Laissez l’iPad être l’iPad

Anthony Nelzin-Santos |

La solution à tous les problèmes, réels et inventés, de l’iPad ? Des fenêtres, bien sûr ! D’accord, d’accord, j’exagère un peu. Mais de fait : certains n’arrivent pas à imaginer que le futur de l’iPad ne passe par un rapprochement fonctionnel avec le Mac. Comme si iOS ne pouvait pas gagner ses lettres de noblesse en suivant sa propre voie.

L’iPad n’est pas le Mac

L’iPad ne gagnerait-il pas à posséder un « véritable » environnement de bureau ? La question est aussi vieille que l’iPad lui-même, et revient comme les marrons en automne, cette fois par le biais d’une série de tweets du développeur Steven Troughton-Smith. Apple a pourtant toujours été très claire : l’iPad, débarrassé de la métaphore skeuomorphique du bureau, doit élargir le sillon creusé par l’iPhone.

Ce n’est pas qu’il lui manque un environnement de bureau, c’est que l’iPad n’existe que pour dépasser ce concept. Ce choix, effectué par Steve Jobs et confirmé par Tim Cook, motive l’ensemble de la stratégie d’Apple. L’iPhone, l’iPad, l’Apple Watch, les AirPods même : tous ces appareils ont abandonné le paradigme du fichier au profit du paradigme de l’action, et possèdent un « navigateur d’actions » plutôt qu’un navigateur de fichiers, dont l’interface est spécifique à chaque usage.

Vous savez quoi ? Le futur de l’iPad, ce n’est sans doute pas cela. Image Steven Troughton-Smith.
Vous savez quoi ? Le futur de l’iPad, ce n’est sans doute pas cela. Image Steven Troughton-Smith.

L’écran d’accueil d’iOS est rempli d’applications qui permettent d’accomplir des tâches précises, les complications des cadrans de watchOS sont autant de « raccourcis » vers des fonctions. Tout est commande dans l’interface vocale des AirPods, l’intelligence artificielle et la réalité augmentée exploseront les fichiers en faisant « remonter à la surface » leur contenu. Le Mac lui-même bénéficie de cette logique : si la Touch Bar met des actions au bout des doigts, elle reste sur le même plan que le clavier et la souris, et ne se confond pas avec l’affichage.

Chaque appareil possède sa « personnalité » propre, mais tous sont liés par le « nuage » à l’échelle globale et la microlocalisation à l’échelle locale. À cette unification fonctionnelle, Microsoft et Google préfèrent une unification formelle, à travers leurs Modern UI et Material Design. L’opposition est claire et assumée, mais à force de loucher sur les chiffres de vente de l’iPad, certains parviennent à rater la forêt autour de l’arbre.

L’iPad n’est pas simple

Cela étant dit, l’iPad ne possédait peut-être pas de « personnalité propre » à ses débuts de « gros iPod touch », au-delà de quelques éléments d’interface originaux. Il y a peut-être là un « péché originel » qui explique les frustrations actuelles : les fonctions ajoutées au fil des années, jusqu’à la Split View et au picture in picture, ne suffisent sans doute pas à réaliser tout le potentiel de l’iPad. Mais avant de parler de « potentiel » et de futur, il faut parler de réel et d’actuel.

Il faut donc parler de la manière dont les clients d’Apple se sont emparés de l’iPad, plus encore que des autres tablettes et 2-en–1, et l’ont propulsé en tête des principales enquêtes de satisfaction. Les statistiques d’usage sont éloquentes : plus de 200 millions d’iPad sont utilisés régulièrement, deux fois plus que de Mac. Les limites de certains utilisateurs sont les possibilités d’autres, dont l’iPad est le seul ordinateur (osons le mot), voire le premier.

L’iPad a su trouver sa place en entreprise, comme ici dans un milieu industriel qui était très friand de « tablet PC » et autres « ToughBook ». Image Apple.
L’iPad a su trouver sa place en entreprise, comme ici dans un milieu industriel qui était très friand de « tablet PC » et autres « ToughBook ». Image Apple.

Car la relative simplicité de l’iPad est une force, et pas seulement pour une masse d’« utilisateurs lambda » qui ne feraient rien d’autre que de « consommer » des contenus avec un simple navigateur. Les partenariats noués avec IBM et SAP, le développement de prestataires de services comme JAMF, et la robustesse du marché des applications professionnelles montrent que l’iPad a su trouver une place en entreprise. La moitié des iPad vendus le sont maintenant auprès d’entreprises et d’institutions.

L’absence de fenêtres n’y est pas nécessairement vue comme un problème majeur : combien d’usages professionnels peuvent être rendus plus plaisants, et surtout plus productifs, avec une application métier en plein écran ? Combien d’heures de maintenance peuvent être économisées avec une plateforme strictement contrôlée ? Si l’iPad connait un tel succès dans le monde de l’entreprise, c’est aussi parce qu’il n’est pas le Mac ou le PC.

