Où en est Android aujourd'hui ?

Stéphane Moussie |

Android se porte toujours comme un charme, a récemment assuré son responsable, Sundar Pichai, chiffres à l'appui. Le plus symbolique, c'est celui du milliard d'utilisateurs mensuels atteint en 2014. Un record pour un système qui a moins de dix ans. Et Google ne compte pas s'arrêter là. Le prochain objectif, c'est conquérir les cinq milliards d'êtres humains qui n'ont pas encore de smartphones. Avec quoi et avec qui ? Quels sont les obstacles à surmonter ? D'où part Android ? État des lieux du système de Google.

Le milliard en 2014

Depuis l'année dernière, il y a donc plus d'un milliard de personnes qui utilisent régulièrement Android. Pour se rendre compte de la performance, il faut la confronter à d'autres statistiques. Un milliard, c'est une personne sur sept sur Terre. Dans le secteur des nouvelles technologies, Microsoft peut toujours se targuer d'avoir le système le plus utilisé au monde avec le milliard et demi d'utilisateurs de Windows, mais son logiciel existe depuis 30 ans et est très à la traîne sur mobile, là où se situe la croissance.

Apple, quant à elle, ne communique pas sur le nombre d'utilisateurs, mais a récemment annoncé qu'un milliard de terminaux iOS (iPhone, iPad et iPod touch compris) avaient été livrés depuis la sortie du premier iPhone, en 2007.

Smartphones écoulés en 2014 selon Gartner.
Smartphones écoulés en 2014 selon IDC.

Un milliard, c'est aussi le nombre de smartphones Android écoulés rien que l'année dernière, selon IDC et Gartner. Cela représente plus de 80 % de parts de marché (+ 2,5 points sur un an environ).

iOS est en deuxième position avec 192 millions d'iPhone écoulés et environ 15 % de parts de marché (- 0,2 point). Très loin derrière, on trouve Windows Phone avec 35 millions d'unités (2,8 % de pdm, - 0,5 point).

La domination d'Android est sans appel, mais elle ne profite pas intégralement à Google. Dans ce milliard de smartphones, une partie non négligeable n'embarque pas les services de Mountain View. Des constructeurs se servent de la base libre d'Android, AOSP, pour créer un système avec leurs services à eux.

Selon ABI Research, sur les 290 millions de smartphones Android écoulés au dernier trimestre 2014, 85 millions étaient des versions alternatives. Le pourcentage de forks est important, mais il est moins élevé qu'un an auparavant.

Android One pour tous

Google s'emploie en effet à étendre son Android là où il n'est pas encore présent. Et pour cause, la firme a tout à perdre du délitement de son système en des versions alternatives sans ses services et, a fortiori, sans ses publicités.

Emmener l'Android by Google là où il n'est pas encore, c'est donc la mission du programme Android One lancé en septembre dernier. Ce programme vise les pays où les smartphones ne sont pas encore démocratisés à cause de leurs tarifs trop élevés. Or, c'est justement dans ces pays (Inde, Indonésie, Philippines...) que les terminaux AOSP gagnent en popularité en raison de leur prix plancher.

En nouant des partenariats avec des fabricants et des fournisseurs de produits low cost, Google s'attache à proposer des smartphones très abordables (pas plus de 100 $) équipés de son Android avec ses services.

Des smartphones Android One

Les smartphones Android One sont équipés d'un système sans surcouche et leur mise à jour est assurée directement par Google. Il s'agit basiquement de Nexus à pas chers et réservés à quelques pays.

C'est sur ces marchés émergents que Mountain View peut espérer trouver un relais de croissance, alors que la saturation pointe le bout de son nez en Amérique du Nord et en Europe Occidentale.

Le grain de riz dans l'engrenage

Il y a quelques constructeurs notoires qui participent à Android One (HTC, Acer, Asus, Lenovo), mais la plupart sont des fabricants locaux et low-costs méconnus ici (Intex, Karbonn, Micromax, Xolo, Lava...). Surtout, on remarque l'absence de Samsung, qui préfère la jouer solo sur les marchés émergents avec Tizen.

Le lien est très loin d'être rompu entre Samsung et Android — notamment parce que Tizen a eu énormément de retard —, mais cette alliance n'est plus aussi forte que par le passé.

