Meta compte bien noyer ses utilisateurs sous les contenus générés par IA et a lancé aujourd’hui son flux Vibes sur le Vieux Continent. Disponible via l’application Meta AI, il permet de consulter un équivalent de TikTok constitué uniquement de vidéos artificielles. C’est le premier service du genre à arriver en France, le Sora d’OpenAI étant pour l’instant réservé à une poignée de pays aux États-Unis et en Asie.

Initialement lancée comme un utilitaire pour les Meta Ray-Ban, l’app Meta AI ressemble désormais plutôt à une sorte de ChatGPT. L’onglet principal permet de papoter avec l’IA, de lui demander de générer des images ou d’en retoucher. Un nouvel onglet « Vibes » a fait son apparition depuis la dernière mise à jour, qui prend la forme d’un fil de vidéos infini… et toutes créées par IA. Meta explique qu’elles viennent « de créateurs et de communautés » et que le fil deviendra « de plus en plus personnalisé en fonction de vos intérêts au fil du temps ».
Si le concept vous semble bancal, c’est encore pire à l’essai : la qualité des vidéos est très moyenne pour un résultat moins intéressant que Sora. Il s’agit simplement d’un robinet de vidéos sans queue ni tête, parfois doublées par IA, souvent juste accompagnées de musiques. Des animaux qui dansent, des courses poursuites en voiture, des robots qui marchent sur un fond musical… Du slop infini visant simplement à surprendre, qui reste heureusement assez peu réaliste.
Il est possible de « remixer » les vidéos vues, par exemple pour y ajouter des objets ou changer l’emplacement. Une dimension sociale est également présente, avec un système de profils auxquels on peut s’abonner, de « J’aime » et de commentaires. Il est possible de partager les vidéos via Facebook, Instagram ou les autres services de Meta.

Le concept avait été assez mal accueilli lors de son lancement aux États-Unis, beaucoup se moquant du manque d’intérêt des vidéos partagées. Sora s’en est un peu mieux sorti, sans doute grâce à son absence de garde-fous au niveau du droit d’auteur (ayant créé un petit phénomène) et à la meilleure qualité de ses vidéos. Si elles sont plus réalistes, elles sont aussi plus faciles à détourner : de nombreux articles ont relayé la présence de vidéos racistes, antisémites ou de deepfakes. Si ce flux est pour le moment réservé à l’app Meta AI, on ne serait pas surpris que Meta le porte sur ses autres plateformes dans les mois qui viennent.











