Les premiers pas de Workflow chez Apple ne sont pas très encourageants
Workflow, l’indispensable application d’automatisation, a donc été acquise par Apple, une opération qui suscite tout à la fois l’enthousiasme et quelques craintes. Après le départ un peu forcé du maître du script Sal Soghoian, beaucoup s’inquiétaient légitimement du sort de l’automatisation sur les plateformes d’Apple. Craig Federighi a voulu réconforter son monde, en assurant de l’intérêt du constructeur pour ces technologies, sur macOS au moins. L’acquisition de Workflow et son passage à la gratuité sont des indications que la Pomme s’intéresse à ces technologies aussi sur iOS.

Mais les premiers pas de Workflow sous le magistère d’Apple font craindre que l’ouverture de l’application ne soit déjà remise en cause. Dans les notes de version de la dernière mise à jour (qui date d’hier), on peut en effet lire que les actions liées à l’affichage de cartes sont désormais prises en charge par Maps, le service d’Apple.
Plus inquiétant encore, Workflow ne supporte plus les scripts permettant de consulter Street View, d’utiliser Chrome, Pocket, LINE, Telegram, Uber. Les soumissions de scripts dans la galerie de l’application (une fonction importante puisque l’on peut télécharger ces scripts pour les utiliser ou les étudier) ne sont plus non plus supportées visiblement. La galerie avec le catalogue de scripts actuels reste disponible. Apple a-t-elle l’intention de mettre en place un système de soumission « à la App Store » ?
Difficile dans ces conditions et au vu des premières restrictions de se montrer particulièrement emballé par cette nouvelle. Mais il s’agit seulement des premières heures et les choses ont sans doute besoin d’un peu de temps pour se synchroniser entre Apple et la petite équipe de Workflow qui va travailler à Cupertino. Par ailleurs, le constructeur a sans doute une idée derrière la tête, et pourquoi pas le développement d’un Automator pour iOS…
Mise à jour — Steve Troughton-Smith a une hypothèse qui vaut ce qu’elle vaut concernant la disparition de certains services comme Pocket. Apple n’aurait pas obtenu l’accord de ces développeurs avant la finalisation de l’acquisition. Peut-être que ces services reviendront au bercail après quelques discussions.
À mon avis il va y avoir de gros chamboulement. Déjà l'app passe actuellement par Safari et ils veulent propablement proposer un système moins bancale pour les scripts.
Peu etre un système similaire et basé sur ce qui permet à Siri d'accéder aux données et de lancer des actions dans les apps tierce ??
edit: sans oublier le projet invisible hand sur lequel Apple travaillerait
Wait and see, en croisant les doigts pour le meilleur ?
@reborn
Le meilleur ? Tu y crois ? (Vraie question.)
@fte
Oui, car sinon je ne vois vraiment pas l'intérêt d'acquérir cette app pour la délester de tout et la laisser en l'état.
Je vois pas Apple faire ce que Google à fait avec sparow, l'application de mail.
@reborn
« Wait and see » — la phrase rendue familière par H.H. Asquith, premier ministre britannique de 1908 à 1916, qui la répétait au point qu'elle en devint son sobriquet. Mais employée par Asquith, ce n'était pas une formule dilatoire, c'était une menace, généralement suivie du pourrissement voulu et accepté de la situation.
« Wait and see » n'est donc pas un bon présage, encore moins une solution.
@occam
J'ai voulu dire on attend pour voir
Ah ben tu vois, en français ça marche encore mieux!
@AirForceTwo
Effectivement oui ??
Dévolution de l'écosystème Apple, qui touche aussi les applications tierces géniales. Acquisition et stupidification en marche.
Je n'aime plus l'Apple d'aujourd'hui. L'essentiel de leurs actions me déplaît. L'acquisition de cette application est peut-être une bonne chose. Mais j'en doute. Je pense que ce n'est pas une bonne chose. J'aimerais me tromper...
Il n'y a qu'un mot, qui commence par "m" et qui finit par "erde".
Quand ça commence par du flicage, ça finit rarement par la nuit du 4 août.
@occam
La m(out)erde te monte au nez ?
@DG33
Ce n'est certes pas la mairie de Gerde, pittoresque commune de la Haute-Bigorre, située à l'entrée de la haute vallée de l'Adour et limitrophe des Bagnères-de-Bigorre, où j'ai perdu mes clés en 1976 après une cuite mémorable, qui saute la première à l'esprit.
