C'est la réponse du berger à la bergère : dans un communiqué diffusé sur son site, Qualcomm a répondu aux accusations d'Apple et sans surprises, ces dernières sont qualifiées de « sans fondement ». Hier soir, la Pomme emboîtait le pas de la FTC avec une plainte accusant Qualcomm d'abuser de sa position dominante (lire : Chantage aux brevets : Apple porte plainte contre Qualcomm). Le fournisseur américain de puces réseau, partenaire jusqu'alors incontournable d'Apple et d'une bonne partie de l'industrie, aurait conditionné la vente de ses modems à des licences représentant des royalties particulièrement élevées.
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« Qualcomm continue à exiger d’Apple des redevances au moins cinq fois supérieures au total de celles des autres détenteurs de brevets sur les réseaux cellulaires avec lesquels nous avons des accords de licence », expliquent les avocats d'Apple dans leur poursuite. Qualcomm aurait retenu plus d'un milliard de dollars de royalties perçues auprès des fournisseurs d'Apple et que l'entreprise aurait dû reverser à la Pomme, selon un accord signé en 2007 par les deux parties.
Dans sa réponse, Qualcomm écrit qu'Apple a « mal interprété les accords et négociations, ainsi que la valeur et l'importance de la technologie que nous avons inventée », ce de façon « intentionnelle ». Le fournisseur s'en prend également à la collaboration offerte par Apple aux différents régulateurs, comme en Corée du Sud et aux États-Unis, une collaboration avec la justice qui « présenterait mal les faits » en usant de « rétention d'informations ».
Si on voulait user d'un langage sportif, on pourrait dire que ces deux-là ne passeront pas leurs vacances d'hiver ensemble. Depuis l'iPhone 7, Apple fait aussi affaire avec Intel pour les puces réseau. Une manière de se couvrir et d'avoir sous la main un autre partenaire, au cas où.