L’iPad sera autrement plus complexe

Pour autant, l’iPad n’est pas simple au point d’être simpliste, et ce n’est pas qu’un terminal d’accès à une application métier ou à Facebook. L’iPad s’est doucement mais surement complexifié — pensez à une fonction comme le mode picture in picture, qui débloque de nouveaux usages (comme le travail sur un document pendant un appel vidéo), et apporte déjà des réponses à la question d’une gestion des « fenêtres » spécifique à iOS (existence entièrement liée au contenu, au point qu’elle ne possède pas d’interface en plus du contenu).

Apple a tendu la main, les utilisateurs (et parfois les non-utilisateurs) veulent maintenant le bras. Cette impatience est compréhensible : en 1991, c’est-à-dire sept ans après sa présentation, Mac OS était déjà passé par de multiples révisions de son environnement de bureau et de sa gestion des tâches multiples, et possédait déjà plusieurs environnements de développement. L’iPad est parti d’une base autrement plus évoluée, mais a progressé plus lentement.

Ou, du moins, il a progressé d’une manière bien à lui. On peut faire avec un Mac des choses que l’on ne peut pas faire avec un iPad, mais ce n’est sans doute qu’une question de logiciel pour une partie de ces choses. Or dans le même temps, le format même de l’iPad lui ouvre des horizons à jamais inaccessibles au Mac, un avantage encore renforcé par le Pencil. Dans ces entredeux où l’iPhone est trop petit et le Mac trop encombrant, l’iPad est d’une redoutable efficacité.

Mais alors que Steve Jobs l’utilisait au fond de son fauteuil tout en gardant un Mac Pro à portée de clavier, Tim Cook l’utilise comme son bureau mobile. Apple ne voit plus seulement l’iPad comme l’ordinateur du lit ou du siège d’avion : elle le voit et le promeut activement comme un ordinateur à temps plein. Il faut encore que les actes suivent les paroles : la stagnation fonctionnelle d’iOS depuis deux ans, ou la commercialisation d’accessoires sans véritable appui logiciel, sont de puissants catalyseurs des critiques.

À quoi peut ressembler le futur logiciel de l’iPad, s’il continue à se complexifier sans pour autant singer le Mac ? On peut espérer qu’Apple se rappelle qu’elle avait travaillé sur une interface mêlant aperçu des applications et champ de recherche, ou qu’elle entende les remarques sur la difficulté de manipuler Split View. Plus loin, surtout si l’iPad devait encore s’agrandir, le besoin de glisser-déposer et de tiling se fera peut-être sentir. Une chose est sure : sauf à ce qu’Apple décide soudainement de revenir sur dix ans de vision de l’informatique et de stratégie commerciale, l’iPad restera l’iPad.

avatar Thrawn77100 | 

Bel article mais ... Ou voulez vous en venir?

avatar arnaud06 | 

@Thrawn77100

A mon avis que la plupart des utilisateurs sont rétifs au changement et veulent retrouver sur un iPad le même fonctionnement que sur un PC ou un Mac alors qu'Apple défend lui une approche différente et personnalisable qui permet :
- a un néophyte de s'en servir facilement
- à un pro d'utiliser des applications dédiées efficaces et mobiles

avatar C1rc3@0rc | 

Et sur un constat aussi: perte de cohérence et message totalement confus de la part d'Apple sur l'iPad.

L'article commence par une erreur: «l’iPad, débarrassé de la métaphore skeuomorphique du bureau, doit élargir le sillon creusé par l’iPhone.»

L'iPad n'est pas debarassé de la metaphore du bureau, la metaphore du bureau est toujours le fondement de la micro-informatique. l'iPad est le bouquin/manuel/televiseur sur ce bureau et l'iPhone est l'agenda/telephone/SMSeur sur ce bureau.

Pourquoi creer un iPhone ou un iPad, alors que le Mac peut faire autant voir beaucoup plus?
Pour augmenter la surface visuelle informationnelle et d'interaction et ainsi reduire la complexité d'usage. Le iDevice est un outils tres restreint en usage, mais cette limite permet de simplifier l'interface.

La ou se pose le probleme c'est qu'Apple ne fourni plus le bureau et vend l'iPad et l'iPhone au prix du bureau entier.
Et c'est un enorme probleme car les iDevices sont des composants d'un ecosysteme construit autour de l'utilisateur.
Et l'utilisateur voit aujourd'hui qu'il depend d'un cloud (substitut partiel et inefficace du Mac) aussi suspect que non fiable et que la notion d'ecosysteme est inexistante (le coup des Macbook Pro a prise USB-C impossible a connecter d'origine a un iPhone ou l'iPad c'est le pompon)

Si Apple continue de compliquer l'interface d'iOS en y rajoutant des fonctions gadgets et inappropriées, les appareils d'Apple n'auront pas qu'un probleme de "windowisation" mais aussi un probleme d'identité.

