Salt : le petit grain de sel de Xavier Niel en Suisse
Si nos amis suisses n’auront pas droit aujourd’hui à l’Apple Watch, en revanche ils ont une bonne surprise hier : le lancement d’un nouvel opérateur au pays. Il s’agit en fait du ravalement de façade d’Orange Suisse, que l’on appellera désormais Salt. L’identité graphique de l’opérateur vire de l’orange au vert, mais il ne faudra pas attendre de révolution en termes de prix, puisque Salt ne bouscule pas ses offres.
C’est pourtant Xavier Niel, qui s’est offert Orange Suisse pour 2,8 milliards de francs suisses (2,7 milliards d’euros) l’an dernier, qui est aux manettes mais pour le moment du moins, il n’y aura pas de big bang tarifaire comme lors du lancement de Free Mobile en France début 2012.
Petite innovation toutefois : plusieurs formules annuelles ont néanmoins été annoncées, allant de 699 francs à 1 699 francs selon ses besoins. Ce Pass sera proposé en juin.
Mon espoir de lire quelque chose sans mention de l'Apple Watch a été douché dès la première phrase.
:)
C’était même pas le bon jour pour arrêter les amphétamines!
Le petit jeu de mot bien placé dans le titre !
J'ai rarement vu un nom aussi bête et banal pour un opérateur Telecom c'est du Niel tout craché
Remarque, maintenant, les trois grands opérateurs du mobile en Suisse ont tous des noms angliches qui commencent en S:
- Salt
- Sunrise
- Swisscom
…ça laisse de la place pour assez d'autres enseignes, d'Abac jusqu'à Ryzway.
@enzo0511 :
Et "Apple" ce n'est pas un nom bête ?! Qu'est ce que ça peux bien faire le nom ?
Ils savent qu'en Suisse, la facture télécom est salée
C'était évident qu'il n'y aurait pas de guerre des prix en Suisse qui possède pourtant des tarifs assez élevés. Dans ce pays Xavier Niel a acheté un opérateur complet (infrastructure réseau, boutiques) et une base de clients. Le boulot est déjà fait, ça permet juste d'avoir une rente à la manière de la division ADSL de Free en France (40% de marge).
Alors que Free Mobile est un opérateur qui est parti de zéro. Le but avec la guerre des prix initiée était de tuer un opérateur existant pour récupérer son réseau et les clients avec pour éviter d'en déployer un nouveau. Malheureusement cette stratégie ne semble pas fonctionner, celui qui devait mourir (Bouygues Telecom) est bien vivant. La guerre est désormais sur tous les fronts et plus seulement le mobile. Free qui ne démarchait jamais par téléphone s'y est mis pour récupérer des anciens abonnés ADSL partis, de même que la multiplication des ventes privées, une box Android à moindre coût alors qu'ils avaient juré ne pas traiter avec Google.
Bref c'est le feu chez les concurrents mais Free devra faire attention au retour de flammes.
@Rom 1 :
SFR creuse doucement sa tombe
Je ne suis pas Suisse mais je ne comprend pas pourquoi l'opérateur n'est pas simplement devenu "Free" !?
@Xav852 :
Pas faux pour SFR mais Drahi a l'avantage d'avoir les banques et les financiers de son côté.
Pour le nom, comme je le disais dans mon commentaire précédent, les objectifs ne sont pas les mêmes entre la France (gagner des parts de marché) et la Suisse (vache à lait), les valeurs également diffèrent. Donc pas la même marque.
@Rom 1 :
Excellente analyse.
Merci. =)
Ouais, le déception :-( on espérait un Don Quichotte qui vienne bousculer le cartel des opérateurs Suisses et nous propose enfin des tarifs équivalents aux vôtres. Raté pour l'instant.
@enzo-truc
Nom bancal et bête...
Tu explicites ?
ou ton commentaire sera à ranger dans la case : Troll, bête et méchant !
@Cowboy Funcky :
Un nom doit être évocateur pour le client
C'est le B-A-BA du branding
Surtout si on cherche à remplacer un nom déjà connu internationalement comme Orange
@freestef
Vu les riches immigrés en Suisse ils ne vont pas faire du low-cost...
Ça a du bon d'être Français !
Salt veut surtout signifier que M.Niel en profite pour tirer de gros bénéfices par ses factures salées. A part quelques fidèles-qui-ne-changent-pas-tout-le-temps-d'opérateur, M.Niel risque d'aller au devant de quelques (mauvaises) surprises et de s'y casser le nez. Le niveau de vie est certes très élevé en Suisse (mais les loyers et les assurances aussi!), mais de là à systématiquement prendre ses habitants pour des vaches à lait (il y en a déjà assez dans ses étables!) cela en devient caricatural. La seule raison qui aurait pu faire le beurre (vaches=lait=crème=beurre… vous suivez?) du nouvel arrivant, aurait été de casser les prix… Allez savoir, peut-être que M. Niel aurait pu être empêché d'acheter Orange en Suisse et que, pour éviter ce souci, il a dû promettre une "pax taxum"?
1/ En Suisse nous payons des prix exorbitants notamment pour le roaming (des chiffres et un bon dossier sur le site du journal de consommateurs "bon à Savoir" http://www.bonasavoir.ch/dossiers.php?id=918911&page=1 2/ Les Suisses ont tendance à rester fidèles à des marques historiques: Swisscom pour le téléphone ou Migros et Coop pour la grande distribution. A tel point que Carrefour par exemple après quelques années a quitté la Suisse n'arrivant pas à remplir ses objectifs....