Acer : disputes autour de l'iPad

Anthony Nelzin-Santos |

acerÀ la fin du mois de mars dernier, Acer demandait à son PDG Gianfranco Lanci de donner sa démission, sur fond de chute de 42,1 % des ventes de PC du fabricant, permettant à Apple d'imaginer lui passer devant avec ses Mac.

Pour Lanci, Acer a été lente à répondre à l'iPhone et à l'iPad, malgré ses efforts. Il assure ainsi avoir demandé l'embauche de 600 à 700 ingénieurs pour passer à 1 000 spécialistes du logiciel et du matériel travaillant main dans la main dans le cadre d'une approche intégrée — à la Apple.

« Le vrai problème était que cela est impossible en dehors de Taiwan. Il nous fallait aller […] en Chine ou en Inde, ou même aux États-Unis ou en Europe » : impossible pour Acer, craignant une « détawainisation » de la société. « Ce n'est pas de la détawainisation », aurait rétorqué Lanci : « c'est la mondialisation. Si nous voulons être dans le top 3 des fabricants de PC dans les trois à cinq ans, il nous faut devenir une entreprise mondiale et tirer parti des talents là où ils se trouvent ».

Un plan mal accueilli par le conseil d'administration d'Acer, qui l'a interprété comme une volonté de Lanci d'obtenir plus de pouvoir. Acer a d'ailleurs répondu que la « détawainisation » n'avait jamais été un problème, et que Lanci était fautif d'un manque de vision et d'une obsession pour le marché du PC qui l'a fait passer à côté du succès de l'iPhone et de l'iPad.

Alors que Lanci a fait doubler le chiffre d'affaires de la société en huit ans, il a depuis été remplacé par J.T. Wang. Le nouveau PDG a pour mission de se concentre sur le marché des tablettes et des smartphones tout en continuant à se battre pour la place de no. 1 du marché des PCs, condition à une baisse des coûts par économies d'échelle, et donc à une hausse de la marge et des bénéfices.

[Via Mobilized et AppleInsider]

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Achats in-app : les Schtroumpfs plus raisonnables

Nicolas Furno |

Smurfs' Village [1.0.8 – US – Gratuit – iPhone/iPad – 81,4 Mo] (village des Schtroumps en français) a fait grand bruit sur l'App Store, mais non pas pour les qualités du jeu. Cette application gratuite, mais financée par des achats in-app a déclenché une polémique sur ces achats (lire : Apple ferait les gros yeux à Capcom). Des parents ont été surpris de découvrir des factures à plusieurs milliers de dollars après avoir laissé leurs enfants jouer un peu trop seul. La polémique a tellement enflé que la FTC est intervenue (lire : Achats in-app : la FTC va enquêter) et Apple a finalement ajouté des protections dans la dernière version d'iOS 4.3 (lire : Achats in-app : davantage de mots de passe dans iOS 4.3).

Smurf

De son côté, l'éditeur a ajouté une limite dans son jeu : on ne peut plus faire plus de 5 achats sur une période de 15 minutes, période pendant laquelle le mot de passe du compte iTunes Store n'est plus demandé. Après cinq achats, il faudra à nouveau entrer le mot de passe du compte. C'est mieux, certes, mais cela laisse le temps de dépenser près de 400 € en 15 minutes… On ne le répétera jamais assez, ne donnez pas vos mots de passe à vos enfants…

[Via : Touch Arcade]

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iFlow Reader, victime des 30 % d'Apple ?

Anthony Nelzin-Santos |

skitchedSi l'on en croit Philip Huber de BeamItDown Software, iFlow Reader serait la première victime de la commission de 30 % exigée par Apple sur toute transaction payante dans l'App Store.

Nous vous écrivons aujourd'hui pour vous annoncer une bien mauvaise nouvelle. BeamItDown Software et iFlow Reader cesseront leurs activités le 31 mai 2011. Nous ne le faisons pas le cœur léger, mais Apple a rendu impossible pour tout autre acteur qu'Apple elle-même de dégager un profit sur la vente de livres électroniques.
[…]
Le nœud du problème est qu'Apple nous oblige, comme d'autres distributeurs de livres électroniques, à leur concéder 30 % du prix de tout livre que nous vendons dans notre application iOS. Malheureusement, à cause du modèle d'agent adopté par les plus grands éditeurs, notre marge brute […] est inférieure à 30 %, ce qui signifie que nous devrions vendre les livres à perte.

C'est en fait le modèle particulier de BeamItDown Software qui est le nœud du problème : cette société est prise entre deux feux, éditeurs d'un côté, Apple de l'autre. En tant qu'intermédiaire, BeamItDown, n'est pas favorisé par Apple, qui préfère s'adresser directement aux éditeurs. Les éditeurs, qui sont aussi les grossistes fixant le prix dans le cadre du modèle d'agent, n'accordent plus les mêmes promotions qu'avant, et prennent eux aussi 30 % de commission sur toutes les ventes.

Ainsi dans le monde de la presse et du magazine, les Time, Hearst et Conde Nast ont pu discuter avec Apple pour mettre en place un système d'abonnement préservant leur modèle économique. Amazon ou Barnes&Noble, libraires qui ont leur propre boutique externe à leurs applications, ne sont pas ponctionnées par Apple. Seul le modèle intermédiaire de BeamItDown, ponctionné en aval (modèle d'agent) et en amont (commission de 30 %), est donc incompatible avec l'App Store, encore plus depuis que l'iBookstore est en place.