Le succes relatif des "hybrid" vient de leur tarifs. Apple n'a pas d'hybrid, parce que personne n'acheterait un "hybrid" a 3000 euro. Deja la tentative du netbook a 1600 euros ne passe pas...

avatar patrick86 | 

"Et l'utilisateur voit aujourd'hui qu'il depend d'un cloud (substitut partiel et inefficace du Mac) aussi suspect que non fiable et que la notion d'ecosysteme est inexistante (le coup des Macbook Pro a prise USB-C impossible a connecter d'origine a un iPhone ou l'iPad c'est le pompon)"

La notion d'écosystème n'est pas du tout inexistante ; vous êtes simplement complètement passé à côté. Ou, pour être plus précis, vous êtes resté bloqué à l'époque du Mac jouant le rôle de "hub numérique". Ce rôle est désormais confié à iCloud.

Ô, bien entendu, on peut ne pas adhérer à cette vision. On peut regretter cette "dépendance" à un cloud souverain hypercentralisé. On peut trouver complètement crétin de passer par les US (ou même l'autre bout de son pays), pour synchroniser des données entre deux appareils physiquement très proches l'un de l'autre. Je regrette moi-même le recours à cette centralisation. Mais on ne peut honnêtement nier l'intérêt fonctionnel et pratique de cette plus grande synergie et continuité entre les appareils.

L'iPhone et l'iPad ne sont plus — voire n'ont jamais été destiné à être — de simples périphériques du Mac, pour la simple raison que le Mac (ou PC), n'est plus nécessairement le centre de l'outil informatique de l'utilisateur.

Enfin, sur la question plus particulière du câble USB (C), là aussi, la vision d'Apple est on ne peut plus claire : sans-fil.

--
quand bien même le Mac serait l'ordinateur principal dans l'écosystème numérique d'un utilisateur, ça ne lui donne pas automatiquement la légitimité d'entre être le "hub". C'est particulièrement vrai pour les Mac portables — largement dominants aujourd'hui — qui, n'étant pas constamment accessibles sur le réseau, ne peuvent jouer le rôles de stockage central de données qui seraient accessibles en toutes circonstances depuis d'autres appareils et points du réseau.

avatar C1rc3@0rc | 

«La notion d'écosystème n'est pas du tout inexistante»
Ben si, et c'est ce que tu demontres en plus. La notion de passer pas les USA pour synchcorniser des appareils eloignés de quelques centimetres est exemplaire, merci pour ce formalisme si explicite.

«L'iPhone et l'iPad ne sont plus — voire n'ont jamais été destiné à être — de simples périphériques du Mac, pour la simple raison que le Mac (ou PC), n'est plus nécessairement le centre de l'outil informatique de l'utilisateur. »

A ben si, les iDevice , sont des devices, des périphériques donc, et ils ne peuvent être périphériques que du Mac... C'est meme la strategie de l'effet "halo" mis en place depuis 1998 dont le premier representant a ete l'iPod.
Le plus fort c'est de regarder des focntions logicielles qui n'existent pas sur les devices: tri des photos par exemple...

avatar mapiolca | 

@C1rc3@0rc

Je ne suis pas d'accord avec toi sur la qualification de l'idevice. Car en effet, jusqu'à l'avènement du cloud, nous étions quasiment obligés de connecter l'iPhone et l'iPad au Mac. Mais désormais, combien d'entre-nous se servent t'il du Mac pour synchoniser leurs données ? Les iPhone et iPads sont maintenant délivrés de cette dépendance et ont même leurs propres devices avec les Airpods, Watch, etc.

avatar patrick86 | 

@C1rc3@0rc :

Vous êtes dépassé, mon vieux. Vous êtes dépassé et semblez avoir bien du mal à voir et comprendre — ou accepter ? — les usages actuels du numérique. ?

L'iPod comme périphérique du Mac, c'était en 2001. Nous sommes en 2017. De l'eau a coulé sous les ponts. Le monde change. Bien des choses ont changé, évolué.

L'idée de "l'iDevice" comme bête périphérique du Mac fut enterrée par Apple en 2011, avec la présentation d'iCloud, puis la coupure progressive du cordon entre iTunes et iOS.

Qui a dit que les éléments constitutifs d'un "écosystème" informatique devaient nécessairement être physiquement proches ? À part vous, j'entends.

Partons du fait que j'ai mon serveur perso chez moi ou chez mère grand. Selon votre vision, si je pars faire un tour du monde pendant plusieurs mois, m'éloignant alors physiquement du serveur — que je n'emmènerai pas dans ma valise —, alors je 'casse' mon écosystème informatique ? Mais alors, à quoi sert Internet ? Il me semblait que ce bidule servait à connecter les ordinateurs, où qu'ils se trouvent dans le monde.