Impact potentiellement contractuel... :)
On ne connaît pas l'ensemble tenants et aboutissants du service juridique d'Apple avec les services tiers, surtout des mastodontes comme Google ou Uber.
Quel intérêt pour Uber, Google, Telegram etc de refuser aux utilisateurs de terminaux iOS d'utiliser leurs services pour améliorer leur usage !? Alors même qu'ils ne le refusaient pas quand l'application existait déjà, était déjà largement employé par les utilisateurs mais n'avait juste pas le même éditeur ? Et depuis quand ces sociétés font tout pour éviter que l'énorme volume d'utilisateurs sous iOS, en particulier aux USA, puissent se servir de leur services, la plus part gratuitement ?
J'y vois, moi, la volonté d'Apple de mettre en avant artificiellement uniquement ses services et les services tiers qui lui convienne, et de ne plus permettre via Workflow de contourner les limitations de ses propres services en s'appuyant sur d'autres, concurrents.
Mais c'est probablement encore de la parano sur la fermeture de l'ecosystème iOS. C'est toujours de la parano. Elle converge depuis des années, cette parano, la seule explication c'est la parano, pas les indices...
@byte_order
Mais comment ne vois-tu pas que c'est pour notre plus grand bien?
Deja ça entraîne à serrer les fesses ce qui est très bon pour l'entretien des muscles de nos sphincters...
ça se voit que tu ne connait pas cette app et son fonctionnement. Il est évident que les services qui viennent d'être bloqués ne le sont pas par pure malveillance...
Parce qu'avec Workflow on peut utiliser les services en question sans avoir à utiliser les apps afférentes, parce que le modèle du gratuit pose sa profitabilité sur les apps en question, parce que passer sous la marque Apple rends Workflow énormément plus visible et que sa base d'utilisateur va drastiquement augmenter et avoir un impact significatif sur l'utilisation de ces services tiers, il est évident qu'Apple doit passer de nouveaux contrat avec toute ces boites...
Oui, bien sûr, d'ailleurs Google ne propose plus Google Maps ni StreetView sur iOS pour ces mêmes raisons.Comme chacun sait, la profitabilité des services de Google n'est présente que si l'accès au service se fait via l'application officielle pour iOS développée par Google, pas si cela passe par des intermédiaires.
Pareil pour Uber, ils ont retiré leur app iOS parce que l'utilisation de leurs services gratuits augmentait drastiquement et que c'était pas dans leur intérêt.
Et le changement de marque de Workflow va sortir celui ci de l'anonymat, bien sûr.
Logique. C'est la seule explication qui tienne.
Oh, wait!
vous le faite exprès ou vous ne comprenez absolument rien ?
C'est votre argument pour prouver votre affirmation que le changement de marque va faire exploser les volumes d'usages de ses services : l'attaque ad hominem ?
@ byte_order : « Quel intérêt pour Uber, Google, Telegram etc de refuser aux utilisateurs de terminaux iOS d'utiliser leurs services pour améliorer leur usage !? Alors même qu'ils ne le refusaient pas quand l'application existait déjà, était déjà largement employé par les utilisateurs mais n'avait juste pas le même éditeur ? »
Peut-être bien parce que maintenant qu'il y a écrit « Apple » sur l'application, ils ont d'un coup des dollars dans les yeux et une conception bien différente du type de contrat qu'il doit y avoir pour lier leurs services à cette application.
@BeePotato
Si tel était le cas, ces mêmes services ne seraient pas disponibles gratuitement via une application native disponible sur l'App Store.
L'automatisation que Workflow ne change pas grand chose en terme de conditions d'usages desdits services. Sauf à croire que quelqu'un, maintenant que c'est rebrandé sous le logo pommé, pourrait se lance dans des fermes d'iPhone ou d'iPad pour organiser du datamining ou autres usages de ces services de masse, l'élément de volume ici reste le même : le nombre de fois où l'utilisateur grand public va solliciter tel service, manuellement ou par script.
Le fait d'automatiser des séquences d'actions qui seraient plus longues et sources d'erreurs à faire manuellement n'augmente pas en soit le volume de requêtes à un service.
