En début d'année, Kaz Hirai le patron de Sony, donnait sa vision du groupe qu'il présidait alors depuis deux ans. Avec des ambitions renouvelées dans le secteur du smartphone et des téléviseurs, et soutenu par la croissance des ventes de la PlayStation 4, le constructeur donnait l'impression de sortir de l'ornière dans laquelle il était plongé (lire : Sony veut inspirer et susciter la curiosité). Malheureusement, ce n'est pas encore tout à fait le cas. Depuis 2010, Sony accumule les pertes : 8,5 milliards de dollars sont partis en fumée.
Si la PS4 devrait confirmer son statut de best-seller durant Noël et maintenir la tête hors de l'eau à l'ensemble du groupe, le reste des activités n'est pas en grande forme. Reuters explique ainsi que Sony va revoir sa stratégie : chercher le profit plutôt que la part de marché… à l'image d'Apple qui, dans le secteur de la téléphonie, capte 80% des bénéfices pour une part de marché sans commune mesure.
Un nouveau plan sur trois ans a été élaboré pour tenter de faire revenir Sony sur les bons rails. Dévoilé devant un parterre d'investisseurs, il s'agit d'alléger le catalogue de smartphones et de téléviseurs afin de réduire les coûts, ce qui rappelle au passage une stratégie identique chez Samsung. Pour l'anecdote, l'entreprise ne va pas renouveler son contrat de parrainage de la FIFA.
Par contre, Sony va pousser les feux sous la PlayStation 4 et les jeux vidéo, ainsi que sous la division composants — le fournisseur livre ainsi des capteurs photo à Apple qui au contraire de ses concurrents, va très bien. Le catalogue de mesures sera décliné au premier trimestre 2015, et il faudra sans doute s'attendre à des mises à pied.
Le salut de la société passe aussi par l'innovation. Sony développe ainsi une montre connectée avec un écran eink qui recouvrirait non seulement le boîtier de la montre, mais aussi son bracelet. Le tout serait conçu avec en tête l'envie de proposer quelque chose de design, un changement de pied par rapport aux précédentes Smartwatch très « geek ». Autre projet intéressant, MESH (pour « make, experience and share »), une sorte de Lego pour adultes composé de capteurs, de boutons et de diodes intégrés dans des briques, permettant de concevoir rapidement des prototypes de nouveaux produits connectés, le tout avec un minimum de programmation.