--

"A ben si, les iDevice , sont des devices, des périphériques donc,"

Le mot anglais 'device' veut dire 'appareil', 'dispositif', ou 'équipement'. Ce terme ne restreint donc pas l'appareil en question à n'être qu'un périphérique d'un autre.

"et ils ne peuvent être périphériques que du Mac..."

Merde alors… moi qui croyais qu'on pouvait mettre de la musique sur son iPod depuis un PC, avec la version Windows d'iTunes. ?‍♂️

avatar patrick86 | 

"Le plus fort c'est de regarder des focntions logicielles qui n'existent pas sur les devices: tri des photos par exemple..."

Vous êtes terriblement dépassé. Pas uniquement les usages, mais aussi sur les fonctions offertes par les appareils et logiciels récents. ?

Sur iOS, on a maintenant nativement une application nommée « Photos » qui, outre le regroupement automatique des clichés par années et « moments » dans une ligne temporelle, permet de créer des albums, de reconnaître les visages, d’afficher les photos par lieux. Certes, cette app n’est pas aussi complète que son équivalent pour macOS, mais elle existe et permet un minimum de tri des clichés. Enfin, les éditeurs tiers ont tout le loisir de développer et proposer des applications de gestion de photos capables d’en faire davantage encore.

La réalité aujourd’hui, c’est qu’on ne passe plus nécessairement par les Mac (ou PC), pour retrouver, sur l’iPad, des clichés pris avec l’iPhone. On utilise le Flux de Photos, la Photothèque iCloud, AirDrop, ou autre solution de transfert ou synchronisation, via un service tiers ou en pair-à-pair. ☝D’ailleurs, iTunes sur Mac ne synchronise plus la photothèque de l’app Photos (sur macOS) avec iOS. ?

Voyez, quand je suis en vacance ou en déplacement, je n'ai pas envie de devoir systématiquement passer par le Mac — que je n'ai pas nécessairement avec moi, en plus —, pour retrouver sur l'iPad les clichés et vidéos pris avec l'iPhone.
Accessoirement, je souhaite pouvoir faire ça en local, sans dépendre d'une connexion Internet et d'un service tiers, d'où le fait que je trouve que la Photothèque iCloud n'est pas une solution idéale.
Je pense ne pas être le seul dans ce cas de figure — au moins à ne pas vouloir dépendre d'un Mac pour faire un tel transfert entre l'iPad et l'iPhone.

avatar en ballade | 

@patrick86

À l'usage ton iPad n est juste pas pratique ni rapide comme peut l'être un ordi. Écosystème ? Tu fais comment pour gérer tes photos en raw? Tu attends l upload en wifi? La blague!

avatar patrick86 | 

@en ballade :

Mon mac et mon iPad sont complémentaires. Je ne cherche pas à exclure l'un ou l'autre.

Je ne manipule pas de fichiers RAW.

Écosystème, oui. C'est le terme qu'on utilise ici pour désigner un ensemble d'outils informatiques fonctionnants avec une certaines synergies et continuité.

avatar Hoppy | 

@arnaud06

Très bonne analyse. C'est tout à fait cela, vous avez tout compris.

avatar pocketalex | 

@arnaud06

Très bonne analyse. C'est tout à fait cela, vous avez tout compris.

@C1rc3@0rc

"L'iPad n'est pas debarassé de la metaphore du bureau, la metaphore du bureau est toujours le fondement de la micro-informatique"

?????

Faudra me dire où sont les dossier, fichiers et corbeille sur mon iPad, j'ai du louper un truc là

"Pourquoi creer un iPhone ou un iPad, alors que le Mac peut faire autant voir beaucoup plus?"

Lis l'article ... TOUT est dans le titre l'article : "Laissez l’iPad être l’iPad"
Le Mac "fait" beaucoup plus qu'une tablette... so what ? On s'en fout, la vérité est ailleurs.
Le rôle de l'iPad n'est pas de "faire", pas de concurrencer les ordinateurs, mais de proposer des usages "simples", de consultation et d'interactions tactiles, et de proposer pour ces usages une expérience utilisateur plus simple, plus directe, plus confortable, plus mobile.
That's all folks

Démarrer la discussion en se demandant l'intérêt d'une tablette par rapport à un ordinateur qui "fait plein de trucs", c'est ne rien avoir compris à ce qu'est une tablette. Visionner la Keynote de lancement de l'iPad t'aiderait beaucoup.

"La ou se pose le probleme c'est qu'Apple ne fourni plus le bureau et vend l'iPad et l'iPhone au prix du bureau entier."

