La vente de la société française du radiotéléphone (SFR) continue à faire parler d'elle. Alors qu'Altice — le groupe de Patrick Drahi — compte bien se séparer de l'opérateur pour essayer de sauver sa peau, une question se pose bien évidemment : qui va racheter SFR ?

Si de nombreuses rumeurs tendent vers un rachat collectif par les trois autres opérateurs, qui en profiteraient pour dépecer le groupe, d'autres solutions ont évidemment été envisagées. Le rachat par un autre groupe français est peu probable compte tenu de la taille de SFR, mais l'autre voie possible — un rachat par une entreprise étrangère —, inquiète. Dans une question au gouvernement, Patrick Hetzel — un député LR — s'interroge sur la réaction du gouvernement à la vente de SFR. Il s'inquiète de voir SFR quitter le giron économique français, mais aussi de l'impact de la vente sur les tarifs dans ce domaine, étant donné que le marché pourrait revenir à trois opérateurs au lieu de quatre.
Dans sa réponse, le gouvernement explique notamment que « Si un acteur étranger souhaitait acquérir SFR au regard du caractère sensible de ces activités et infrastructures, le Gouvernement pourra imposer des conditions par le biais du dispositif de contrôle des investissements étrangers en France. » Comme SFR est une « infrastructures, biens ou services essentiels pour garantir […] l'intégrité, la sécurité ou la continuité de l'exploitation des réseaux et des services de communications électroniques », le code monétaire et financier s'applique, ce qui nécessite une autorisation. En résumé, le gouvernement peut mettre son veto sur le rachat si un acteur étranger compte racheter SFR, ou tout du moins imposer certaines conditions pour éviter de laisser filer un pan important des infrastructures de télécommunication françaises.

SFR pourrait être racheté par Orange, Free et Bouygues, avant un partage
Source :