Jusqu’à présent, ResearchKit a surtout servi à mettre au point des études cliniques pour des universités ou des établissements hospitaliers. C’est donc une première pour le framework open-source : une pharmaceutique, en l’occurrence GlaxoSmithKline (GSK), a développé une application pour mesurer l’impact de la polyarthrite rhumatoïde sur 300 participants durant trois mois.
L’application, baptisée PARADE (pour Patient Rheumatoid Arthritis Data from the Real World), comprend des exercices standardisés pour le poignet, mesurés par les capteurs de l’iPhone. Elle comporte aussi des questionnaires afin d’évaluer la douleur et l’humeur du moment. Si cette étude connait le succès, nul doute que d’autres entreprises pharmaceutiques s’intéresseront à ResearchKit, qui permet de concevoir des applications cliniques très simplement.
Un des risques est que l’étude ne touche que des patients d’un bon niveau de vie (après tout, un iPhone n’est pas donné), alors que les données recueillies par ces études doivent concerner un large volant de personnes de toutes catégories. Mais les arguments en faveur de l’utilisation de ResearchKit sont puissants ; habituellement, ce type d’études demande des mois, voire des années avant d’obtenir des résultats : une application pour iPhone touche immédiatement des dizaines de millions d’utilisateurs. Et puis les mesures captées par l’iPhone sont fiables, alors que durant une étude clinique traditionnelle, des données peuvent disparaître si un patient les oublie.
Source : Bloomberg