N'importe quoi, comme tout le reste de ta participation

"Le succes relatif des "hybrid" vient de leur tarifs. Apple n'a pas d'hybrid, parce que personne n'acheterait un "hybrid" a 3000 euro."

euh ....

"Deja la tentative du netbook a 1600 euros ne passe pas..."

Le grand final du nawak total. Zéro crédibilité, que du trollisme et des km de texte afin de bien faire comprendre à tes lecteurs que tu mélanges tout et que tu n'as rien compris à rien

avatar sebv | 

Je retouche déjà des images sur iPad + pencil avec Pixelmator et dans la grande majorité des cas, je me passe d'ordi : je trouve le couple iPad - pencil tellement plus "organique", plus évident qu'une souri ou qu'une tablette déportée de l'écran ; la sensation se rapproche du dessin, ce qui me paraît bien plus naturel... il suffira qu'affinity photo arrive enfin sur iPad pour que je ne touche plus du tout à mon Mac...

avatar lepoulpebaleine | 

@sebv

+1 pour Affinity Photos

Je dirai même plus : Affinity Designer !

Pour l'instant je n'ai qu'un iPad mini. Mais un jour ou l'autre je vais bien craquer pour un plus grand avec un stylet... Et là tout peut basculer :-)

Déjà aujourd'hui je fais un peu de développement web sur iPad mini avec l'application Coda (HTML/CSS/JS).
Franchement ce n'est pas un gadget : on peut vraiment travailler sérieusement. C'est presque incroyable !
En revanche je l'ai aussi sur iPhone et là non, pas possible : il faut quand même une taille minimale d'écran.

avatar heero | 

Ben ceux qui ont compris cest Microsoft avec sa surface, désolé mais passer du mode tuile à la version desktop est parfait

avatar 0lf | 

@heero
bof. Déjà windows est compliqué et dur à maintenir. Et au delà, la plupart des applications ambitieuses ne sont proposées qu'avec l'IU clavier+souris, ce qui pousse soit à utiliser le stylet comme pointeur (beurk) soit à trouver une table (vu l'instabilité de la bête sur les genoux) et à brancher une souris (vu la taille du trackpad) si on veut un peu de confort.

avatar Zrat | 

Et donc l'ipad qui a une instabilité encore plus élevée sur les genoux et qui n'a pas du tout de trackpad est plus approprié ? Oo

Surtout que faut être de mauvaise foi pour dire que la taille du trackpad est un souci sur la Surface Pro 4. Plus petit que celle d'un macbook mais largement utilisable avec un réel confort.

Le gros souci c'est le manque d'apps en version Win 10 tout simplement.

avatar 0lf | 

@Zrat
L'iPad est plus stable parce que c'est un parallélépipède, un volume unique, alors que la surface en config clavier c'est un truc en kit avec un clavier qui se balade et qui ne repose que sur deux arrêtes.
Il faut bien lire ce que j'écris : l'iPad fonctionne sans limitation sans qu'il y ai besoin d'ajouter le clavier, alors que sur surface, face à une application non prévue pour le tactile, il faut le trackpad de la cover ou utiliser le stylet comme pointeur...

avatar en ballade | 

@0lf

"l'iPad fonctionne sans limitation sans qu'il y ai besoin d'ajouter le clavier"

Ah bon? Relis la com de Appl€ sur son iPad Pro et le clavier sans trackpad version Minitel.

avatar 0lf | 

@en ballade
toutes les applications fonctionnent comme il faut sans clavier.
Sur W10, il y a tout un tas d'application qui fonctionnent mal sans pointeur.

avatar pocketalex | 

La surface est le pire exemple à insérer dans cette discussion

C'est pas une tablette, c'est un PC sous windows qui est déguisé en tablette.
Retirez lui son clavier et sa souris, indispensable pour tout PC sous Windows, et vous allez pas aller bien loin avec votre Surface

Donc on rajoute la cover clavier/trackpad, et on a pas une tablette, mais un PC sous Windows qui lance des apps nécessitant clavier et souris ... autant acheter un laptop

avatar en ballade | 

@pocketalex

"Retirez lui son clavier et sa souris"

Tu préfères ajouter un clavier pseudo ergonomique sans souris et dire comme Appl€ que ça remplace un ordi?

avatar pocketalex | 

l'iPad remplace un ordi bien avantageusement ... si les usages que l'on a d'un ordi se cantonnent à des choses simples : surfer, lire des films, écouter de la musique, checker ses emails, consulter des documents, en composer certains , matter ses photos, les retoucher, les transmettre à ses poches, jouer "causal", ... et utiliser des applications qui nous rendent divers services

Ces usages, parfaitement remplis par l'iPad, et souvent mieux qu'avec un Mac ou un PC, représentent l'énorme majorité de ce que font les utilisateurs "lambda" avec leur ordinateur à la maison

Donc OUI, un iPad peut chez un très grand nombre de personne, remplacer un ordinateur

ça veut pas dire qu'avec un iPad tu peux TOUT faire ce que tu fais avec un Mac ou un PC.