Le constructeur sud-coréen a joué un rôle central dans l'essor du système de Google. C'est lui qui a vendu des dizaines de millions de smartphones Android chaque trimestre et qui, encore aujourd'hui, domine largement les ventes. Mais depuis un an Samsung voit sa suprématie s'effriter au profit de fabricants chinois — et d'Apple au dernier trimestre 2014.

Évolution des parts de marché mondiales selon IDC.

Après l'échec du Galaxy S5, Samsung joue gros avec son successeur. C'est le Galaxy S6 aux choix radicaux qui peut faire repartir les ventes... ou au contraire les faire plonger de plus belle.

Lenovo, qui possède maintenant Motorola, et Huawei progressent pour leur part doucement mais sûrement. Mais tous les regards se portent sur Xiaomi. Le « petit grain de riz » (traduction de Xiaomi) fait déjà partie des plus gros vendeurs mondiaux alors qu'il n'a même pas cinq ans et qu'il vend exclusivement en Asie.

Sa réussite s'explique en partie par ses tarifs, très abordables. Quand un Galaxy S6 est vendu le même prix qu'un iPhone 6 (709 €), le Mi Note coûte deux fois moins cher pour des prestations tout aussi haut de gamme.

Pour tirer ses tarifs vers le bas, Xiaomi applique la même recette qu'Apple : son catalogue est réduit, ses appareils restent longtemps en vente et grâce à ses gros volumes, il peut acheter les composants à prix réduits.

Il y a tout de même une différence fondamentale entre Xiaomi et Apple, celle qui explique que le Mi Note est vendu l'équivalent de 320 € alors qu'un iPhone 6 coûte plus de 700 € : la marge. Le fabricant renonce quasiment à gagner de l'argent sur la vente de ses appareils (seulement 56 millions de dollars de profits nets en 2013), mais compte sur ses services pour faire son beurre.

Une stratégie rendue possible par le fait que Xiaomi n'est pas lié à Google par un contrat. Encore aujourd'hui, Google Play n'est pas ouvert en Chine et les fabricants locaux n'ont pas de compte à rendre à Google à l'intérieur des frontières. Il n'y a pas une boutique d'applications, mais plusieurs qui sont tenus par des éditeurs différents, dont Baidu, Tencent... et Xiaomi.

Plus de 10 milliards de téléchargements ont été effectués sur ce store qui n'a que deux ans et demi — il avait fallu six mois de plus à l'Android Market (l'ancien nom de Google Play) pour franchir ce cap.

« Est-ce que la Chine est un énorme trou noir pour Google ? », a demandé Forbes à Sundar Pichai le mois dernier. Le responsable d'Android a assuré qu'il ne voyait pas la situation comme ça, sans toutefois effacer le fait qu'il ne tirait aucun profit des millions d'appareils AOSP vendus.

Google étudie un retour en Chine, mais n'est pas totalement maître de la situation, a reconnu Pichai. La firme avait déserté le pays en 2010, à la suite de piratages de comptes Gmail et de la censure exercée par le pouvoir sur les résultats de son moteur de recherche.

L'exercice du pouvoir en Occident

La situation est toute autre en Occident. Google Play est la boutique incontournable et Google en tire largement parti. Les fabricants qui veulent intégrer la boutique doivent se plier à des exigences très strictes, comme préinstaller une ribambelle d'applications Google (Gmail, YouTube, Maps, Drive...) et ne pas modifier sensiblement l'interface.

Dès lors, difficile pour les constructeurs de pousser leurs services maison. Samsung a par exemple récemment abandonné ChatON, sa messagerie multiplateforme.

Xiaomi, qui cherche à sortir de ses contrées, ne pourra pas échapper à cette situation et le sait bien. « Nous sommes un fervent supporter de Google », a déclaré diplomatiquement Hugo Barra, le transfuge de Mountain View devenu responsable de l'internationalisation de la marque chinoise. Et d'ajouter que, contrairement à ce qui se disait, il n'était pas question de forker Android.

JD Hancock CC BY

En se pliant aux obligations de Google pour proposer Google Play comme tout le monde en Occident, Xiaomi parviendra-t-il à faire fructifier ses services maison ? À moins que le fabricant adopte une stratégie différente en dehors de ses frontières et ne relève ses marges... ou choisisse de se passer des services de Google.

Après tout, il ne serait pas le premier à tenter ce pari un peu fou. C'est ce que fait Amazon depuis plusieurs années. Le géant de la vente en ligne a mis au point Fire OS, un système basé sur la partie libre d'Android, une boutique d'applications, l'App-Shop, et le matériel pour profiter de tout ça.

