"Les tablettes ne sont pas un bon business model" selon le patron de BlackBerry

Stéphane Moussie |

Thorsten Heins s'est montré sceptique sur l'intérêt des tablettes dans le futur, lors d'une interview donnée à Bloomberg. « Dans cinq ans je ne pense pas qu'il y aura encore une raison de posséder une tablette. Il y aura peut-être un grand écran dans votre espace de travail, mais pas une tablette en tant que telle. Les tablettes ne sont en elles-mêmes pas un bon business model », a déclaré le patron de BlackBerry.

Ces déclarations s'inscrivent dans la stratégie de l'entreprise d'unifier les terminaux. « Combien de terminaux différents vous transportez ? Pourquoi ne pas unifier tout cela dans un seul périphérique qui exécute tous vos besoins informatiques ? », avait défendu Heins le mois dernier. Il a promis que des concepts seront présentés à l'occasion du BlackBerry World, qui se tiendra du 14 au 16 mai — soit la même semaine que la Google I/O.


BlackBerry PlayBook

L'échec commercial du PlayBook peut aussi expliquer la froideur de l'homme à l'encontre des tablettes. Ce produit sorti en 2011 n'a pas dépassé le stade du succès d'estime et a fait perdre à l'entreprise plusieurs centaines de millions de dollars. BlackBerry ne fera son retour sur le marché ultraconcurrentiel des tablettes que si le successeur du PlayBook peut être rentable et occupe une position singulière, a déclaré le CEO.

L'objectif de Heins est de faire de son groupe le leader dans l'industrie du mobile à échéance 2018. « Je veux gagner le plus de part de marché possible, mais sans être un copieur », a-t-il ajouté.


BlackBerry Q10 - Photo Engadget

Heins s'est exprimé à l'occasion du lancement au Royaume-Uni du BlackBerry Q10, le deuxième terminal à fonctionner sous BlackBerry 10 après le Z10. Avant de se projeter dans cinq ans, le constructeur canadien doit d'abord stopper sa chute — 3,5 % de part de marché sur les smartphones fin 2012 contre 8,8 % un an auparavant. Plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires du Q10, qui possède un clavier physique, ont trouvé preneur en quelques heures, selon le fabricant et le revendeur Selfridges. En France, il commence à apparaître en précommande autour de 650 € pour une livraison la semaine prochaine.

Entre 660 et 750 000 BlackBerry Z10 ont quant à eux été vendus en un mois, avant son arrivée sur l'important marché américain (lire : BlackBerry : 1 million de Z10 écoulés et des bénéfices).

Sur le même sujet :
- Test du BlackBerry Z10
- Test du BlackBerry PlayBook

avatar PachaColbert | 
Il est certain que le marché est pratiquement verrouillé pour ce qui est des tablettes. Entre Apple et son iPad, les tablettes Androïd et Les tablettes sous Windows, je doute qu'il y ait de la place pour un quatrième larron. Il est lucide et c'est ce qui le rend agressif.
avatar aldayo | 
Ouai, c'est sur. Personne ne gagne d'argent sur les tablettes ! (Ce qu'il faut pas entrendre !)
avatar Arldon | 
Il a joué il a perdu !
avatar jefrey | 
Quelle crédibilité a-t-il pour parler de tablettes ? Qui veut toute la soupe pour lui crache dans la soupière ...
avatar Bastienzz | 
Il a raison, les tablettes ça n'a pas d'avenir ... du tout. Ah mais .... attendez .... on me signale qu'en fait c'est l'acteur qui joue dans le nouveau film "1930 La belle époque" ... C'est un peu triste d'être autant déconnecté de la réalité, mais ça explique peut-être aussi pourquoi Blackberry est tombé si bas.
avatar Darkpoze | 
Aussi visionnaire que Balmer et Dell réunis, c'est vous dire ^_^
avatar ElGringo13 | 
Non je crois qu il veut dire que dans quelques années les smartphones seront si puissant et avec des écrans si confortable qu il fera tout. Autonome en mobilité ou si pas d écrans plus grand type moniteur ou Tv dispo au moment T ou on se trouve, et si il y en a un le tel devient UC connecte a une tv ou un moniteur
avatar Lou117 | 
Sans copier dit-il ? Alors il faudra m'expliquer l'appstore maison, la grille d'icônes et les applications android...
avatar karak | 
Le mec doit avoir vraiment du mal à bander...

CONNEXION UTILISATEUR