Lee Minhyouk est le Jonathan Ive de Samsung Electronics, la division en charge des téléphones et tablettes du conglomérat sud-coréen. Ce cadre dirigeant de 40 ans, que Reuters a interrogé, a supervisé la création de la ligne Galaxy et la renaissance de Samsung après la secousse de l'arrivée de l'iPhone.
Dans cette interview, il défend l'originalité de son travail depuis plusieurs années «Sans l'Omnia et les précédents appareils de Samsung, il n'y aurait pas eu les Galaxy. Il y a une continuité de design entre ces produits. Ils ne doivent pas être considérés comme le résultat d'une conception fragmentaire. Ils ont en commun nos discussions approfondies sur la technologie, les couleurs et notre langage de design. »
Si la gamme Galaxy n'a pas démérité, loin s'en faut, il manque à Samsung la capacité à créer différentes formes d'émotions autour de ses produits. Christian Lindholm, ancien de Nokia, de Yahoo et aujourd'hui responsable de l'innovation chez Fjord en Finlande, propose une analogie : « Samsung est comme un fantastique fabricant de savons. Leurs produits vous aident à vous nettoyer et ils sont efficaces. Toutefois, ils ne savent pas comment faire des parfums, une industrie où les marges sont nettement plus élevées. Le parfum est une expérience. Le parfum est fait pour séduire, vous rendre désirable et vous faire vous sentir bien. Vous aimez bien votre savon, mais vous adorez votre parfum. »
Pour Lindholm, Samsung doit gagner en confiance et aborder la créativité sous un autre angle, par l'émancipation : « Ils doivent apprendre à donner le ton. Ils font des analyses de la créativité jusqu'à l'extrême, ils manquent de confiance en eux. » Mais il s'agirait plus d'une question de culture « La Corée doit se projeter dans l'industrie de l'expérience. Je pense qu'ils n'ont que cinq ans devant eux avant qu'ils ne deviennent le nouveau Japon, débordé par les Chinois qui apprennent rapidement comment fabriquer du savon. »
Un rapprochement avec l'industrie du luxe et de la parfumerie qui ne gênerait certainement pas la responsable marketing de Samsung Electronics, venue de Loréal et Lancôme (lire aussi Samsung cherche le coeur de sa clientèle).
Surnommé "Midas" eut égard au succès commercial de la famille Galaxy, Lee Minhyouk n'accepte pas de voir son travail ramené à celui d'un simple plagiaire, une étiquette qui colle à Samsung : « J'ai fait à titre personnel des milliers de croquis et des centaines de prototypes pour le Galaxy. Est-ce que cela veut dire que je simulais, que je faisais semblant de travailler ? En tant que designer il y a une question de dignité. Le Galaxy a son originalité propre depuis le début, et je suis celui qui l'a fait. C'est un produit complètement différent, avec son langage de design et des technologies différentes. »
Il parle de la collaboration transversale à l'intérieur de Samsung, où plusieurs divisions, que ce soient celles des écrans, des processeurs et du design, discutent et échangent. Samsung peut se targuer d'avoir sous un même toit une bonne partie des acteurs engagés dans la conception d'un téléphone. En revanche il n'a pas avec sa hiérarchie l'étroite complicité qu'ont connue Jonathan Ive et Steve Jobs.
Pour témoigner néanmoins de la capacité de Samsung à sortir des sentiers battus, Minhyouk cite l'exemple du Galaxy Note. Cet hybride de smartphone et de tablette livré avec un stylet. Il s'agissait avec cet appareil de « briser un tabou » celui de ne faire que des mobiles que l'on peut manier facilement d'une main.
L'espoir de ce responsable design est de créer un produit marquant, comme l'a fait à de multiples reprises son homologue chez Apple. « Je ne suis peut-être pas au niveau d'Ive, mais je crois que Samsung fera un jour un produit qui sera élevé au rang d'icône. »
Une question aussi de timing et de disponibilité de la technologie nécessaire à faire éclore ce phénomène « Je suis confiant dans l'idée que Samsung fera un tel produit qui redéfinira notre époque, et j'espère que j'en serai l'auteur. »
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