Le 7 août, je serai abonné à Spotify depuis quatre ans. Quatre ans que je n’achète plus ma musique, quatre ans que je suis passé au streaming musical (hors ligne ou non), profitant de ce qui est sans doute le moyen le plus facile d’accéder à de la musique de manière légale.
Si Apple a mis autant de temps à s’y mettre, le lancement d’Apple Music se concrétise aujourd’hui. Mais à l’aube d’un succès annoncé, je me suis posé la question de savoir si j’allais concrètement passer du côté d’Apple pour écouter ma musique. Il faut dire que Spotify n’a pas attendu Apple pour améliorer son concept, mais même s’il m’arrive d’utiliser quelques playlist, notamment pour me réveiller le matin, il manque quelque chose. La promesse d’Apple, c’est d’être précurseur, la preuve avec Zane Lowe qui dirigera Beats 1.
Si on connait le passif de cette star de l’animation radiophonique anglaise, on sait que le boulot sera rempli, il arrivera sans doute à me faire découvrir des artistes comme il le faisait sur BBC Radio One. Par ailleurs, l’ensemble du maillage social autour d’Apple Music semble beaucoup plus abouti que Spotify (et ne parlons pas de Deezer). Certes, Spotify peut se targuer d’avoir Facebook à ses côtés, mais ça ne suffit pas : les pages d’articles, aussi officielles soient-elles, manquent encore cruellement d’interaction avec les abonnés. On constate bien qu’il y a quelque chose à faire, quelque chose de mieux.
Mais l’autre argument massue qui me fera au moins tester Apple Music, c’est le nombre d’artistes « exclusifs ». On a beaucoup parlé de Taylor Swift, et finalement, la présence confirmée de la chanteuse soulève la présence d’un élément déterminant au sein du marché de streaming musical. Je suis persuadé qu’un fan de Taylor Swift n’hésitera pas à s’abonner à Apple Music plutôt qu’à Spotify ou Deezer pour écouter en streaming ses albums. Et elle n’est sans doute pas la seule à avoir une fanbase prête à se déplacer massivement pour elle.
Nous n’aurons peut-être pas accès à tous les artistes présents sur iTunes, mais de par une politique économique différente de ses concurrents, le service d’Apple pourrait bien remporter la course sans véritable difficulté.