SFR, le joyau d'Altice — qui est dans la tourmente —, pourrait être racheté par un consortium composé d'Orange, Bouygues Telecom et Iliad (Free). Selon La Lettre, c'est une voie vue d'un bon œil par le gouvernement mais qui va nécessiter un peu de travail et de garanties pour être validée par l'Autorité de la concurrence.

Le projet Python, son nom de code, permettrait aux trois opérateurs de racheter le quatrième, avant de se le partager. SFR est valorisé à environ 28 milliards d'euros et est trop gros pour être racheté par un seul opérateur français. Mais en découpant l'opérateur et en séparant les activités mobiles de celles liées aux connexions fixes, il devrait être possible d'incorporer SFR dans les autres opérateurs sans subir les foudres de l'Autorité de la concurrence. Les trois opérateurs pourraient aussi amener chacun environ un milliard d'euros en plus du prix du rachat, pour prendre en charge le volet social : une intégration de SFR dans les trois opérateurs va en effet probablement amener des licenciements dans les 8 000 salariés de SFR, avec des postes en doublon.
Pour le moment, aucune offre concrète n'a visiblement été proposée, mais c'est une solution qui aurait l'aval du gouvernement selon nos confrères, car elle permettrait de garder SFR sous pavillon français. Les autres voies possibles passent par un rachat de SFR par des acteurs étrangers, ce qui pose des soucis de souveraineté. Et étant donné la taille de SFR, il y a peu de chances qu'un acteur français puisse débourser la somme nécessaire pour entrer dans le domaine très fermé des opérateurs de téléphonie mobile ou de l'accès à Internet.

Altice France : tout se met en place pour une possible vente de SFR
Source :