Depuis plusieurs mois, l’Australie est à la pointe dans le domaine des restrictions d’accès aux mineurs. Même si la loi n’est pas encore appliquée (elle devrait être active le 10 décembre), les réseaux sociaux comme TikTok, Instagram, Facebook, X ou Snapchat devront à cette date fermer leurs portes aux moins de 16 ans, sous peine de lourdes amendes. Aujourd’hui, Bloomberg rapporte l’ajout d’un acteur moins évident : YouTube.

En effet, alors que la plateforme est déjà l’une des plus strictes concernant les contenus (on ne compte plus le nombre de bips ou autres censures, démonétisation ou autres formes de limitations aux mots et images utilisés), le service de vidéos en ligne de Google rejoint donc les réseaux sociaux bannis. Le gouvernement australien s’est basé sur une étude indiquant que deux mineurs sur trois dans le pays ont indiqué avoir eu accès à du contenu dérangeant sur la plateforme.

L’Australie confirme l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 16 ans
Le service sera toujours disponible sans connexion, la navigation limitant ainsi l’accès aux contenus les plus « dangereux » de la plateforme. En cas de non respect de la loi, Google pourrait faire face à une amende de près de 50 millions de dollars australiens, soit 28 millions d’euros.
L’arrivée de YouTube dans la liste des bannis est une petite surprise, celui-ci ayant été ardemment défendu à l’origine par la précédente ministre des communications, Michelle Rowland. Las, celle-ci a été remplacée en mai, et le gouvernement a changé son fusil d’épaule. Bien entendu, Google est plus que déçu de ce revirement, annonçant que « l’annonce du gouvernement est clairement un retournement de veste, après avoir publiquement exclu YouTube de la liste de ban précédemment ».
YouTube Kids restera bien entendu disponible, permettant aux parents de garder le contrôle sur les vidéos vues par leurs progénitures.