Par ailleurs, il est facile de mettre en place un mécanisme de quota de "fair use" côté service plutôt que de compter sur les applications tierces pour les respecter de bonne foi, sans pour cela ternir votre image de marque autant qu'en déclarant (ou laissant croire que) "nous refusons que nos services habituellement gratuits en fair use soient utilisés par une application d'Apple sans être payés par Apple, mais par une application d'un développeur autre, okay".
@ byte_order : « Si tel était le cas, ces mêmes services ne seraient pas disponibles gratuitement via une application native disponible sur l'App Store. »
Ben si. C’est précisément ce que j’ai écrit : une différence de perception de qui rend service à qui.
En gros, quelqu’un qui considère que la petite application indépendante est surtout un moyen d’apporter plus de clients à son service et qu’il n’y a donc pas lieu de chercher à faire payer son petit éditeur, qui de toute façon n’aurait pas grand chose à donner, mais qui se dit que quand c’est Apple qui édite l’application l’ordre des choses s’inverse : là, c’est son service qui contribue à fournir à Apple un argument de vente pour son matériel en étant intégré à une application Apple, et du coup il devient logique de demander à Apple de payer pour l’usage dudit service, d’autant qu’elle a plus sûrement les moyens de payer.
Je ne dis pas que c’est forcément ce qui s’est passé. Je dis juste que c’est tout à fait du domaine du possible, et qu’il n’est donc pas inutile de considérer aussi cette hypothèse, en parallèle de celle de « la volonté d'Apple de mettre en avant artificiellement uniquement ses services et les services tiers qui lui convienne » que tu apprécies tant. ;-)
« Le fait d'automatiser des séquences d'actions qui seraient plus longues et sources d'erreurs à faire manuellement n'augmente pas en soit le volume de requêtes à un service. »
Si, en fait, puisque ça permet d’utiliser le service beaucoup plus facilement et crée donc la tentation de l’utiliser bien plus souvent.
> là, c’est son service qui contribue à fournir à Apple un argument de vente
> pour son matériel en étant intégré à une application Apple,
Une application iOS fournissant ce service est de facto intégrée à une application Apple : iOS. Nul besoin du rachat de Workflow pour que cela soit une nouveauté ici.
> et du coup il devient logique de demander à Apple de payer pour l’usage dudit service,
> d’autant qu’elle a plus sûrement les moyens de payer.
Et pourtant Google ne demande rien pour le service Google Maps, que vous passiez par son application native pour iOS ou un navigateur web pour iOS. Le ToS est géré via le contrôle de quota de fair use côté serveurs de Google Maps, pas coté client.
> ça permet d’utiliser le service beaucoup plus facilement
> et crée donc la tentation de l’utiliser bien plus souvent.
Oui, enfin chaque tache workflow reste quand même initiée par un utilisateur, c'est pas si y avait un risque réel de voir des fermes d'iPhones passant leur temps à executé des workflow en permanence pour siphonner et effondrer le service Google Maps. Qui de toute façon est largement en capacité de détecter ce type de dépassement du quota fair use, puisqu'il le fait déjà pour ceux qui tente de faire justement ça depuis des serveurs tiers.
Et comment expliquer la disparition du support "Open URL in Chrome" ?
L'usage de Chrome, lorsque l'application est installée, n'a jamais fait l'objet d'un quelconque contrat entre Google et Apple autre que celui qu'il y a entre n'importe quel développeur d'app iOS et l'App Store.
Apple n'a jamais payé quoi que ce soit à Google en compensation du nombre d'URL ouvert dans Chrome, ce qui bien évidement totalement sans fondement juridique mais également commercial. Pourtant, Apple a décidé de retirer cette possibilité de Workflow. Donc de dépenser temps et argent pour supprimer une fonction qui ne lui coûtait rien de plus.
A part pour privilégier l'ouverture de tout URL dans Safari et uniquement Safari dans les scripts d'automatisation, - ce qui d'ailleurs peut poser un problème si la page en question nécessite ou est souhaité par l'utilisateur avec tel navigateur tier car certaines capacités sont non disponibles dans Safari iOS, comme le support de user-scripts - j'ai vraiment du mal à voir quelle autre raison, en particulier juridique (application ayant déjà pu être légalement déployée) pourrait la justifier.
@MacG : Le développeur Marco Arment a expliqué sur le podcast ATP que l'équipe de Workflow l'a contacté par e-mail il y a quelques jours à propos de son app Overcast, afin de signer un contrat donnant son accord à l'utilisation des actions liées à Overcast dans Workflow.
