Depuis longtemps maintenant et tout dernièrement encore la rumeur prête à Microsoft la volonté de lancer ses propres smartphones (voir l'article Le projet Pink de Microsoft dévoilé) pour lutter pied à pied avec RIM, Nokia ou Apple.
Mais à écouter Steve Ballmer qui donnait une interview à TechCrunch, on est loin du compte. La question ne lui a pas été posée sur la réalité des produits dénichés par Gizmodo et attribués à ses labos. Le patron de Microsoft a néanmoins livré sa position sur l'intérêt pour son entreprise à ne pas fabriquer de téléphones.
Ballmer avait déjà répété cette antienne qui va à l'encontre de ce que Microsoft fait dans le domaine des jeux vidéo et des baladeurs : ce qui compte c'est le logiciel, et puis c'est tout.
Pour Ballmer il y a grosso modo deux catégories de matériels. Ceux qui se vendent à raison de 50 millions d'unités par an et ceux-là sont des niches. Ballmer y range par exemple l'iPod et les consoles de jeux.
Puis il y a ceux qui dépassent les 300 millions d'unités. Des produits de gros volumes, comme le sont les ordinateurs ou les téléviseurs, qui sont compatibles entre eux où plusieurs protagonistes sont engagés dans leur fabrication et leur évolution.
Enfin il y a les téléphones où l'on dépasse les centaines de millions et même le milliard. Là, explique Ballmer il faut avoir plusieurs sources d'approvisionnement, beaucoup d'innovation à tous les niveaux, même pour leur fabrication. Par conséquent, pour s'imposer sur ces marchés de masse, il convient de ne pas jouer sur tous les tableaux estime le patron de Microsoft.
"Notre approche avec le logiciel est d'essayer de faire de très gros volumes. Vous pouvez avoir Apple dans le secteur du mobile ou RIM qui peuvent très bien se débrouiller, mais lorsque vous avez 1,3 milliard de téléphones par an et qu'ils deviennent tous très sophistiqués, le logiciel qui sera le plus populaire parmi ces appareils sera un logiciel qui est vendu par quelqu'un qui ne fabrique pas son propre téléphone. Et nous ne voulons pas franchir le gué en visant le court terme et perdre la guerre sur le long terme. C'est pour cette raison que nous pensons que la carte du logiciel est la meilleure pour faire du volume, même si d'autres aujourd'hui avec des solutions plus verticales marchent très bien."