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Île-de-France : Navigo Annuel et Imagine R sur smartphone au printemps, avant enfin l’arrivée d’Apple Pay ?

Nicolas Furno

vendredi 21 novembre à 09:00

Services

Île-de-France Mobilités avait rassemblé la presse hier, jeudi 20 novembre 2025, à l’occasion du lancement officiel de nouveaux terminaux de paiement dans les bus de la région. Pour les usagers particuliers, il est maintenant possible d’acheter un ticket à l’unité en utilisant une carte bancaire sans contact ou son iPhone ou Apple Watch grâce à Apple Pay. Le ticket est alors vendu plus cher (2,5 €) qu’en l’achetant en amont sur un passe Navigo ou son smartphone (2 €) et il ne peut pas servir pour une correspondance. Reste que c’est la première fois que l’on peut emprunter les transports en commun franciliens uniquement avec une carte de paiement et sans acheter de titre de transport.

Un terminal de paiement dans un bus parisien. Image @LFrancivigo@x, via Numerama.

Est-ce une initiative appelée à être généralisée à tous les modes de transports en commun de la capitale ? Rien n’est tranché encore, mais Île-de-France Mobilités a confirmé à nos confrères de Numerama que des réflexions étaient en cours et qu’une décision allait être prise d’ici le mois d’avril 2026. Comme dans de nombreuses autres villes françaises (Lyon, Bordeaux, Toulouse…) et surtout comme à Londres qui montre l’exemple depuis 13 ans, la régie des transports pourrait adopter le standard Open Payment. Cela permettrait alors de voyager avec une carte bancaire physique ou bien sa variante virtuelle stockée dans un smartphone, sans avoir à acheter un ticket au préalable.

Pour rappel, le principe est simple : en entrant sur le réseau de transports en commun, on s’enregistre grâce à une empreinte bancaire liée à sa carte de paiement. À chaque correspondance, on utilise la même carte et les éventuels coûts associés sont ajoutés à sa note virtuelle, jusqu’à atteindre un plafond quotidien. En fin de journée, la somme nécessaire est prélevée, soit le plafond en question, soit moins si on a peu voyagé. Du point de vue des utilisateurs, c’est vraiment très simple, mais c’est du côté de l’organisme en charge des transports que cela peut coincer.

De fait, si la région Île-de-France adoptait le système, il faudrait remplacer tous les portiques pour leur ajouter un lecteur de carte bancaire. Même s’il ne serait pas nécessaire de garder les portiques de sortie grâce à la bascule sur le ticket unique1, le projet coûterait tout de même plus de cent millions d’euros et ce serait un chantier immense, le plus gros pour IDFM puisqu’il impliquerait une refonte totale du système de gestion des tickets.

Le système actuel repose sur la puce NFC des smartphones et permet même d’acheter des tickets depuis l’app Cartes d’iOS. Impressionnant, mais pas forcément plus simple à comprendre qu’un paiement direct avec Apple Pay. Image iGeneration.

C’est probablement le frein principal et Valérie Pécresse semblait moins enthousiaste que ses propres équipes à ce sujet, si l’on en croit les propos rapportés par Numerama. La région voudrait s’assurer que cela apporterait un vrai gain aux usagers, en particulier ceux qui n’habitent pas sur place et qui sont souvent perdus avec le système actuel. Pour l’avoir tout juste expérimenté moi-même, je confirme que c’est une horreur incompréhensible, alors j’espère de tout cœur que l’on aura à terme la simplicité de l’Open Payment dans la capitale.

L’implémentation actuelle enfin complète au printemps 2026

En attendant, Île-de-France Mobilités en a aussi profité pour annoncer que le système actuel va enfin être complété au printemps 2026. Le Navigo sur mobile, qui présente surtout l’avantage de ne pas avoir nécessité de changement matériel sur le réseau en reposant sur la puce NFC des smartphones, ne gérait toujours pas les abonnements annuels et les cartes Imagine R des étudiants. Ce devrait finalement être le cas dans quelques mois et les abonnés devraient alors pouvoir ajouter une copie virtuelle de leur carte en plastique dans leur téléphone ou sur leur montre connectée.

Ces abonnés étaient très nombreux, puisque les deux offres sont les plus avantageuses pour tous ceux qui prennent les transports en commun tous les jours. Jusque-là, ces usagers devaient continuer de valider avec la carte Navigo en plastique et la version mobile ne gérait que les titres pour les usagers occasionnels ainsi que les abonnements mensuels. On savait que les options annuelles devaient arriver en 2026, on ne savait pas quand exactement. L’attente ne devrait plus être trop longue…


  1. On peut désormais acheter un ticket à 2,5 € pour les métros et RER qui couvre toutes les zones. Le ticket à 2 € destiné aux bus et tramways est facturé 2 € et de la même manière, il est valable partout. Les portiques de sortie étaient indispensables pour savoir quelles zones vous empruntiez et facturer en fonction de ce critère, mais tout cela n’est plus d’actualité.  ↩︎

AirDrop : Apple va-t-il fermer la porte à Android ?

