La Fnac n’a pas renoncé à ses ambitions en matière de musique en ligne. Si en 2012, elle a arrêté les frais avec son disquaire (lire : La Fnac enterre Fnac Music pour iTunes), l’agitateur lancera demain Fnac Jukebox, un service, dont la philosophie, est quasi-identique à Spotify ou Deezer.
Alexandre Bompard, le PDG de la Fnac, explique au Figaro que son groupe a une carte à jouer sur le marché du streaming payant. Fin 2013, il y avait en France 1,4 million d’abonnés à une offre payante de streaming, et seulement 500 000 si l’on prend en compte uniquement les abonnés hors des offres couplées avec les forfaits de téléphonie mobile.
La spécificité de Fnac Jukebox, c’est qu’il n’y aura pas d’offre gratuite. « On prend du plaisir quand on écoute de la musique sans publicité », déclare Frédérique Giavarini, directrice de la stratégie de la Fnac. Les tarifs sont calqués grosso modo sur ceux de la concurrence : 4,99 € pour un abonnement permettant d’accéder à l’ensemble du catalogue sur le web et 9,99 € pour avoir également un accès au service depuis une tablette ou un smartphone.
Mais la Fnac cherche à se distinguer avec une offre à 2 € par mois qui permet d’écouter 200 titres en illimité sur le web. Comptez 7 € pour le même service sur mobile et tablette.
La Fnac souhaite également marquer sa différence en proposant une rubrique « Éclaireurs » qui mettra en avant les coups de coeur les recommandations d'écoute des vendeurs Fnac. Alexandre Bompard promet également quelques exclusivités.
Comme elle l’a fait pour iTunes, la Fnac mettra à disposition de ses clients des bornes dans ses magasins afin de leur montrer le fonctionnement de son service. Sur le plan technique, il ne faut pas s’attendre à quelque chose de bien différent à ce que fait la concurrence. La Fnac utilise en marque blanche pour son site et son app la technologie de Snowite.