Mise à jour 10/08 — Dans une déclaration officielle, Oppo précise la manière dont les choses se sont déroulées avec Nokia : « Le lendemain de l'expiration du contrat 4G d'OPPO et de Nokia, Nokia a immédiatement saisi la justice après avoir demandé des frais de renouvellement déraisonnablement élevés ». Le constructeur explique aussi qu'il est dans son habitude « d'établir des accords de licences croisées avec de nombreuses entreprises de premier plan et nous nous engageons à promouvoir un écosystème de propriété intellectuelle sain ».
Oppo poursuivra ses activités en Allemagne, et espère pouvoir résoudre le problème en cours. La situation actuelle ne concerne d'ailleurs que l'Allemagne assure l'entreprise, alors que planait la crainte d'une interdiction dans plusieurs autres pays européens sur la même base. Oppo rappelle enfin qu'il s'agit d'une suspension « provisoire » de ses ventes.
Article d'origine, 8/08 — Oppo et OnePlus ne vendent plus leurs smartphones en Allemagne. Il est devenu impossible d'acheter un téléphone d'une de ces deux marques (propriétés du groupe BBK) dans les boutiques en ligne de ces constructeurs, le site web d'Oppo ressemblant d'ailleurs à un village fantôme.
À l'origine de cette disparition, une plainte déposée par Nokia : l'équipementier finlandais reproche aux deux fabricants des infractions à des brevets essentiels sur la 5G. Ni Oppo ni OnePlus n'auraient versé de redevances pour l'usage de ces inventions, ce qu'a confirmé (par deux fois) le tribunal de Munich.
Les smartphones d'Oppo et de OnePlus restent toujours disponibles chez d'autres revendeurs, probablement jusqu'à épuisement des stocks. Chez Oppo, on indique qu'il est toujours possible d'utiliser un produit de la marque « sans restriction », l'assistance demeure disponible et les mises à jour futures seront toujours proposées.
Un porte-parole de OnePlus a indiqué que l'entreprise travaillait avec Nokia pour résoudre le conflit, tout en déplorant « l'exigence d'une redevance excessivement élevée » de la part de l'équipementier (elle serait de 1,50 € par appareil). Oppo s'était déjà entendu avec Nokia sur le sujet des brevets FRAND (fair, reasonable and non-discriminatory), mais l'entente a expiré en 2018.
Ces deux entreprises pèsent lourd outre-Rhin, elles détiennent en effet une part de marché combinée de 10 % environ sur le segment des smartphones. Nokia poursuit également Vivo pour le même problème.
Source : Computerbild