La vie c'est pas une dichotomie, avec soit tout est formidablement génial, soit tout est catastrophiquement nul. Tu as tendance à tout extrémiser pour un oui ou un non

Moi, l'iPad répond à 1% de mon utilisation informatique, du coup j'au un ordinateur (j'en ai même trois), mais nombreux, très nombreux sont ceux pour qui il répond à la majorité des besoins, et remplace avantageusement la tour en tôle qui occupait tout un bureau ... avant

Quand à la cover clavier Apple sans trackpad, elle n'est ni géniale, ni nullisime. Elle est juste vendue cher pour ce qu'elle est (idem pour celle de la Surface par ailleurs, mais cette dernière est bien mieux pensée) et elle gagnerait bien sur à se doter d'un trackpad, sans forcément que cela affiche un curseur de souris sur l'écran d'ailleurs, le trackpad pourrait juste servir à déporter les actions tactiles, et le "curseur" n'apparaitrait que pour les app de productivité (keynote, pages, numbers, etc), la commande à distance d'un ordi, etc, etc

Un trackpad n'est pas forcément incompatible avec l'iPad, c'est dommage qu'Apple n'en ait toujours pas proposé un, mais pour une utilisation "tablette" qui ne se calque pas sur celle d'un Mac ou d'un PC, c'est pas déconnant non plus

avatar alfatech | 

@pocketalex

"Donc OUI, un iPad peut chez un très grand nombre de personne, remplacer un ordinateur

ça veut pas dire qu'avec un iPad tu peux TOUT faire ce que tu fais avec un Mac ou un PC."

Très bon résumé.....Et surtout ne pas oublier que chaque personne ou corps de métier ont des besoins différents.

avatar en ballade | 

@0lf

Sur IPad Pro il y a tout un tas d'application qui fonctionnent ridiculement sans pointeur.

avatar pocketalex | 

lesquelles ?

avatar alfatech | 

@en ballade

"Sur IPad Pro il y a tout un tas d'application qui fonctionnent ridiculement sans pointeur."

Possible.....mais lesquelles? Si tu penses à Office c'est Ms qui ne veut pas ouvrir son programme complètement, le tactile ou iOs n'ont strictement rien à voir avec les choix de Ms, c'est voulu (stratégique si tu préfères)

avatar eric78 | 

Sans doute suis je 'has been' mais pour travailler chaque jour j'ai besoin :
- de manipuler des données hétérogènes simultanément localisées à des endroits différents => plusieurs explorers ouverts
- de les ouvrir, manipuler, injecter dans du code, des bases de données, des documents, … => pleins de fenêtres
- tout en gardant un œil sur mes mails et mon agenda

J'ai déjà du mal parfois avec un PC et 2 écrans 24 pouces. Je ne m'imagine même pas une seconde pouvoir vraiment travailler avec iPad.

Donc oui, laissons l'iPad être un iPad et arrêtons de nous faire croire qu'il peut remplacer un ordinateur.

avatar Grizzzly | 

@eric78

+1
Ce qui me rend productif au travail c'est le multifenetrage et les interactions faciles entre celles ci.
Impensable sur un ipad..

L'ipad est excellent, pour certaines taches, dans un contexte donné, mono ou bi fenetre.

Cet entetement d'Apple a communiquer sur l'ipad pro comme remplacant d'un ordinateur est grotesque.

Pour la famille Michu qui veut regarder le dernier email envoyé par tante Josianne, ok, l'ipad peut remplacer l'ordinateur.

avatar iPop | 

@eric78

Ce n'est pas un souci de surface. Votre environnement a cette contrainte qu'il nécessite cet espace.
Il serait plus judicieux une application dédié à votre travail, et là on soufflerait mieux.
Et pourquoi pas soyons fou, un iPad de 24 pouce !

avatar C1rc3@0rc | 

@ iPop

Si la surface est bien le fond du probleme.
Le cerveau est adapté pour travailler avec un espace visuel qui couvre le champ visuel entier (lorsqu'on est debout en plus). Meme avec 2 ecrans on reste sur une petite partie de ce champ visuel.

Plus on travaille sur des données complexes et des niveaux conceptuels, plus on a besoin d'avoir sous les yeux un maximum d'informations qui peuvent etre tres heterogenes.

Si on prend un exemple, prenons celui des mathematique. Le mathematicien utilise un tableau (noir ou blanc peu importe) et il reste l'outil principal meme si l'ordinateur occupe beaucoup de place.
On peut aussi prendre l'exemple des financiers qui empilent 6 ecrans pour analyser les evolutions des marchés.