Seulement, le succès n'est pas au rendez-vous. Les ventes de tablettes Kindle Fire s'effondrent (- 69,9 % à 1,7 million d'unités au quatrième trimestre 2014, selon IDC) et le Fire Phone a été un échec retentissant.

Personnage de Cyanogen

Cela n'entame pas la détermination de Cyanogen qui veut « arracher Android à Google. » L'entreprise, qui vient de lever 80 millions de dollars, cristallise les efforts et les espoirs de ceux qui veulent un Android purgé des services de Mountain View.

Actuellement, CyanogenMod compte plus de 50 millions d'utilisateurs qui ont pour la plupart installé cette ROM alternative à la place d'Android sur leur smartphone existant.

La société compte maintenant passer la seconde en nouant des partenariats avec des constructeurs afin de faire de Cyanogen le système par défaut. Quant à la boutique d'applications, un élément critique pour attirer des utilisateurs, l'idée est de s'inspirer de ce qui se fait en Chine, justement. Il pourrait y avoir plusieurs boutiques tenues par des fournisseurs différents, a indiqué son patron Kirt McMaster à Fast Company sans entrer dans les détails.

Culture Pub

Puisqu'Android ne peut pas s'étendre en Chine pour le moment, que le programme Android One ne fait que débuter et que la croissance va vraisemblablement plafonner en Occident à moyen terme, Mountain View cherche de nouveaux moyens pour faire entrer l'argent dans les caisses.

Et l'un d'eux, c'est bien sûr la publicité. Google va transposer le modèle économique de son moteur de recherche universel sur Google Play. En payant, les éditeurs pourront faire apparaître leur application en tête des résultats de recherche.

Pour Pichai, l'arrivée de la pub dans Google Play sera bénéfique aussi bien aux développeurs qu'aux utilisateurs :

Les utilisateurs essayent de découvrir des apps et nous essayons d’améliorer le processus de découverte. De plus, les développeurs tentent d’être visibles aux yeux des utilisateurs. Si vous prenez du recul, c’est un problème que nous avons résolu dans la recherche universelle avec la publicité. Nous leur fournissons des résultats naturels, mais nous permettons également aux entreprises d’exploiter la publicité pour atteindre les utilisateurs.

Le système est malin, en cela que les publicités seront bien plus pertinentes que des bannières traditionnelles, mais il pourrait bien désavantager les petits développeurs qui n'auront pas les moyens de surenchérir par rapport aux gros éditeurs.

Le grand gagnant dans tout cela ne sera vraisemblablement pas le développeur (contraint de payer pour être visible) ni l’utilisateur (une app sponsorisée n’étant pas gage de qualité), mais Google.

Android Everywear

« [La publicité dans Google Play] est une étape importante compte tenu de l’ampleur de la boutique. C’est une opportunité excitante, mais ce n’est pas la seule [...] c’est toute une série de petites choses qui font une grosse différence », a expliqué Sundar Pichai.

Les autres opportunités excitantes, ce sont certainement Android Wear, Android Auto et Android TV. Autant de nouveaux écrans sur lesquels afficher de la pub. Votre montre détecte que vous ne bougez pas assez grâce à ses capteurs intégrés ? Hop, une pub pour la salle de sport à côté de chez vous. Vous roulez en ville ? Hop, une pub pour le McDo à 500 mètres. Vous allumez votre téléviseur ? Hop, une pub pour un film à télécharger.

Mais ces « nouveaux » écrans ne servent pas qu'à afficher de la pub. Google bâtit un écosystème cohérent autour d'Android Lollipop. On reçoit les notifications de son smartphone sur sa montre Android Wear, on diffuse une vidéo stockée dans son téléphone sur son téléviseur, on retrouve ses adresses favorites sur le tableau de bord de sa voiture...

LG Watch Urbane sous Android Wear - Kārlis Dambrāns CC BY

Sans aller jusqu'à parler d'emprisonnement (Google permet de télécharger une bonne partie de ses données au cas où l'on voudrait partir), cet écosystème contribue bien évidemment à favoriser l'achat d'autres produits Android quand on a mis un pied dedans, puisque tout fonctionne ensemble — cela vaut aussi pour l'écosystème Apple.

Reste maintenant à voir si la mayonnaise va prendre pour ces Android périphériques. Le lancement d'Android Wear n'a pas été probant, mais l'arrivée de l'Apple Watch va peut être débloquer les choses. Google pourra mettre en avant son large choix de montres et des tarifs inférieurs à ceux d'Apple.