Christophe Laporte

vendredi 21 novembre à 06:58

Android

Google a surpris son monde hier en ouvrant une passerelle permettant de partager facilement des fichiers entre un iPhone et un Pixel 10. Concrètement, une mise à jour logicielle rend interopérables AirDrop et son équivalent sur Android, Quick Share.

Les Pixel 10 de Google partagent des données avec les iPhone via AirDrop 🆕

Les Pixel 10 de Google partagent des données avec les iPhone via AirDrop 🆕

Le silence d’Apple…

Passé l’effet de surprise, une question s’est rapidement imposée : comment une telle passerelle a-t-elle pu être mise en place sur le plan technique ? D’autant que si Google a multiplié les prises de parole à ce sujet, Cupertino, de son côté, brille par son silence.

De quoi alimenter un scénario qui a vite circulé sur les réseaux : et si Google avait développé cette fonctionnalité sans l’accord d’Apple ? Interrogé par Android Authority, le groupe a réagi via un communiqué :

Nous avons accompli cela grâce à notre propre implémentation. Celle-ci a été minutieusement examinée et validée par nos équipes internes en charge de la confidentialité et de la sécurité, et nous avons également fait appel à une société tierce spécialisée en sécurité pour tester la solution par des tests d’intrusion.

Autrement dit, Google a développé cette solution de son côté. Apple a-t-il été consulté d’une manière ou d’une autre ? Difficile à dire. Derrière cette initiative, on retrouve en tout cas une volonté claire : rapprocher les utilisateurs des deux plateformes et s’attaquer au fameux « syndrome de la bulle verte », qui irrite une partie du public. Voici ce qu’un porte-parole de Google a déclaré peu après le lancement de cette fonctionnalité :

Notre objectif est d’offrir à nos utilisateurs une expérience de partage de fichiers simple et sécurisée, quelle que soit la personne avec laquelle ils communiquent. Comme pour le RCS et les alertes de traqueurs inconnus, nous accueillons toujours favorablement les opportunités de collaboration afin de résoudre les problèmes d’interopérabilité entre iOS et Android

Que va faire Apple ?

Comme nous l’expliquions récemment, les relations entre Apple et Google sont complexes. Les deux sociétés savent parfois travailler main dans la main, comme on l’a vu avec l’intégration du RCS dans Messages, la détection des traqueurs inconnus ou encore la simplification du transfert de cartes SIM entre smartphones. À l’inverse, sur certains terrains, elles se rendent coup pour coup.

Apple miserait sur Gemini pour relancer Siri

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Manifestement, cette affaire « AirDrop » relève plutôt de la seconde catégorie. Jusqu’ici, Cupertino n’a jamais vu d’un très bon œil les initiatives visant à créer des passerelles non officielles entre iPhone et Android, surtout lorsqu’elles empiètent sur ses services maison. L’épisode Beeper en est un bon exemple.

Beeper Mini a trouvé comment amener iMessage à Android, sans failles de sécurité

Beeper Mini a trouvé comment amener iMessage à Android, sans failles de sécurité

En rétro-ingénierant iMessage et ses mécanismes de chiffrement, l’application était parvenue à faire apparaître des bulles bleues sur Android. Une prouesse technique, mais qu’Apple avait rapidement neutralisée en bloquant l’accès à ses serveurs.

Beeper voulait centraliser toutes les messageries

Le cas de Google est toutefois d’une autre ampleur. D’abord par son poids : on ne parle pas d’une start-up, mais de l’un des géants du secteur. Ensuite par la méthode : l’annonce est publique, le déploiement déjà amorcé, et la fonctionnalité présentée comme officielle, avec un volet sécurité mis en avant.

Pourquoi le cas Google n’est pas celui de Beeper

Surtout, le contexte a changé. AirDrop est aujourd’hui dans le viseur de la Commission européenne, qui souhaite voir émerger de la concurrence sur iOS. L’objectif affiché de Bruxelles est clair : renforcer l’interopérabilité entre plateformes.

Dans ce cadre, une réaction brutale de la part d’Apple lui donnerait du grain à moudre. À l’inverse, tolérer — même tacitement — cette « porte dérobée » offrirait à la firme un argument politique à faire valoir. Une sorte de partie de billard à plusieurs bandes, à haut risque.

