L'important plan de restructuration de Nokia n'évitera pas la Chine. Mi-juin, le groupe avait annoncé qu'il supprimerait 10 000 postes à travers le monde, s'ajoutant aux 30 000 déjà effacés depuis 2010.

Nokia ne connaît de répit ni sur le haut de gamme, ni sur le milieu et bas de gamme des téléphones. Deux bureaux régionaux vont fermer à Chengdu et Shanghai, a confirmé le fabricant au Wall Street Journal, tout en assurant que sa présence serait renforcée à Pékin et Guangzhou.

Le quotidien rappelle que Nokia disposait il y a un an de 30% de part de marché sur les smartphones en Chine, une surface réduite à 11% aujourd'hui.

Outre l'attrait des clients pour les combinés d'Apple et de Samsung, Nokia fait face à la concurrence de marques locales comme ZTE, présent avec des tarifs abordables. Sur la même période, la part de marché de ZTE a fait le chemin inverse de Nokia, grimpant à 11% contre 3,6% sur le même trimestre de 2011.

En mai dernier, dans son étude sur les ventes de téléphones au niveau mondial pendant le premier trimestre, IDC plaçait ZTE en quatrième position. Il était derrière Apple, elle-même loin derrière un Nokia confortablement distancé par Samsung.

Nokia restait à une très bonne distance de ZTE, avec 82,7 millions de téléphones vendus en trois mois contre 19,1 millions pour son concurrent. Mais sur un an l'évolution était plus cruelle, c'était 23,8% de ventes en moins pour Nokia et 27% en plus pour ZTE plutôt versé sur Android.

Une consolation, ZTE a émis une alerte sur ses résultats, son chiffre d'affaires trimestriel pourrait s'effondrer de 80% du fait de la chute de l'Euro et du contexte économique dans plusieurs pays émergents.

Sur le même sujet :
- Nokia lance un nouveau vaste plan de restructuration