Voir son application en tête d'un classement est un bon moyen de gagner le pactole sur les diverses plateformes mobiles. Une telle distinction fait boule de neige, puisqu'elle maintient l'application au sommet des téléchargements. Tout le problème étant de parvenir à enclencher ce cercle vertueux.
Apple a déjà eu affaire à cette problématique, avec des sociétés qui garantissent de bonnes notes aux applications contre rémunération (lire App Store : la farce des classements d'apps), mais au moins la firme de Cupertino tâche-t-elle d'y remédier en bannissant les importuns qui se laissent séduire par la facilité.
Les applications sur Android ont par contre les coudées nettement plus franches, à tel point qu'il leur suffit de menacer leurs utilisateurs de mises à jour payantes pour obtenir d'excellentes notes sur le magasin de Google.
Le modèle "freemium", qui propose des applications gratuites mais dont certaines fonctions sont liées à un achat in-app, est en première ligne sur ces pratiques. Et certains éditeurs, qui ont pourtant pignon sur rue comme Gameloft, ne rechignent pas à monnayer l'appréciation de leurs utilisateurs, sans que Google ne semble réagir.
Mais ces pratiques sont court-termistes et contre-productives, puisqu'elles n'ont pour seule conséquence que de rendre les notes des utilisateurs totalement vide de sens. Encore faut-il que le public ait conscience de ces tricheries, ce qui est vite éventé en lisant simplement les commentaires laissés sur les pages des applications concernées (comme sur Real Football 2012, GT Racing: Motor Academy, ou Airport City), ou tout simplement à l'usage en constatant que les notes sont totalement usurpées. Si Google veut éviter que sa plateforme de distribution en vienne là, et que ses utilisateurs cessent de s'y fier, il est grand temps qu'elle y mette bon ordre.
Source : Numérama