Les torts sont-ils partagés ? Peut-être, mais cette déroute montre aussi le caractère mouvant d'un domaine en pleine recomposition, qui nécessite d'avoir des reins solides ou un modèle économique très diversifié, en plus d'une grande capacité d'adaptation. Toutes choses qui manquaient à iFlow. On peut heureusement récupérer ses livres, avec une DRM Adobe Digital.

[Via Fortune]

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Développeurs : 15 % des lancements d'application se font hors-ligne

Anthony Nelzin-Santos |

Well%2C%20the%20iPhone%20is%20no%20good%20WITHOUT%20SERVICE.%20%7C%20Flickr%20-%20Photo%20Sharing%21Selon Localytics, 15 % des lancements d'application sont effectués hors-ligne : WiFi et 3G ne sont pas disponibles partout et tout le temps. Les développeurs doivent le prendre en compte de deux manières : leur application doit être utilisable hors-ligne, et ils doivent prévoir un système de statistiques fonctionnant sans connexion.

Le premier problème est en général assez bien géré : la plupart des jeux ne souffrent pas trop d'être privés d'une connexion (gardant même les scores en local, les synchronisant une fois la connexion revenue). Beaucoup d'applications d'actualités mettent en cache tous les contenus, ce qui permet de charger les dernières nouvelles avant de s'engouffrer dans le métro, et de les lire sans connexion (MacG Mobile est un bon exemple de ce fonctionnement). C'est même le grand avantage des applications natives sur les applications Web, qui utilisent rarement le stockage local (quand elles le peuvent).

Le deuxième problème est plus complexe : la plupart des systèmes de statistiques ne prennent pas en compte la perte de connexion. Localytics met ici en avant sa solution, capable de sauvegarder toutes les interactions hors-ligne et de les synchroniser plus tard. C'est un biais que le développeur doit garder en tête : il lui faudra soit trouver un système similaire, soit corriger légèrement ses chiffres, et accepter d'avoir des données peu fiables sur la mesure de l'engagement (nombre d'articles lus, temps passé dans l'application, etc.).

[Image dbrulz123, via GigaOM]

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Third Rail : l'étui iPhone à batterie amovible

Anthony Nelzin-Santos |

Les étuis-batterie permettent de doubler l'autonomie de l'iPhone mais doublent aussi son poids et son épaisseur. Le système Third Rail part d'une bonne idée : séparer l'étui de la batterie.

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L'étui-coque est donc plutôt fin (il ajoute 3 mm à l'iPhone) est assez léger (26 grammes). Son dos dispose d'un système de rail avec des contacts électriques dans lequel on glisse la batterie lorsqu'on en a besoin. Cette batterie 1 250 mAh ajoute 0,7 cm et 40 grammes à l'ensemble.

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La batterie elle-même dispose du système de rail et contacts : on peut ainsi empiler jusqu'à six batteries pour ajouter un véritable petit sac à dos électrique à l'iPhone… ou simplement faciliter leur transport et stockage. Si le prochain iPhone devait changer de forme, il suffirait de changer l'étui : on pourrait garder sa ou ses batteries qui s'adapteront au nouvel étui.

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TUAW qui a testé l'ensemble a relevé de bonnes performances : une pleine charge d'un module batterie permet de faire passer la charge de l'iPhone de 10 à 60 % (de 10 à 65 % avec un Mophie Juice Pack dont la batterie possède une plus grande capacité). Le pack étui et batterie coûte 89,99 $ (62,5 €), la batterie supplémentaire étant disponible pour 59,99 $ (41,7 €).

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Les enfants privés d'iAd ?

Nicolas Furno |

iAd, le réseau de publicités mobiles d'Apple, n'est pas pour les enfants, du moins à l'heure actuelle. C'est ce que vient de découvrir le développeur de Dex, a pokémon browser [1.3.5 – US – Gratuit], application qui permet de consulter l'intégralité du catalogue des Pokemon et obtenir plein d'informations sur les bestioles.

Dex

Dex est une application gratuite, financée par de la publicité que l'on peut retirer par un achat in-app de 0,79 €. Le développeur a intégré des publicités AdMob (réseau de Google) et iAd et ce sont ces dernières qui ont été les plus rentables, et de loin.

Sans annonce préalable de la part d'Apple, les publicités iAd ont néanmoins totalement disparu de son application. Après s'être renseigné auprès d'Apple, le développeur de Dex a appris que son application visant les enfants a été retirée du réseau iAd. Fidèle à son habitude, l'entreprise à la pomme n'a pas prévenu avant, et elle reste vague sur les raisons, même si un argument est avancé : « Actuellement, nos annonceurs préfèrent que leurs publicités n'apparaissent pas dans des applications visant les jeunes enfants, puisque leurs produits ne visent pas ce public. » Il ne signifie pas que les publicités iAd ne sont pas pour les enfants en soi, mais plus qu'Apple n'a rien en stock pour eux.

Toujours est-il que le développeur de Dex envisage de changer de modèle économique. L'application devrait désormais intégrer des contenus supplémentaires et payants, à moins que son développeur décide de la rendre payante.

[Via : MacStories]

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