Apple voudrait mettre quelques billes dans le groupe de presse Condé Nast
Apple pourrait s'offrir un petit bout (ou tout ?) de Condé Nast. Le groupe de presse édite des titres aussi prestigieux que le New Yorker, Vogue, Vanity Fair, GQ, Wired… Le Guardian, qui partage la rumeur, n'en dit guère plus malheureusement (si ce n'est que cette participation contribuera à la transformation d'Apple en une marque « lifestyle »).
On ne peut cependant s'empêcher de raccrocher ces wagons avec l'acquisition récente de Texture, un service qui s'apparente à un Netflix de la presse magazine en ligne — on y trouve d'ailleurs les titres de Condé Nast. Apple pourrait donc aller un peu plus loin dans sa volonté de renforcer cette activité qui s'incarne actuellement par Apple News, toujours cantonné à trois pays (États-Unis, Royaume-Uni et Australie).
C'est bien dommage d'ailleurs, car Apple News se situe largement dans le haut du panier des apps développées par le constructeur. La Pomme a d'ailleurs bien conscience de tenir quelque chose dans ses mains : les utilisateurs américains ont depuis aujourd'hui la possibilité de lire en exclusivité les bonnes feuilles des mémoires du sénateur John McCain. Le tout accompagné d'un badge « Apple News Exclusive » impossible à manquer !
Avoir un pied dans le capital de Condé Nast permettrait peut-être de multiplier ces exclusivités…
Apple actionnaire de Wired ? Ça peut être intéressant !
Cette diversification d'Apple dans les contenus me laisse vraiment dubitatif.
Il faudrait rajouter :
- Ars Technica, qui leur appartient depuis dix ans.
- Pitchfork, qui reste un des sites de référence en matière de rock, ce qui pourrait donner lieu à des collaborations avec Apple Music.
- Teen Vogue, et ça n’est pas une blague. Depuis 18 mois, c’est un titre en pointe dans la lutte anti Trump, et ils ont signé des enquêtes de fond très bien faites, le genre d’articles auxquels des journaux théoriquement plus prestigieux ont renoncé depuis longtemps.
Appl€ dans la presse? Ça fait peur.
Apple à les capacités et les moyens de développer ce qu’il manque en 2018 : le Spotify de la presse ( journeaux, magasines, blogs, ... )
Après la musique en exclusivité, les films et série en exclusivité, on s'attaque à l'information en exclusivité...
Définitivement je suis contre les exclusivités.
Marre de cette société (humaine) qui ne voit l'humain qu'en terme de capacité financière. Si Dieu ne t'a pas choisi, alors tu n'auras plus de musique, plus de film et maintenant même plus accès à l'info...
Mon coup de gueule du 1er mai....
L'information est déjà en exclusivité.
Des chaines de radio, de télé et journaux sortent des exclusivités.
On sent moins l'exclusivité de l'information car les exclusivités sont repris par les autres média.
Pour les films il y a peu d'exclusivité. Or les films produisent et diffusés par Netfix, les autres films sont disponible d'abord en exclusivité avant d'être disponible partout.
Tu peux avoir tout "gratuit", mais tu attend.
Un film vient de sortir, il te faudra payer. Si tu le veux gratuit, il te faudra attendre qu'il passe sur TF1.
@yorick
Je ne suis déjà pas du tout d'accord avec les exclusivités sur la culture, car elle crée une société (enfin ne crée pas mais apporte beaucoup d'eau au moulin) à plusieurs vitesses.
Si je pirate Netflix et mets leurs séries en libre accès, je serai puni. Il en ira de même a terme avec l'information. Il y aura ceux qui auront les moyens financiers de se tenir informé, et ceux qui ne l'auront pas... Donc on va encore creuser un peu plus le fossé dans la capacité de survie entre ceux qui ont les moyens et les autres.
La liberté d'accès à l'information est vitale, toute entrave à son accès est anti-démocratique. Comme les exclusivités culturelles sont un appauvrissement de la condition humaine.
Et pourtant j'ai les moyens hein, je peux me payer 50X netflix par mois sans que cela change quoique se soit à ma situation... Cependant, je fait partie d'une très petite minorité sur cette terre, et j'en ai bien conscience. Mais je sais aussi qu'une majorité n'a pas cette chance. Et que ce genre de procéder ne sert au final qu'a s'assurer que les pauvres restent bien pauvres et les riches bien riches.
Qui possède le pouvoir? Celui qui sait. Dans ce sens l'exclusivité de l'information permet a une certaine frange de la population de garder son pouvoir sur le reste (le pire étant que la majorité de la dite population ne s'en rend meme pas compte.)
@debione
Il y a eux qui savent mais n'y peuvent rien aussi vu leurs moyens. L'ascenseur social qu'ils disaient ...
@debione
"La liberté d'accès à l'information est vitale, toute entrave à son accès est anti-démocratique. Comme les exclusivités culturelles sont un appauvrissement de la condition humaine."
Quand tu vois le nombre de papiers payants dans la presse française en ligne aujourd’hui (mention spéciale aux titres du groupe Le Monde, sans compter ceux qui s’affiche d’entrée de jeu comme uniquement payants, genre Mediapart), je ne vois pas où tu vois un accès libre à l’information. L’information a toujours été payante, c’est même grâce à cela que la presse a pu exister et se développer.
Les soi-disant exclusivités ne sont que des outils marketing de valorisation des abonnements.
Dans la culture, elles ne tiennent qu’au fait que les gens adhèrent à l’idéologie de la nouveauté (un nouveau livre est mieux qu’un ancien? Un nouveau disque est mieux qu’un ancien? Un nouveau film mieux qu’un ancien?), qui n’est qu’un avatar de l’idéologie marchande, dont le but est de vendre des produits non nécessaires qu’elle fabrique en masse.
Je suis d'accord avec toi sur le fond, cependant ce n'est pas parce que l'on a un pied dans la merde qu'il faut obligatoirement mettre le deuxième.
Il y a une différence notoire entre payer pour avoir accès à quelques choses et être obliger d'avoir une machine, ou un os ou que sais-je comme prérequis pour y avoir accès.
Bref, c'est l'histoire de la double peine...
@debione
Entièrement d'accord ?
Le meilleur moyen est de ne pas s'abonner a ces merdes d'exclusivité