Android Auto démarre grosso modo avec les mêmes partenaires que CarPlay, mais Google penserait déjà à l'après. La firme voudrait faire d'Android un véritable système d'exploitation pour les voitures, capable de gérer tous les aspects de la conduite.

Quant à Android TV, le projet démarre bien, au moins en France, avec le soutien de Free (ce qui n'était pourtant pas gagné) et de Bouygues Telecom. Sharp, Philips et Sony font aussi partie des partenaires, mais d'autres constructeurs importants préfèrent utiliser un autre système.

« Je ne définis pas le succès par le fait d’être présent dans tous les domaines importants », a récemment assuré Sundar Pichai. Pourtant, aucun domaine important n'échappe à Android.

avatar Xav852 | 

@Moumou92 :
Compliqué à utiliser ? ^^
Sérieux, les boutons, les icônes sont similaires à iOS ...

avatar Binette1704 | 

@Xav852 :
Ce qu'il veut dire par la c'est au niveau des réglages. Pour que ton andro marche bien faut passer beaucoup (trop) de temps pour qu'il répondent vraiment à ton utilisation et les réglages sont trop farfelus, et la plupart son géré par ios de manière automatique.

Ios lui est bien plus simple et intuitif à mon goût, et on ne perd pas son temps à régler le téléphone si cé n'est son fond d'écran. Pour moi, c'est donc un système plus stable...

avatar Ast2001 | 

En ce qui me concerne, je trouve que les réglages d'IOS deviennent de plus en plus fouillis là à où ceux d'Android deviennent de plus en plus simples :-)

avatar Ast2001 | 

Entre certaines fonctions qui sont doublonnées (comme le mode avion qui est aussi dans le centre de contrôle), des niveaux de classification qui sont devenus incompréhensibles au fil du temps (pourquoi les éléments d'écran comme luminosité et affichage et fond d'écran ne sont pas regroupés ensemble ?), un menu 'général' qui est devenu un fouillis indescriptible, des libellés par hyper clairs ('Utilisation' qui renvoie sur les infos de la batterie, le stockage et iCloud), l'absence de fonction de recherche comme sous Android, on est loin de la simplicité d'iOS des débuts.

avatar Doky_H | 

Complètement d'accord. Surtout depuis iOS8. Quand je compare à Lollipop honnêtement c'est beaucoup plus simple et épuré sur Android. Sans compter la fonctionnalité de recherche dans les settings (présente sur Touchwizz sur Kitkat) qui facilite énormément la tâche lorsqu'on cherche une fonctionnalité précise.

avatar PINOCU | 

1 milliard peut-être mais sans moi

avatar lmouillart | 

Dernier rempare à la domination de Linux : les machines de bureau/portable, consoles, électroménager et IOT.
Le HPC : c'est fait
Les DC : c'est fait
Mobile/Tablette : c'est aussi acquis
Les box : c'est acquis
Auto, Montres, c'est une question de temps.

Qui aurait parier quelques euros sur ce support massif de l'industrie et cette adoption dépassant même les rêves les plus fous, par clients et utilisateurs.

Chapeau Linux, le libre mais aussi Android (pour un sous ensemble de ce périmètre).

avatar béber1 | 

imouillart

+1
faudrait aussi rendre hommage au papa Unix

avatar Wolf | 

@lmouillart : Linux partout, je rigolerais si ce n'était pas aussi sordide. Tout est basé sur le col du travail des vrais inventeurs et sans tenir compte de la propriété intellectuelle d'autrui. C'est comme applaudir la copie chinoise des marques occidentales, c'est lamentable.

avatar lmouillart | 

?
Dans les pays où cela s'applique, il me semble bien qu'il y a des accords de licences entre parties.
Pour parler d'un des plus gros détenteurs de brevet logiciels au monde : Microsoft, je crois que sont patron aime beaucoup ce produit : http://goo.gl/NL6dMh, il a d'ailleurs à l'initiative d'Azure et d'une utilisation poussée de Linux en son sein.

