Stéphane Richard, le PDG de France Télécom-Orange, a donné quelques informations supplémentaires sur la panne nationale de la semaine dernière. Le problème exact n'a pas encore été complètement identifié, mais le périmètre des recherches a été circonscrit autour d'une mise à jour logicielle survenue 48h avant que les choses ne dérapent pendant douze heures.

Devant une commission de l'Assemblée nationale, Stéphane Richard a expliqué que ses équipes avaient observé une baisse anormale du trafic vendredi dernier à partir de 15h06. Quatre heures plus tard, les choses avaient empiré et seulement 10% des communications aboutissaient. Ce sont au total 30 millions de personnes qui ont été confrontées au problème, soit abonnées d'Orange soit des opérateurs utilisant son réseau.

L'origine en serait une mise à jour logicielle, effectuée comme tous les ans, et cette fois sur un matériel flambant neuf datant de mai dernier. Un équipement situé au sein d'un groupe de 27 machines (6 serveurs contenant les bases de données des clients - des machines triplées - connectées avec 9 autres serveurs) réparties sur une quinzaine de sites : « L'anomalie créée par cette mise à jour n'a pas fait l'objet d'une alerte automatique, on est peut-être dans le défaut de conception ou la défaillance humaine, je ne le sais pas encore. Du coup, la redondance prévue dans le système n'a pas fonctionné » a expliqué Stéphane Richard, rapporte l'AFP. Un rapport complet sur cet événement, inédit par son ampleur, sera établi en septembre prochain.

Coïncidence, l'opérateur O2 en Angleterre fait lui aussi face depuis plusieurs heures à une importante panne de son réseau. Elle empêche de nombreux abonnés de téléphoner, d'envoyer des SMS ou de surfer normalement. Les MVNO s'appuyant sur O2 sont également touchés par cette panne inexpliquée et nationale.