AccuWeather achète le français Plume Labs et ses outils de prévision de la pollution

Florian Innocente |

La startup française Plume Labs, spécialisée dans l'analyse et la publication de données sur la qualité de l'air en ville, a été achetée par le service de prévision météo, AccuWeather. Depuis 2018, l'américain était devenu partenaire puis investisseur dans Plume Labs dont il utilisait les données dans ses bulletins.

Le français va s'occuper plus particulièrement de « former [un] centre de données climatiques et environnementales, et mettre ses techniques d’intelligence artificielle au service du climat ». AccuWeather dispense ses informations météo auprès de 1,5 milliard d'individus, indique Plume Labs qui entend élargir son périmètre d'action et ses outils de prévision aux risques environnementaux en général (feux de forêts, tempêtes, etc).

La première génération de Plume Flow en 2019

Né en 2014, Plume Labs a commencé par proposer une app mobile d'information sur la qualité de l'air dans les villes (des données que l'on peut consulter sur son site). Puis elle avait lancé une petite station portable, le Plume Flow, à emmener avec soi pour réaliser automatiquement des relevés locaux au fil de ses déplacements et les associer avec ceux obtenus à un niveau plus général par Plume Labs.

Des pigeons informatisés volent dans les plumes de la pollution

Des pigeons informatisés volent dans les plumes de la pollution

La société fournit également une API avec laquelle un service peut récupérer aisément des relevés effectués partout dans le monde par des sociétés ou organismes spécialisés, que Plume Labs agrège et combine avec les chiffres de ses petites stations portables (Pour son app météo, Apple travaille avec The Weather Channel et BreezoMeter pour la qualité de l'air) . Et comme avec la météo, Plume Labs s'efforce de prévoir les conditions de pollution pour les jours à venir.

Dans son annonce, l'entreprise française indique que « Rien ne change à ce stade pour [les] produits Plume Labs ». Mais rien n'est dit non plus sur d'éventuels projets de continuer à faire évoluer ce petit capteur ou et de lancer de nouveaux matériels grand public.

À Londres et Paris, Plume Flow présente des cartes « hyper-locales » de la pollution

À Londres et Paris, Plume Flow présente des cartes « hyper-locales » de la pollution

Test du Plume Flow, un capteur personnel de pollution de l’air

Test du Plume Flow, un capteur personnel de pollution de l’air

Flow 2, le capteur de pollution de  Plume Labs a le nez fin

Flow 2, le capteur de pollution de Plume Labs a le nez fin

avatar marc_os | 

Et merde.
Font chier ces startup françaises.
En vérité, leur seul objectif pour les proprios, c'est de se faire un max de blé.
Ils ne pouvaient pas continuer leur business ?
Non visiblement, n'en ont jamais assez ces gens là. 😡

Ce n'est pas dans mon habitude de souhaiter du mal, mais là j'espère que le vendeur s'en mordra les doigts.

(J'utilise et apprécie leur app depuis le début. On peut avoir les chiffres de la pollution de l'air chez soi et un peu partout dans le monde.)

avatar iPop | 

@marc_os

Disons plutôt que la France c’est juste un petit quartier pour les US.

avatar marc_os | 

@ iPop

> la France c’est juste un petit quartier pour les US.

Un petit quartier qui parfois les intéresse dirait-on.
Mais personne ne les obligeait à vendre à ce que sache. A moins que la boite ait été côtée en bourse et qu'il y ait eu une OPA ? Ça m'étonnerait.

avatar Mfsnjofu | 

Bonjour Marc,

Déja, souhaiter du mal des gens ... vraiment ? 🤨
Ensuite, pourquoi tant de haine envers ce rachat ?

avatar Lu Canneberges | 

Comme d’habitude, triste et énervé de voir des merveilleuses pépites françaises se faire bouffer par des rapaces venus des États-Unis ou de Chine.

On a parmi les meilleurs cerveaux et entrepreneurs du monde, c’est incontestable, et cela provient en bonne partie de la grande qualité de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche de ce pays, des infrastructures collectives, des investissements publics, etc. etc.

Des soutiens gratuits ou presque et des contributions collectives à l’origine de ces réussites, mais après ça ne veut pas payer d’impôts et se vend au plus offrant étranger…

Enfin c’est pareil pour les fleurons industriels qu’on laisse de manière criminelle être dépecés.

Quand on se réveillera il sera trop tard…

avatar raoolito | 

@Lu Canneberges

vous semblez oublier les pepites de l’europe ou d’ailleurs qui se font « bouffer » par des français..

"Des soutiens gratuits ou presque et des contributions collectives à l’origine de ces réussites, mais après ça ne veut pas payer d’impôts et se vend au plus offrant étranger… « 
heu.. oulala ne vous emballez pas. Ici c’est leur client depuis longtemp qui leur a proposé de les racheter apres avoir certainement participé pour une par non negligeable de leur chiffre d’affaire.

avatar gsautereau | 

Est-ce qu’ils ont un réseau de mesure en propre ou est-ce qu’ils s’appuient sur les données du réseau public (ex ici, celles de Air Pays de la Loire qui sont en open data : https://data.airpl.org ) ?

avatar Florian Innocente | 

@gsautereau

Les deux. Leur stations mobiles et tout un réseau de données venues d’entités à l’étranger. Comme dit dans l’article.

avatar marc_os | 

Voilà aussi l'une des différence entre la France et les USA.
En effet, ni Steve Jobs, ni Mark Zukerberg, ni Bill Gates n'ont vendu leur "startup" après quelques petites années pour "passer à autre chose et engranger un max".

avatar nicoplanet | 

Tiens, à propos des capteurs Flow de Plumlab. Je suis un early adopter, avec un capteur âgé de 3 ans.

Il est devenu totalement inutilisable, car la batterie est foutue. Impossible de la remplacer, l’objet va partir dans la montagne de déchets informatique…

Aucune politique de remplacement de batterie à tarif avantageux ou de prise en charge du problème d’une façon ou d’une autre par Plumlab dont le SAV a carrément arrêté de répondre à ma demande sans autre forme de procès.

Bonjour les paradoxes pour une boîte qui se veut dans une démarche écologique. Une vraie grosse déception pour moi, alors que j’y croyais beaucoup et que je faisais parti de leurs « super users », convaincu de leur démarche.

Aujourd’hui je comprends mieux le laisser aller total et le (faible) niveau d’implication du service client…

Dommage.

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