Huit mois après sa sortie aux États-Unis, le Chromecast est disponible officiellement en France et dans dix autres pays. La clé HDMI de Google, vendue seulement 35 €, sert à doter un téléviseur de fonctions connectées. Pas de télécommande avec des dizaines de boutons, on contrôle la lecture des vidéos et de la musique issus des services de Google et de partenaires simplement avec un iPhone ou un smartphone Android.
Nous avons déjà publié un test complet il y a deux mois, quand le produit était trouvable uniquement en import. On fait le point sur ce que sa sortie officielle change.
Une localisation et des partenaires français
Bien avant son arrivée officielle, il était déjà très simple de se procurer un Chromecast par l'intermédiaire de revendeurs sur Amazon ou d'autres boutiques en ligne autour de 40 €. C'est par ce moyen que nous nous étions procuré un exemplaire en janvier pour le tester. Le seul inconvénient était que le chargeur était américain et la documentation en anglais. Un inconvénient minime étant donné que le Chromecast peut se contenter d'une alimentation en USB et qu'il est simple d'utilisation.
Toujours est-il que sa sortie dans l'Hexagone règle ce petit désagrément avec un adapteur secteur français et de la documentation traduite dans la boîte. L'application Chromecast [1.5.0 – Français – Gratuit – iPhone/iPad – Google, Inc.], qui sert à paramétrer l'appareil, a elle aussi été localisée.
Ce qu'on attendait surtout concernant cette arrivée officielle, c'était de nouveaux partenariats avec des producteurs et diffuseurs de contenus français. On rappelle en effet que la principale fonction du Chromecast, c'est de diffuser du contenu multimédia, et avant tout vidéo puisqu'il se branche à un téléviseur. En dehors des services de Google qui sont évidemment pris en charge (YouTube, Google Play Films et TV, Google Play Musique, VEVO), seulement une poignée d'autres étaient compatibles, parmi lesquels Plex, le seul vraiment intéressant.
À propos de la présence de nouveaux partenariats en France, donc, il y a de quoi être déçu. Uniquement deux services prennent en charge le Chromecast dès aujourd'hui : francetv pluzz [3.0.0 – Gratuit – iPhone/iPad – iOS 7 – France Télévisions] et SFR TV [4.6.0 – Gratuit – iPhone/iPad – 32,8 Mo – SFR].
Concrètement, ces deux applications permettent maintenant de diffuser leur contenu sur le téléviseur où le Chromecast est branché. La clé HDMI de Google va récupérer elle-même la vidéo (ou la musique) sur Internet. Le rôle du terminal mobile se limite à celui d'une télécommande, ce qui a l'avantage de ne pas grever son autonomie.
CanalPlay, le service de VOD par abonnement de Canal+, sera quant à lui compatible « prochainement ».
Un intérêt qui reste à démontrer
Si vous disposez d'un téléviseur connecté ou d'une box ADSL/fibre, le Chromecast présente toujours aussi peu d'intérêt. À quoi bon passer par une application mobile et un dongle HDMI alors que son téléviseur intègre déjà FranceTV Pluzz et SFR TV ?
En revanche, si votre téléviseur n'est pas du tout connecté, le produit est un bon moyen pour rendre sa TV un peu plus smart à moindre frais... à condition d'utiliser un tant soit peu l'un des services compatibles.
Si vous êtes équipé d'un smartphone ou d'une tablette Android, le potentiel du Chromecast est plus important. L'accessoire est mieux intégré que sur iOS et une application comme AllCast permet de diffuser le contenu (photos, vidéos, musique...) de son appareil mobile sur le téléviseur. On peut s'attendre aussi à ce que Google propose un mode de recopie vidéo. La sortie du kit de développement devrait par ailleurs faire grossir le nombre d'applications compatibles. 3 000 développeurs se sont inscrits au programme, d'après Google.
Le principal attrait du Chromecast, c'est évidemment son prix. Vendu 35 € sur Amazon ou Google Play, SFR le propose même à 5 € seulement à ses clients détenteurs d'une formule Carrée incluant un Extra. Le Chromecast a du potentiel, mais en l'absence d'un écosystème consistant, il ne dépasse pas aujourd'hui le statut du gadget pas cher que l'on achète sur un coup de tête, que l'on utilise une semaine, puis qu'on finit par oublier.