Annus horribilis pour Salto, la plateforme de streaming qui réunit l'avant et l'arrière-ban des chaines de télévision française ? C'est ce qu'on laisse entendre chez Capital, dans une enquête à venir dans le numéro de janvier.
Salto n'aurait pas atteint son objectif de recruter 1 million d'abonnés à la fin 2021, un an environ après son lancement (mise à jour le 12 janvier : Salto a environ 700 000 abonnés, a déclaré Delphine Ernotte). En outre, l'une des carottes pour attirer les téléspectateurs sur la plateforme, à savoir lui garantir des contenus exclusifs en marge de la programmation habituelle des chaines, est bien fine. Les "Inédits Salto" pèseraient pour 1,7 % du catalogue, soit 255 h. Salto coûte 6,99 € par mois avec le premier gratuit.
L'avenir même du service, qui regroupe le service public, TF1, M6 et d'autres fait l'objet de questions. Le mariage annoncé entre TF1 et M6 donne des envies d'émancipation au groupe France Télévisions. Sa patronne Delphine Ernotte, en décembre dernier, s'est dite prête à quitter l'alliance. En face, TF1 développe TF1 Max, une future plateforme payante réservée aux contenus maison.
Autant de déclarations et d'initiatives qui contrastent avec la volonté d'unité affichée lors de la création de ce "Netflix à la française".