Il est possible que Google, Uber et consorts n'aient tout simplement pas encore donné leur accord mais que cela soit résolu dans les jours/semaines à venir. ?
@relfa
Ah! Petite lueur d'espoir...
Lueur matière au ténèbres lorsqu'il y a judiciarisation⚐ de l'automatisation ?
⚐judiciarisation : mot absence du dictionnaire Français d'Apple
@ovea
J'ose espérer qu'aucun pouvoir judiciaire ne va se glisser dans ces processus d'automatisation.... deja qu'on a un passage obligé par la NSA!
Automator sur iOS ? Je crois plus à un Workflow sur macOS avec la mort d'Automator
Cool : j'installe, Workflow me propose deux ou trois routines. J'installe celle permettant de lire le dernier article enregistré via Pocket. Pocket pas supporté. Bon...
Les infos sur Apple sont devenues le royaume des mises à jour. D'un côté est un fait avec une utilisation bridée et annoncée comme telle, de l'autre une information annoncée uniquement comme une hypothèse qui pourtant serait aussi une information. Mais évidemment la première partie permet de taper sur Apple, la seconde dégageant sa responsabilité immédiate et expliquant les raisons de la première n'est plus qu'une hypothèse. Apple rachète une application qu'elle met en œuvre qui est sa politique depuis longtemps, Google rachète une utilisation pour la tuer.
D'accord avec toi, c'est fou à quel point quoi qu'il se passe avec Apple, c'est quasi systématiquement la pire hypothèse qui est envisagée et propagée. C'est lourd.
Par contre Apple n'achète pas forcément pour faire durer. Au contraire, même : le plus souvent c'est soit pour intégrer un produit à un autre déjà existant chez Apple, ou même simplement embaucher une équipe.
https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_mergers_and_acquisitions_by_Apple
Dryft, Camel Audio, Lala, Beats Music, FoundationDB, Catch.com, MusicMetric... la liste des fermetures de services ou de suppression d'applis est longue.
Autant je comprends, voire je valide, la disparition des services de Google, autant je ne vois pas l'intérêt d'Apple à virer Pocket (racheté par Mozilla) ou pire Uber de ses services. Et quand je dis virer j'entends "Apple souhaite activement que vous sortiez d'ici".
Donc je comprends que pour les pessimistes qui ont l'air de pulluler ici (y compris à la rédaction visiblement) ce soit du pain béni pour nourrir leurs inquiétudes, mais je crois aussi qu'on peut essayer d'être raisonnable. Apple n'a aucun intérêt là-dedans. Elle sait bien que ça va lui faire une publicité de merde alors à quoi bon ? Pour le plaisir de vous emmerder ?
Pour en revenir à cette acquisition j'ose espérer que l'app va acquérir des fonctions inaccessibles aux éditeurs tiers comme une connexion directe avec Siri. Après tout ce serait la démarche la plus logique. Peut-être d'ailleurs que Apple va utiliser Workflow à la WWDC pour présenter ses nouvelles fonctions d'iOS 11.
@LeGrosJeanLou
C'est un peu cours comme délais pour la WWDC 2017, peut-être en 2018
> Autant je comprends, voire je valide, la disparition des services de Google,
Au nom de quoi, par rapport aux autres services retirés ? Parce que c'est Google !?
> Apple n'a aucun intérêt là-dedans.
Ben tiens. Bien sûr, recevoir les demandes de recherche d'adresse que l'utilisateur envoyait par un script à Google Maps, cela n'intéresse pas Apple...
Bien sûr, ouvrir les URL dans son navigateur maison plutôt que dans un navigateur tiers pourtant autorisé à être installé sur le même terminal, cela n'intéresse pas Apple. Y'a pas du tout d'étude de part de marché des navigateurs web en mobilité, ni d'intérêt financier à ce que votre navigateur soit plus utilisé que d'autres pour afficher tel ou tel type de contenu...
Bien sûr.
Marrant, quand c'est Microsoft qui utilise Windows comme cheval de Troie pour installer Internet Explorer comme navigateur par défaut ou Office comme suite bureautique de facto, c'est un abus de monopole, un scandale, honteux, minable, mais quand Apple fait visiblement de même avec son contrôle sur iOS et la distribution d'applications pour iOS, alors là, c'est normal, c'est pour le bien de leurs clients, etc.