Entre les pressions réglementaires croissantes, notamment en Europe, et les débats récurrents autour de l’ouverture de son écosystème, un blocage frontal de cette interopérabilité pourrait aujourd’hui coûter plus cher à Apple qu’un simple laisser-faire. Reste à voir si Cupertino choisira de temporiser… ou de replonger dans un bras de fer.

En lançant ce projet, Google savait très probablement que le terrain était miné. Et sur ce terrain-là, le coup est plutôt bien joué.

Les Pixel 10 de Google partagent des données avec les iPhone via AirDrop 🆕

Pierre Dandumont

jeudi 20 novembre à 22:27

Android

Si vous avez déjà essayé de partager des données entre un smartphone Android et un iPhone, vous connaissez le problème : AirDrop est réservé aux appareils pommés, Quick Share (l'équivalent Android) ne fonctionne pas avec les iPhone et le partage en Bluetooth n'a jamais été activé sur les iPhone. Mais Google a une solution : une mise à jour des Pixel 10 permet de partager des données entre Quick Share et AirDrop.

La vidéo de présentation de Google.

Google n'indique pas si la fonction nécessite une mise à jour d'Android ou de l'app elle-même, mais elle est visiblement réservée aux Pixel 10. Un post explique que tout a été sécurisé pour éviter les problèmes, avec les protections d'Android d'un côté et celle d'iOS de l'autre. Une des raisons vient de l'usage du langage Rust, qui permet une protection de la mémoire bien plus efficace que celle d'autres langages, comme le C ou le Java qui sont plus permissifs et amènent plus d'erreurs. Google explique que tout a été testé par des experts en sécurité, mais il y a tout de même un petit bémol pratique : par défaut, AirDrop n'acceptera pas les données envoyées depuis un smartphone Android.

En effet, la fonction repose sur un mode précis d'AirDrop, celui qui permet de recevoir des données de n'importe qui. Il a longtemps été possible de rester dans ce mode en permanence, mais il est limité à 10 minutes depuis iOS 16.2.

Il faudra passer sur « Tout le monde pendant 10 minutes » pour recevoir des données, dans Réglages > Général > AirDrop.
iOS 16.2 : Apple limite le partage AirDrop à 10 minutes dans le monde entier, pas uniquement en Chine

iOS 16.2 : Apple limite le partage AirDrop à 10 minutes dans le monde entier, pas uniquement en Chine

Du côté d'iOS, il faut donc explicitement passer dans ce mode de réception pour que la nouvelle technologie de Google fonctionne, ce qui n'est pas une contrainte trop importante. Google fait par ailleurs un appel du pied à Apple pour permettre la mise en place de cette compatibilité avec le mode « Contacts uniquement », qui est le comportement par défaut d'AirDrop.

Mise à jour à 22 h 27 — La fonction est dès à présent disponible, comme nous avons pu le vérifier avec un Pixel 10 Pro et plusieurs appareils Apple (iPhone, iPad et Mac). Comme indiqué par Google, il faut passer AirDrop en mode « Tout le monde pendant 10 minutes » pour que l'iPhone apparaisse dans le menu Quick Share du smartphone Android.

Image iGeneration

Le partage fonctionne dans les deux sens : on peut envoyer un fichier du Pixel vers l'iPhone, et vice versa. Chaque transfert doit être approuvé manuellement.

Vidéo iGeneration

F1 : Apple en pourparlers pour acquérir les droits de diffusion mondiaux ?

Greg Onizuka

jeudi 20 novembre à 21:45

Apple TV

Apple et la Formule Un semble être une histoire d’amour appelée à durer, tant les deux partenaires semblent heureux de leur alliance. Entre Apple qui a fait un carton avec le film « F1 », plus gros score de la firme pour sa filiale Apple TV (sans le « + »), et les déclarations du patron de Liberty Media (qui détient les droits de la compétition), rien ne semble pouvoir ternir l’idylle. Pour le plus grand bonheur des fans ?

Romain Grosjean, sur Lotus F1 E21, au GP de Suzuka 2013. Image Greg Onizuka.

Toujours est-il que durant une interview donnée à CNBC, le CEO de Liberty Media Derek Chang a donné quelques bribes d’informations concernant la suite du partenariat avec Apple. Il semble dans un premier temps que celui-ci soit amené à changer la façon dont la F1 soit diffusée, afin de ne plus limiter les pics d’audience aux seules courses du dimanche après-midi :

En parallèle du film F1, nous avons finalisé un accord avec Apple sur les droits médias américains. Aujourd’hui, la façon dont nous percevons le paysage médiatique a changé, surtout en termes d’audience, parce que la technologie permet de nouvelles choses. Il ne s’agit plus uniquement de ce qui se passe durant une fenêtre de diffusion d’une heure et demie le dimanche lors d’un Grand Prix, mais d’une présence constante, d’être toujours actif, toujours visible. Je pense qu’Apple, avec ses capacités technologiques, va vraiment enrichir le produit et donc le contenu, toute l’expérience qui contribuera à renforcer la marque ainsi que la notoriété de la discipline. 