Une tablette ou un PC portable ne peut pas aller au-dela de 18" et encore c'est bien l'extreme limite.
Il suffit d'aller chercher du coté des dessinateurs techniques, architectes ou peintres. Le carnet de croquis a des tailles normalisées. Apres l'idee se developpe sur les espaces bien superieures... c'est pas nouveau, ça fait des siecles qu'on a trouvé les meilleurs outils.

Donc la question n'est pas la puissance de calcul de la machine, mais sa capacité a permettre de presenter le plus souplement possible des informations multiples. Et a ce niveau on peut faire ce que l'on veut, aucune application "unifié" ne peut remplacer l'organisation spatiale permise par un grand espace visuel.
Le jour ou l'iPad aura le champ visuel comme ecran, alors oui on pourra parler de remplaçant du PC, mais pour ça va falloir attendre la VR.

avatar iPop | 

@C1rc3@0rc
aucune application "unifié" ne peut remplacer l'organisation spatiale permise par un grand espace visuel.

J'imagine qu'une application comme Status Board ferait bien office pour faire apparaître une dizaine d'informations dans un champ visuel. NON ?

avatar Tournicoti | 

@eric78
Tout à fait d'accord.
S'il peut remplacer un ordinateur dans certaines tâches voire professions, ce n'est pas l'outil qui doit remplacer l'ordi selon le voeux pieu actuel.
Rien que l'aspect ergonomie, si on veut le développer un environnement pro, il faut le voir dans une utilisation quotidienne et de pouvoir passer du temps dessus sans contrainte. Rien que dans mon département, j'ai deux personnes (sur 49) qui ont des troubles musculo-squelettiques avec des ordinateurs classiques. On a des commissions EHS avec des ergonomes qui viennent nous expliquer comment se tenir face à un écran et comment positionner clavier et souris, ils m'assassineraient si je leur présentais un employé avec un iPad.

avatar patrick86 | 

"mais pour travailler chaque jour j'ai besoin :
- de manipuler des données hétérogènes simultanément localisées à des endroits différents => plusieurs explorers ouverts
- de les ouvrir, manipuler, injecter dans du code, des bases de données, des documents, … => pleins de fenêtres
- tout en gardant un œil sur mes mails et mon agenda"

Vous confondez les besoins avec les stratégies mises en œuvre pour y répondre. ?

" arrêtons de nous faire croire qu'il peut remplacer un ordinateur."

Cette question est vide de sens. L'iPad est un ordinateur. C'est un fait. Il correspond à la définition d'un ordinateur — qui ne stipule pas le moindre prérequis de performances, tailles d'écran, ni ne précise ce que doit être son interface graphique.

La question importante est : quel ordinateur répond le mieux à un usage donné ?.

avatar otop | 

@patrick86

ton convertisseur euro doit etre un ordinateur lui aussi.

avatar patrick86 | 

"ton convertisseur euro doit etre un ordinateur lui aussi."

Et bien, il se trouve que oui, j'utilise généralement l'un de mes ordinateurs pour convertir des monnaies. Il est même généralement connecté à un autre ordinateur, via Internet, pour obtenir une conversion au taux de change du moment. ?

avatar lepoulpebaleine | 

@eric78

Mode mauvaise fois ON.
Du mal sur un PC ? Prends un mac ! J'ai en moyenne une cinquantaine de fenêtres ouverte réparties sur mes deux écrans physiques qui eux même comptent 7 ou 8 écran virtuels. Avec les raccourcis claviers et/ou les mouvements gestuels sur un trackpad je passe d'un outil à l'autre à la vitesse de l'éclair !
Mode mauvaise fois OFF.
J'ai cru comprendre que Windows avait pas mal évolué (dans le bon sens) au niveau ergonomie. Même si je ne suis pas (et ne serai plus jamais concerné) : tant mieux. Je ne suis pas un "anti" de base...

Et bref, oui, laissons les tablettes rester ce qu'elles sont. Elles ont un usage, on peut essayer d'en développer de nouveaux, mais il est certain que certaines choses ne sont pas adaptées aux tablettes.

Mais des cas inverses sont vraies. Je ne vais sur les réseaux sociaux que sur téléphone/tablette. Quasiment jamais depuis mon mac...

avatar Yoskiz (non vérifié) | 

Rien ne remplacera l'utilisation du Mac à mes yeux.
L'iPad c'est sympa dans certains cas d'utilisation mais surtout orienté pour les professionnels, artistes... à mon sens et certaines utilisations familiales : "la tablette" du foyer qui sert à tout le monde.

J'ai possédé plusieurs iPad qui finirent par prendre la poussière.

