBook Air 11" de 2010 avec QuickTime X (pas avec MPlayer), et le montage avec iMovie est lent même sur un iMac 27" gonflé à bloc de 2011. La mise en ligne sera elle aussi plus longue. C'est d'autant plus rageant qu'aucune option ne permet de passer à une définition moins gourmande dans l'iPhone 4S. Enfin, notons que la distance focale passe à 50 mm en vidéo, une distance qui est plutôt adaptée au tournage de clips de personnes à quelques mètres.Conclusion : craquer ou ne pas craquer ?
Les rumeurs annonçaient un iPhone 5 totalement revu et corrigé, Apple n'a finalement sorti "qu'un" iPhone 4S. Simple évolution insignifiante ? Pas si simple : si extérieurement, l'iPhone 4S est quasiment identique à l'iPhone 4, c'est à l'intérieur que les changements importants se concentrent.
L'appareil photo est vraiment meilleur et permet vraiment de se passer d'appareil dédié dans la plupart des cas, le téléphone est effectivement plus rapide, mais c'est surtout Siri qui s'impose comme la nouvelle fonction qui peut tout changer. Alors, faut-il craquer ? Réponse en trois points :
Vous possédez un iPhone 4
Si vous possédez déjà un iPhone 4, le changement n'est pas indispensable, sauf si vous utilisez votre téléphone comme appareil photo principal. Le gain de puissance est réel, mais il ne justifie pas l'investissement supplémentaire à moins d'être un gros joueur et de vouloir systématiquement tester les jeux les plus récents. Le capteur de l'iPhone 4S est néanmoins un réel progrès qui permet au téléphone de faire aussi bien, voire mieux, qu'un appareil photo compact d'entrée de gamme. Si vous avez l'habitude de prendre des photos ou des vidéos avec un téléphone, l'investissement est tout à fait rentable. D'ailleurs, toutes les photos et vidéo de ce test ont été réalisées avec des iPhone 4S, à l'exception de celle sur Siri, tournée avec un appareil photo et qui n'est pas celle qui a la meilleure qualité d'image… Ajoutons que seul l'iPhone 4S propose 64 Go de stockage, ce qui ne sera pas de trop pour stocker photos et vidéos : chaque photo pèse 2,5 à 3 Mo tandis qu'une minute de vidéo occupe 170 Mo sur le terminal. Siri est également un argument important, même si la fonction n'est peut-être pas encore suffisamment au point en français. Reste que cette nouvelle fonction change notre utilisation du téléphone et simplifie vraiment certaines fonctions. Avec le temps, Siri va s'améliorer et gageons que l'assistant de l'iPhone 4S deviendra vite la fonction phare du téléphone d'Apple…Vous possédez un iPhone plus ancien
Si vous avez un iPhone 3GS ou plus ancien encore, l'intérêt de l'achat d'un iPhone 4S est indéniable. Même si le 3GS a droit à iOS 5, le nouveau système d'Apple ne sera pas forcément à l'aise sur ce téléphone et les gains de vitesse sont cette fois significatifs. L'appareil photo de l'iPhone 4S est également largement meilleur et vous bénéficierez de quelques nouvelles fonctions, comme le support d'AirPlay pour la vidéo. L'iPhone 3GS est toujours en vente, mais si Apple conserve son rythme de mise à jour habituel, il ne pourra pas être mis à jour avec la prochaine version majeure d'iOS. L'iPhone 3G et l'iPhone Edge sont déjà en retard et ne peuvent plus être mis à jour : passer à l'iPhone 4S, c'est donc s'assurer de bénéficier de la dernière version d'iOS. Un point important quand on sait que de nombreuses applications nécessitent des versions récentes du système mobile d'Apple…
Vous ne possédez aucun iPhone
L'iPhone 4S est sans conteste un des meilleurs smartphones qui existe à ce jour. iOS est un système très stable et qui bénéficie du plus gros écosystème à la fois logiciel avec l'App Store et matériel. Un avantage ou un inconvénient selon les goûts, mais l'écosystème n'a jamais été aussi fort et cohérent. Si vous hésitez avec un smartphone Android ou Windows Phone 7 sans tenir compte de l'écosystème, l'iPhone 4S est un smartphone plutôt sobre, doté d'un écran relativement petit aujourd'hui, construit entièrement en verre ou en métal. Cette génération ne connaît plus aucun problème d'antenne, mais ces matériaux n'ont pas que des avantages : une chute sur le sol risque bien de vous conduire directement dans un Apple Store, pour y faire changer la vitre avant ou arrière.Où acheter l'iPhone 4S ?
Chez Apple
L'iPhone 4S est vendu desimlocké chez Apple, mais les tarifs sont plus élevés que chez les opérateurs. L'iPhone 4S 16 Go est ainsi vendu 629 €, le 32 Go à 739 € et le 64 Go à 849 €.
Chez les opérateurs
Tous les tarifs sont indicatifs et "à partir de". Le prix réel varie en fonction du forfait choisi. | 129,90 € | 229,90 € | 329,90 € |
 | 199 € | 269 € | 399 € |
 | 249,90 € | 349,90 € | 419,90 € |
 | 199,90 € | 299,90 € | 399,90 € |
