Depuis la découverte des capacités du graphène en 2004, toute l'industrie cherche à exploiter cette technologie pour les batteries de nos appareils. Plusieurs annonces vendant du rêve ont émaillé l'actualité ces dernières années, mais les promesses ne se sont jamais réalisées. Samsung a peut-être mis au point la solution technologique qui permettra de lancer la production en volume de batteries au graphène.
Le Financial Times rapporte une découverte du labo de recherche et développement du chaebol, SAIT (pour Samsung Advanced Institute of Technology). Le constructeur a multiplié les investissements dans le domaine des batteries suite à la débâcle industrielle du Galaxy Note7, en misant particulièrement sur le graphène.
Un pari payant, puisque les chercheurs de SAIT sont parvenus à synthétiser du graphène sous la forme de « pop-corn en trois dimensions », des billes de graphène qui pourraient être à la base des batteries de prochaine génération.
Ces batteries ne demandent que 12 minutes pour une recharge complète, contre plus d'une heure pour les batteries lithium-ion traditionnelles. Autre avantage, le graphène est plus efficace en termes énergétiques, ce qui permettrait de développer des appareils mobiles plus fins et plus légers, tout en conservant — voire en améliorant — leur autonomie.
Cette découverte est remarquable, et Samsung semble y croire avec le dépôt de plusieurs brevets en Corée du Sud et aux États-Unis. Reste maintenant à entamer le développement de la production de masse et c'est là que le bât blesse. Trouver la pierre philosophale est une chose, l'exploiter dans des millions d'appareils en est une autre et c'est bien l'avis des spécialistes de l'industrie.
Khasha Ghaffarzadeh, directeur de la firme de recherche IDTechEx, indique ainsi que la technologie reste toujours au stade de « proof-of-concept ». « Nous lisons souvent des résultats remarquables sur le graphène, mais quelques projets seulement se traduiront en réussites commerciales ».