L'intégrité intellectuelle n'est pas à géométrie variable. C'était (et reste, d'ailleurs) un abus de Microsoft comme cela l'est quand Apple fait la même chose.
> Elle sait bien que ça va lui faire une publicité de merde alors à quoi bon ?
L'erreur 53 aussi allait lui faire une publicité de merde, et pourtant elle a d'abord affirmé, droite dans ses bottes, que cette erreur et ses conséquences étaient normales car c'était le client qui n'avait pas qu'à faire réparé en dehors d'un Apple Store.
> Pour le plaisir de vous emmerder ?
Non. Simplement parce qu'ils pensent qu'ils peuvent se le permettre, que les bénéfices engendrés par cette action dépasseront probablement les pertes.
Et vu la docilité des captifs, c'est très probable en effet.
> autant je ne vois pas l'intérêt d'Apple à virer Pocket (racheté par Mozilla)
Pour booster l'exposition des listes de lectures de Safari.
@byte_order
Ok, relis moi.
J'ai écrit noir sur blanc que je comprenais l'intérêt d'Apple à virer les services de Google non ? Alors c'est pas la peine de me taper un laïus là-dessus vu qu'on est d'accord.
Je parlais de Pocket et Uber. Ça c'est incompréhensible.
Et pour ce qui est de valider l'éjection de Google des apps d'Apple, en effet c'est parce que je n'aime pas Google. J'ai mis "voire" précisément pour nuancer mon propos. Parce que je sais bien que d'un point de vue utilisateur c'est pas la bonne solution. Mais c'est compréhensible vu qu'Apple et Google ont eu quelques différends. Et personnellement pour moi tout seul ça me fait plutôt plaisir même si c'est pas dans l'intérêt de l'utilisateur.
Par ailleurs ton argument est stupide. Si Apple a intérêt à récupérer les données de Workflow pour savoir qui utilisé Google Maps plutôt que Plans, pourquoi virer cette possibilité de l'app et continuer à récolter les données d'utilisation ?
Préférer Safari à Chrome ? C'est une nouveauté chez Apple ça ? T'en connais beaucoup des apps Apple qui permettent d'utiliser Chrome par défaut ? Qu'est-ce qui t'étonne là-dedans au juste ?
Prends du recul et détends-toi.
> J'ai écrit noir sur blanc que je comprenais l'intérêt d'Apple à virer les services de Google non ?
Non. Vous avez écris que *vous*, vous compreniez - voire validiez - la disparition des services de Google. Pas que vous compreniez l'intérêt d'Apple à le faire, mais que *vous*, vous compreniez l'intérêt, laissant penser que vous trouvez cela dans votre intérêt à vous aussi.
Ce que vous avez confirmé depuis.
> Et pour ce qui est de valider l'éjection de Google des apps d'Apple, en effet c'est parce
> que je n'aime pas Google
Ah, là, au moins, c'est clair.
> Par ailleurs ton argument est stupide. Si Apple a intérêt à récupérer les données de
> Workflow pour savoir qui utilisé Google Maps plutôt que Plans, pourquoi virer
> cette possibilité de l'app et continuer à récolter les données d'utilisation ?
Relisez-moi. C'est pas de savoir qui utilisait Google Maps/Chrome plutôt que Plan/Safari l'intérêt, mais que les scripts et les données de l'utilisateur, pour faire la même chose qu'avant, passent *désormais* par Plan/Safari uniquement, deux outils contrôlés par Apple. Savoir qui utilisait quoi n'a que peu d'intérêt par rapport à : "maintenant c'est forcément le notre, point".
> Qu'est-ce qui t'étonne là-dedans au juste ?
Que ce que la "communauté Apple" reprochait/e à juste titre à Microsoft, elle est incapable de le faire dans son propre camps, alors même qu'elle se prétend bien trop souvent "différente", mettant en avant sa minorité comme une preuve de sa capacité à voir au delà des conformismes habituels et un prétendu esprit rebelle.
Ce qui m'étonne c'est qu'en moins de 10-15 ans, elle est devenue aussi aveugle et captive que les troupeaux de moutons Windowsiens qu'elle dénonçait alors.
Intégrité à géométrie variable...
> Prends du recul et détends-toi.
Prenez du recul et regardez plus objectivement la situation plutôt qu'à travers votre haine d'une marque et votre acceptation par principe des choix d'une autre.
@Byte_order
Je valide aussi l'erreur 53.
