Interrogations autour de l'affaire Opera Mini sur iPhone

Florian Innocente |

L'affaire de l'interdiction par Apple de l'arrivée d'Opera Mini sur l'iPhone semble plus compliquée (et floue) que ce qu'il apparaissait de prime abord. Dans l'un de ses billets sur le blog du New York Times, Saul Hansell faisait un compte rendu de sa rencontre avec le co-fondateur d'Opera - Jon Stephenson von Tetzchner.

Ce dernier expliquait à un moment que ses équipes avaient développé une version pour l'iPhone d'Opera Mini. Il s'agit d'un navigateur allégé qui utilise un serveur proxy pour récupérer des pages Web, les réinterpréter et les compresser afin d'accélérer leur redistribution vers l'utilisateur.

Et l'article de poursuivre en expliquant qu'Apple ne laisserait pas Opera sortir ce logiciel, car il entrait en concurrence avec Safari. Une affirmation qui, dans le texte, n'est pas explicitement attribuée à Jon Stephenson von Tetzchner. Elle peut être vue aussi comme l'expression d'un sentiment du journaliste.

John Grubber de Daring Fireball a creusé la question et obtenu de différentes sources (il ne précise pas si elles sont au sein d'Apple et/ou d'Opera) une information selon laquelle Opera n'a pas soumis son navigateur à l'approbation d'Apple. Dès lors celle-ci aurait été bien en peine de la rejeter.

Diverses hypothèses ont ensuite été formulées évoquant des raisons techniques qui pourraient empêcher Opera Mini d'être validé pour l'iPhone. La dernière est qu'Opera Mini étant écrit en Java et Apple ayant jusque-là empêché toute arrivée d'un interpréteur Java sur son téléphone, la cohabitation est impossible.

Mais là encore, les choses ne sont pas tout à fait claires. Un employé d'Opera (appartenant au département "QA Services and Documentation") explique sur l'un des blogs de la société qu'Opera Mini a déjà décliné en versions non Java et que ce logiciel a justement été conçu à l'origine pour être aisément adapté à différentes plateformes.

De là on peut en déduire qu'Opera Mini existe en version native Cocoa. Mais là encore il s'agit d'interprétation. Et cette affaire n'en manque décidément pas. En attendant d'éventuelles clarifications de l'un ou l'autre des protagonistes…

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