Apple a déjà commencé à bouger sur ce point, en amenant la F1 dans son app Apple Sports, qui intègre désormais tous les résultats de la saison en cours, y compris en direct durant les Grands Prix. Cette intégration a donné l’occasion à Apple d’étendre la portée de son app ailleurs qu’au continent américain, la proposant désormais dans la majorité de l’Europe.

L’arrivée d’Apple comme diffuseur a eu l’effet d’une bombe, et la F1 compte bien exploiter le partenariat au maximum

L’arrivée d’Apple comme diffuseur a eu l’effet d’une bombe, et la F1 compte bien exploiter le partenariat au maximum

Mais le patron de Liberty Media a aussi parlé du bout des lèvres d’une possibilité qui intéressera nombre de fans de ce sport en France et dans le reste de l’Europe : même si les mots ont été particulièrement bien choisis, il ouvre la porte à une extension du contrat d’exclusivité de diffusion d’Apple, actuellement pour les USA, à d’autres régions du monde, et pourquoi pas au monde entier.

Je pense qu’Apple sera très actif. Nous sommes en pourparlers avec eux sur de nombreux sujets. C’est encore très tôt, mais nous considérons qu’il s’agit d’un partenariat fort qui pourrait aboutir à d’autres collaborations ailleurs. Rien de spécifique pour le moment, mais c’est en discussion. 

Cependant, si la porte est ouverte, rien n’est encore gagné, y compris et surtout en France : dans l’Hexagone, les droits de diffusion de la F1 sont une exclusivité réservée par Canal+ jusqu’à la saison 2029 incluse, et il est fort peu probable que le groupe de Vincent Bolloré laisse s’échapper ceux-ci sans demander une grosse compensation en cas de rupture.

Après l’iPhone Pocket, Apple sort un accessoire d’accessibilité pour l’iPhone en partenariat avec une designer industrielle

Greg Onizuka

jeudi 20 novembre à 20:30

Accessoires

Après l’iPhone Pocket par Issey Miyake, descendant monégasque de l’iPod socks, Apple semble décidée à ne pas s’arrêter en si bon chemin dans les collaborations avec des artistes et designers reconnus, même si cette fois-ci un petit vernis d’utilité publique vient couvrir la folie créatrice.

Même s’il est étrange, l’outil peut être utile. Mais pourquoi diable en édition limitée ? Capture MacGeneration.

C’est ainsi qu’Apple est venue trouver Bailey Hikawa, artiste en design industriel passée par le California College of the Arts pour créer un appendice à utiliser avec le MagSafe, permettant aux personnes ayant un usage réduit des membres supérieurs de mieux pouvoir prendre en main leur iPhone.

Aperçu de l’iPhone Pocket : ou quand Apple vous fait les poches

Aperçu de l’iPhone Pocket : ou quand Apple vous fait les poches

Pour ça, l’artiste a écouté les demandes de nombreux utilisateurs d’iPhone ayant des problèmes d’arthrite, de tendinites, ou d’autres soucis affectant leur capacité à tenir leur appareil en main. Au final, le design retenu ressemble à une forme triangulaire avec des creux permettant d’y coller les doigts, complétée par un trou central où l’utilisateur glissera le pouce ou le majeur.

Objet design oblige, les couleurs choisies sont peu discrètes et sélectionnées par la créatrice : l’objet est ainsi disponible en couleur « chartreuse », ou en une matière recyclée faite de particules de plastique. Il est disponible sur l’Apple Store américain uniquement, sans informations supplémentaires sur une possible disponibilité mondiale, au tarif de 69,95 dollars, quelle que soit la couleur choisie.

L’artiste est connue pour faire des coques pour iPhone des plus étranges... Instagram, @baileyhikawa.

Maintenant vient la question qui fâche : que ce soit le tarif, tout comme la présentation de l’accessoire orientée vers l’utilité pour les personnes à mobilité réduite, font penser à une bonne action d’Apple, d’autant plus que l’outil est indiqué comme célébrant les 40 ans d’Apple dans le domaine de l’accessibilité. Jusqu’ici, rien à redire. Mais pourquoi diable en faire un accessoire en édition limitée ? Voilà qui gâche un peu le message véhiculé par le reste de la description.