Le CNC assouplit la chronologie des médias face au trop-plein de films prêts à sortir
Les salles de cinéma sont fermées depuis plusieurs mois et il y a des centaines de films qui attendent leur réouverture pour sortir. Quand la pandémie sera derrière nous et que les salles seront à nouveau opérationnelles, il va y avoir un problème inédit : tous ces longs-métrages sont prêts à être diffusés et il n’y aura pas de place pour tout le monde. Pour éviter que des dizaines de films ne sortent jamais, le CNC propose de mettre exceptionnellement en pause la chronologie des médias.
À compter du premier avril et jusqu’à un mois après la réouverture des salles, le CNC (Centre National du Cinéma) permettra aux créateurs de films qui le souhaitent de ne pas sortir leur long-métrage dans les cinémas et de passer directement à l’étape suivante de leur choix. Au lieu de suivre la chronologie des médias française qui impose un calendrier strict, l’œuvre pourra être vendue immédiatement sous une forme physique ou numérique, louée et même proposée sur les plateformes de streaming.
Cette entorse à la chronologie des médias reste exceptionnelle et le CNC a mis en place une procédure au cas par cas. Concrètement, chaque film devra soumettre une demande via ce formulaire et le centre donnera son accord ou non pour cette dérogation. Le cas échéant, les œuvres pourront être distribuées librement en conservant les aides financières fournies par le CNC et qui sont normalement conditionnées à une sortie au cinéma et donc au respect strict de la chronologie des médias.
Cette chronologie devrait malgré tout évoluer dans les prochains mois. Le gouvernement souhaite que le calendrier évolue, notamment pour favoriser les services de streaming en leur offrant la possibilité de sortir les œuvres avant les 36 mois réglementaires. Canal+, l’un des plus gros soutiens et bénéficiaires de la législation actuelle, a tenté de bloquer le processus, mais comme le note NextInpact, sans succès. Reste à savoir ce qu’il ressortira finalement, car la dernière modification a été extrêmement légère :
@modx1
+1
@modx1
👍😂👏👏
Perso, je suis plutôt (très) bien équipé à la maison et les salles de cinéma ne me manquent pas le moindre du monde. Je prefere largement le confort de ma maison pour y apprécier un film, même à grand spectacle.
Ce désamour de la salle est en partie budgétaire, ici en Suisse c'est simplement hors de prix quand tu y vas avec tes deux enfants, du moins si tu veux un écran qui soit plus grand que ta TV, je parle même pas du prix des "snack" qui sont limite mafieux. Enfin côté "salle" entre les voisins insupportables avec leurs telephones, watch qui s'allument en permanence, son pourri, décalé, trop fort, image floue, j'en ai clairement eu ma dose.
Malgré toutes ces jérémiades c'est un fait la consommation des films et media a changée, et aussi fort qu'ils le veulent l'âge d'or des salles c'est fini. La chronologie des médias c'est juste du pain béni pour le piratage. Mon voisin de train mardi avait la vingtaine et regardait Justice League sur son telephone.
Au states ils en ont pas et ça marche aussi non ?
Il serait temps de se mettre a jour des services de streaming à foison
On rêverait d’un choix fait par le CNC sur des critères transparents, facilement vérifiables et "objectifs". Mais ne rêvons pas, il ne faut pas trop en demander quand il est question de 7e art et d’argent public...
On peut anticiper le fait que le cinéma en salle va se réduire à peau de chagrin.
Il restera quelques ciné-clubs un peu poussiéreux, pour les fondus, les nostalgiques et les élèves des écoles de cinéma. Dans lesquels on projette avant tout des productions du passé.
Et à côté une poignée de salles, ultramodernes et ultra-équipées, où on ira voir des productions dédiées à ce type de lieu, exclusivement à grand spectacle. Avec un tarif à l'avenant.
Tout ce qui est intermédiaire va disparaitre. Bouffé par le fait que la plupart des productions, au final, ne nécessitent pas plus qu'une bonne TV ou un projecteur, pour être appréciées par ceux qui les regardent.
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