Pour un truc aussi sensible que le capteur d'empreintes, un truc qui permet d'accéder à toutes mes données après un vol, je suis content d'apprendre qu'un voleur ne peut pas déverrouiller mon téléphone avec un capteur ID traffiqué.
> Pour un truc aussi sensible que le capteur d'empreintes, un truc qui permet d'accéder à
> toutes mes données après un vol
C'est faux, cela a déjà été démontré que l'erreur 53 ne protégeait pas du vol de données de l'enclave sécurisée via un capteur d'empreinte trafiqué, puisque c'est l'enclave sécurisée refusant le capteur jugé défaillant ou non authentique qui aboutissait à l'erreur 53, pas l'inverse, et que l'enclave sécurisée aurait refusé de répondre dans tous les cas même sans erreur 53.
Les données ne sortent jamais de l'enclave sécurisée, c'est l'inverse : y entre des données à vérifier, et seul le résultat (empreinte, mot de passe okay ou pas reconnu) ressort. C'était déjà comme ça que fonctionnaient les capteurs d'Authentec, boîte racheté par Apple pour sa techno Touch ID.
Enfin, l'erreur 53 a briqué tous les iPhone dont le capteur était tout simplement défaillants sans que l'utilisateur ne s'en soit rendu compte parce que n'utilisant pas touch id ou qui s'était adapté pour s'en passer tout simplement.
D'où l'ampleur du bad buzz.
Autre exemple où Apple s'est offerte de la publicité de merde en pensant qu'elle pouvait se le permettre : "si ça capte mal c'est parce que vous le tenez mal".
Même les grands peuvent sous-estimez une réaction. On peut même penser que plus ils le sont, plus c'est le cas, en fait. Dire que cela ne serait pas dans leur intérêt de faire quelque chose n'a jamais empêcher personne de le faire quand même, volontairement ou involontairement.
Les entreprises ne sont pas protégées par magie de ce type d'erreur.
Reste que nous sommes d'accord, Apple a viré ces supports volontairement pour en profiter pour mettre en avant uniquement ses solutions. Ce n'est pas une erreur, mais un choix assumé.
Et que vous validez.
@Reborn
C'est possible. Mais Apple développe certainement depuis très longtemps des API de ce genre pour SiriKit, donc je ne pense pas que ce soit très long ou compliqué d'intégrer des nouvelles API SiriKit à Workflow et être à temps avec une version bêta suffisamment fonctionnelle pour la WWDC.
@Reborn
Il est aussi possible que l'équipe de WorkFlow ait détourné en interne les API SiriKit pour pouvoir utiliser leur App avec Siri - En sachant qu'une telle utilisation ne serait pas acceptée par Apple - et qu'elle soit allée voir Apple avec leur nouveau bébé. Là Apple aurait pu proposer de racheter la boutique.
Je rappelle qu'il y a déjà eu un précédent. Quand Apple a sorti iOS4 elle a cherché à imposer XCode comme unique possibilité de fabrication des apps iOS. Les gars d'Unreal sont allé voir Steve Jobs avec leur Unreal Engine et une app de démo (Epic Citadel) et Steve Jobs a fait machine arrière.
Et puis tant qu'on y est
https://slice42.com/breves/2017/03/eviction-de-google-de-workflow-cest-une-question-juridique-pas-une-strategie-dapple-56910/
Prendre le recul avant de s'exciter c'est bien aussi.
C'est dommage que faire preuve d'optimisme envers Apple soit mal vu ici. J'insiste sur optimisme et non pas naïveté.
Comme quoi il suffisait d'attendre au lieu d'envisager très vite et avec conviction le pire.
Comme dit plus haut, lorsqu'on pèse comme Apple, ne pas être en règle sur le plan légal peu couter très cher pour pas grand chose.
Jusqu'à preuve du contraire, ni Apple ni Google n'ont rien déclaré permettant d'affirmer que ce que pense ce développeur soit la raison également pour l'éviction des supports des services de Google dans Workflow par Apple.
Quand à l'optimisme, quand il préfère fermer les yeux sur toute une jurisprudence pour pouvoir le rester, ce n'est plus de l'optimisme mais de la naïveté, voire de la complaisance chez certains.
@byte_order
"Non. Vous avez écris que *vous*, vous compreniez - voire validiez - la disparition des services de Google. Pas que vous compreniez l'intérêt d'Apple à le faire, mais que *vous*, vous compreniez l'intérêt, laissant penser que vous trouvez cela dans votre intérêt à vous aussi."