Pour moi mon trio est iMac, iPhone et Apple Watch.
Ce n'est que mon avis ?

avatar pocketalex | 

@Yoskiz

Tout le problème vient de la manière d'aborder une tablette

Quand le 1er réflexe est de se dire "j'ai déjà un ordinateur", et, à l'utilisation de la tablette, de vouloir que cette dernière propose un bureau, des fenêtres, un clavier, une souris, de la connectique à gogo... C'est qu'on a rien compris à ce qu'est une tablette et que l'on cherche par tous les moyens à ce que cette dernière devienne un laptop

Nombreux sont ceux qui sont dans ce cas la

Mais quand on laisse la tablette "être une tablette", ce n'est que du bonheur

avatar lepoulpebaleine | 

@Yoskiz

On est quand même libre ;-) Chacun fait suivant ses préférences, besoins (et aussi malheureusement de ses moyens financiers). Moi j'ai un quatuor : iPhone / iPad / Mac Book 12" 900 grammes / Mac Pro double écran. Tous me servent (beaucoup).

Je n'ai pas du tout besoin (ni envie) d'une Apple Watch.

Ha, j'ai quand même en plus une Apple TV. Avec l'app "infuse" c'est de la bombe atomique !

avatar Stéphane83000 | 

Ca serait déjà pas mal de revoir les icônes et leur gestion (je pense aux possesseurs des l'iPad pro grand format).
Pouvoir les redimensionner comme sur Windows 10 ou je ne sais quoi.

avatar pocketalex | 

Mouais....

C'est surtout la possibilité d'avoir autre chose que des "icônes" sur son interface

Les infos cruciales de notre vie (nos messages reçus, nos rdv de la journée, non nouveaux emails, etc) sont, sur iPad et iPhone, cachées. Et c'est à l'utilisateur d'aller les chercher en lançant des Apps ou en déroulant des menus

Si le dashboard incorporait des widgets, on pourrait, dès qu'on allume son iPhone/iPad, avoir de suite sous le yeux la TO DO list du moment, les RDV à venir, les dernier mails, les derniers sms

Sous les yeux, direct, et pas cachés dans des trappes secrètes ou en devant lancer des apps

Pour moi, lancer une app, c'est une des fonctionnalités d'un assistant personnel. Pour Apple, c'est la seule et unique fonctionnalité.

avatar Apollo11 | 

Je pourrais presque me servir uniquement d'un iPad.

Mais...

Certaines applications dont j'ai besoin ne sont pas disponibles sur iOS : Calibre, Correcteur Antidote, Torrent...

Donc... Non. Pour l'instant, du moins.

avatar eastsider | 

@Apollo11

Torrent ya itransmision ios , enfin ...!

avatar iPop | 

@eastsider

Tu files l'adresse ? Pas trouvé, merci.

avatar Hoppy | 

@eastsider

Je ne trouve pas itransmision sur le store

avatar pocketalex | 

t'as de la chance, moi c'est pas 3 app qui me manquent sur l'iPad, mais une énorme liste (Photoshop, Première, Media Encoder, Sublime text, Dreamweaver, Audition, Speedgrade, After Effect, Blender, Transmit, Illustrator, Keka, Unrar, OBS, Google Web Designer, Edge Animate, ... bon j'arrête la mais la liste est encore longue)

Bref, même en ayant toutes ces applis fonctionnelles, fluides (donc en imaginant la puissance du plus puissant des iPad a été multipliée par 6), avec un finder me permettant de travailler direct sur le serveur réseau de mon agence par exemple, ben sans trackpad, sans souris, sans clavier externe avec pavé numérique, et le tout sur un écran de 9" .... je vais pas aller loin

En attendant, au lieu de vouloir faire tout ça avec ma tablette ni prévue, ni taillée pour, je préfère l'utiliser pour lire des BDs, matter la TV, surfer sur mon canapé, matter des films et des séries, ... ça marche super bien, mieux qu'avec mon mac, et je suis le plus satisfait du monde.

Ma seule insatisfaction concerne l'impossibilité d'avoir une cover comme celle de la Surface Pro pour mon iPad air 2, ce qui me permettrait d'utiliser Jump Desktop "normalement", avec un clavier pas sur l'écran et un trackpad un peu sérieux, et donc de travailler à distance ponctuellement mais confortablement.
En l'état, avec un clavier virtuel et le trackpad simulé par la dalle de l'iPad, c'est juste inutilisable.
Notez que c'est une demande un peu spécifique, mais elle ferait mon bonheur total :)

avatar en ballade | 

@pocketalex

"Ma seule insatisfaction concerne l'impossibilité d'avoir une cover comme celle de la Surface Pro pour mon iPad air 2"

Tout est dit merci.

Je lis beaucoup de bd. Et sur Surface Pro 4 au format 12 ç est juste un bonheur vs iPad Air 2. Ç est quand même bien un plus grand ecran pour 100 g de plus, et de bosser dans l avion.

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