Cette phrase n'a aucun sens. Je soupçonne d'ailleurs que vous vous en soyez rendu compte au moment de l'écrire.
"Ce que vous avez confirmé depuis."
J'ai aucun intérêt à voire les services de Google disparaitre des apps d'Apple pour la simple et bonne raison que je ne les utilise pas. Je m'en fous. Pour moi ça ne change absolument rien.
"Relisez-moi. C'est pas de savoir qui utilisait Google Maps/Chrome plutôt que Plan/Safari l'intérêt, mais que les scripts et les données de l'utilisateur, pour faire la même chose qu'avant, passent *désormais* par Plan/Safari uniquement, deux outils contrôlés par Apple. Savoir qui utilisait quoi n'a que peu d'intérêt par rapport à : "maintenant c'est forcément le notre, point"."
Ça a toujours été le cas. Donc je vois pas le point de s'étonner ou de s'exciter là-dessus. Et là pour le coup c'est une entreprise qui défend ses propres services. C'est quoi le problème ?
"Que ce que la "communauté Apple" reprochait/e à juste titre à Microsoft, elle est incapable de le faire dans son propre camps, alors même qu'elle se prétend bien trop souvent "différente", mettant en avant sa minorité comme une preuve de sa capacité à voir au delà des conformismes habituels et un prétendu esprit rebelle."
C'est des conneries. On parle d'une application Apple là. Apple n'a pas à promouvoir les technologies de ses concurrents directs. Si Google veut sortir une app à la WorkFlow grand bien lui fasse. Mais merde je ne m'étonne pas de ne pas pouvoir acheter des produits Auchan quand je vais chez Carrefour, faites-en autant. Et Apple a toujours dit merde à sa concurrence, que ce soit IBM ou Microsoft. C'est pas nouveau et elle a bien raison.
> J'ai aucun intérêt à voire les services de Google disparaitre des apps d'Apple pour la simple
> et bonne raison que je ne les utilise pas. Je m'en fous. Pour moi ça ne change absolument rien.
Alors pourquoi vous vous en réjouissez !?
Visiblement, votre intérêt à vous, c'est que cette disparition vous fait plaisir parce que vous n'aimez pas Google.
C'est un intérêt.
> Ça a toujours été le cas.
Ben non. Si cela avait toujours le cas, les actions Workflow pour Google Maps, Telegram, Pocket, etc n'aurait jamais même pu exister. Hors c'était le cas, ce qui suffit à prouver que c'était donc possible d'utiliser ses services plutôt que ceux d'Apple.
> Et là pour le coup c'est une entreprise qui défend ses propres services. C'est quoi le problème ?
Le problème, c'est qu'elle utilise son contrôle sur la distribution des applications pour iOS pour tordre la concurrence, s'en servant pour mettre en avant ses autres services en rendant artificiellement moins facile l'usage de services concurrent.
Si vous ne voyez pas cela, peut le verrez-vous exprimé ainsi :
Et là, pour le coup c'est Microsoft qui défend son navigateur web maison, son moteur de recherche web, en le redéfinissant encore et encore comme étant le navigateur et le site par défaut, contre le gré de l'utilisateur.
C'est quoi le problème ?
Le problème c'est que ces méthodes de "défense" sont déloyales.
Le problème c'est qu'elles diminuent artificiellement les choix du consommateurs.
Cela s'appelle abus de monopole et distorsion de concurrence, en droit commercial..
Vous pouvez vous en foutre, j'ai le droit de ne pas être d'accord et de le dire.
> Apple n'a pas à promouvoir les technologies de ses concurrents directs.
Cela ne lui donne pas pour autant le droit de limiter artificiellement l'audience de solutions concurrentes, d'autant plus qu'en tant qu'unique distributeur d'application iOS, elle fait payer (99$ par an) la promotion des applications.
> Mais merde je ne m'étonne pas de ne pas pouvoir acheter des produits Auchan
> quand je vais chez Carrefour, faites-en autant
Quand vous étonnerez de ne plus pouvoir trouver des dosettes de café compatibles avec les machines à café vendues, de toute marque, dans le magasin Carrefour mais uniquement celles compatibles avec les machines à café de marque Carrefour, on en reparlera, de votre analogie bancale et la liberté de défendre sa marque via son réseau de distribution comme on le veut...
Apple est éditeur d'iOS *et* d'applications pour iOS *et* distributeur _exclusif_ d'applications.
Ce rôle de distribution, cette exclusivité que personne ne lui a imposé, la met en position de monopole absolue sur la distribution d'applications pour iOS.
Ici, il n'a pas de Auchan *et* de Carrefour comme magasins de produits, il n'y a que Carrefour, c'est tout.
Et cela change tout. A votre analogie ci-dessus, mais en terme de protection des consommateurs aussi.
Il a des obligations dans le droit commercial de quasiment chaque pays pour éviter la concurrence déloyale que cette situation de monopole peut permettre si elle est utilisé de manière abusive.
> Apple n'a pas à promouvoir les technologies de ses concurrents directs
Une partie de ce qui justifie les $99 annuel pour pouvoir publier une application iOS c'est que l'App Store assure non seulement la distribution mais également la promotion de votre application. Donc, en fait, si si.
C'est ce qui explique qu'elle ne peut pas refuser la distribution de Google Maps ou Telegram ou Pocket pour iOS.
Pensez bien que si elle le pouvait, elle le ferait !
Mais elle peut tenter d'en réduire la valeur perçue par le client, en dégradant ses fonctionnalités en terme d'interopérabilité par exemple, ou en imposant une commission sur des abonnements que ses propres abonnements ne subissent pas (hello, Apple Music).
On ne sera pas d'accord sur ces points, mais cela me convient parfaitement ainsi.
@byte_order
Pas besoin de dosettes pour faire un très bon café. On peut aussi refuser de se laisser enfermer dans une société de consommation qui enferme les gens dans des logiques stupides et ecophages... L'enferment des dosettes tout comme celui voulu par Apple sont comparables...
Précisément.
Quand dans l'unique et exclusif magasin vous ne trouverez plus qu'un seul type de moyen pour faire du café qui, comme par hasard, ne sera possible qu'avec les machines de la marque du magasin, vous ne pourrez plus faire du café comme vous voulez.
Ici, des gens peuvent avoir envie de faire automatiquement du "café" (URL) avec la machine "Chrome" plutôt que celle vendu par Apple (Safari) parce qu'ils le trouvent plus à leur goût.
Mais Apple fait en sorte que cela vous soit nettement moins facile au point de vous accommoder, à contre coeur, au goût du café fait par la machine d'Apple.
@byte_order
"Ben non. Si cela avait toujours le cas, les actions Workflow pour Google Maps, Telegram, Pocket, etc n'aurait jamais même pu exister. Hors c'était le cas, ce qui suffit à prouver que c'était donc possible d'utiliser ses services plutôt que ceux d'Apple."
Bon. Workflow pouvait utiliser les services qu'elle voulait quand elle n'appartenait pas à Apple. Comme n'importe quelle App. Maintenant Workflow appartient à Apple et donc Workflow/Apple utilise les services qu'elle veut. Point.
"Le problème, c'est qu'elle utilise son contrôle sur la distribution des applications pour iOS pour tordre la concurrence, s'en servant pour mettre en avant ses autres services en rendant artificiellement moins facile l'usage de services concurrent."
La preuve que non puisque Workflow comme n'importe quelle app faisait ce qu'elle voulait. Aujourd'hui c'est Apple qui possède Workflow donc c'est Apple qui décide du futur de l'app. Si Google veut proposer la même app sur iOS elle peut toujours en développer une ou racheter ITTT...
"Et là, pour le coup c'est Microsoft qui défend son navigateur web maison, son moteur de recherche web, en le redéfinissant encore et encore comme étant le navigateur et le site par défaut, contre le gré de l'utilisateur.
C'est quoi le problème ?"
Le problème c'est que Microsoft privatisait le web, comme Flash d'ailleurs, sans d'autre alternative. Aujourd'hui le web est ouvert et c'est tant mieux.
"Le problème c'est que ces méthodes de "défense" sont déloyales.
Le problème c'est qu'elles diminuent artificiellement les choix du consommateurs."
Déloyales en quoi ? Les applications Google et Microsoft ne pullulent-elles pas sur l'Appstore ?
Quand Google rachète Sparrow et l'arrête, que Microsoft rachète Sunrise et l'arrête, c'est pas une diminution du choix du consommateur peut-être ?
Pages