Si l'on regarde cette vue d'ensemble d'un peu plus loin, même Apple utilise beaucoup Linux dans ses DC, Oracle(SUN), IBM, les grands leader du monde Unix font et distribuent eux aussi des solution basées sur Linux, GNU/Linux.

avatar BeePotato | 

@ lmouillart : « Dernier rempare à la domination de Linux : les machines de bureau/portable, consoles, électroménager et IOT.
[…]
Mobile/Tablette : c'est aussi acquis »

Heureusement, dans le monde des smartphones et tablettes, la résistance continue (15 à 25% selon les marchés). Non à la domination totale ! :-)

Quant aux machines de bureau et portables, pour l’instant ça ressemble encore à un gros rempart. Mais qui sait ce que l’avenir nous réserve…

avatar Rubyist | 

Il y a ceux qui mesurent la qualité par la quantité et puis il y a Apple.

avatar Exaoctet | 

Android c'est aussi de la qualité pour info...

avatar Gagolak | 

Un milliard d'utilisateurs ou un milliard de clients qui n'avaient pas vraiment d'autre choix ?

avatar Exaoctet | 

Tu penses vraiment que tout les utilisateurs d'Android du monde entier ne sont pas satisfait ??

avatar Gagolak | 

@iBook 68 :
Facile :-) je veux simplement dire que quand un client arrive dans une boutique avec un budget restreint, il n'a pas vraiment d'autre choix qu'un appareil Android. Il peut effectivement choisir un Windows Phone mais bon...

avatar Ginger bread | 

Dire qu il n y a pas si longtemps c etait Nokia le leader :(
Comme quoi tout peut arriver:/

avatar Exaoctet | 

Excellent article. J'apprécie beaucoup l'angle objectif adopté, ainsi que l'élaboration d'une synthèse pertinente sans jugement de valeur, même en parlant de son "pire ennemi".

Pour revenir au sujet, je dirais que ce succès est amplement mérité. Android est devenu un système mur, fonctionnel et très bien optimisé. Je possède un flagship de 2013 (HTC One), et il est toujours aussi fluide qu'au premier jour et ne bug jamais. What esle ?

avatar joneskind | 

Un petit tiers des téléphones Android sont des forks incompatibles avec les apps du PlayStore ?
Comment ça se passe sur Cyanogen ? Est-ce que je peux récupérer une app du PlayStore piratée et l'utiliser ou y a t-il une incompatibilité totale ? Et si on veut quand même installer le PlayStore (juste le catalogue d'apps) c'est possible ?

Merci pour vos réponses.

@lmouillart
Peut-on vraiment parler de Linux quand on a un système qui ne fait que tourner une VM ? Le noyau n'a pas beaucoup d'importance dans ce cas. Comme je l'ai dit à de nombreuses reprises, Android n'a rien apporté à Linux desktop parce qu'il n'est pas parti sur le langage de la communauté. Aucun développeur n'a développé pour Android et Linux (Ubuntu par exemple) et c'est dramatique.

Dans le même temps OSX a gagné des millions de développeurs en Cocoa grâce à iOS.

Jamais je ne considèrerai Android comme un Linux. À mon plus grand regret.

avatar lmouillart | 

Et pourtant, au niveau de ce qui est noyau, la mise en place d'Android a permis d'améliorer un certain nombre d'aspects.
Les Linux des boxes ce sont des Linux ?

En ce qui concerne par exemple Cyanogen ou d'autres dérivés d'Android, ils font fonctionner et passent les certifications Google pour certaines de leurs versions commerciales. Elles sont distribuées avec la panoplie d'application Google.

Pour Cyanogen version "classique" et tout un tas d'autres ce sont des distributions "pirates" des logiciels Google (Google Play Store, Gmail, Maps etc ....) qui sont proposés, Google ne les proposant que sur des machines certifiées.

Dans la très grande majorité des cas, cela fonctionne (fork amicaux), les utilisateurs voulant souvent les services Google/Amazon/Microsoft surtout en occident.

Il existe aussi vu qu'Android est libre des fork totalement incompatibles en tout ou partie : par exemple Firefox OS qui a repris des bouts d'Android tout en supprimant beaucoup d'éléments fondamentaux pour exécuter des applications Android. Dans ce cas sans mettre les mains dans le cambouis cela ne fonctionnera pas, mais cela ne veut pas dire qu'il est impossible que cela fonctionne. Pour s'en convaincre il suffit de regarder du côté de Sailfish OS ou BB OS qui bien que n'étant pas des forks Android, ils peuvent faire tourner la grande majorité des applications.

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Sur Android, le Playstore est majoritaire actuellement, mais Amazon propose aussi une boutique en ligne, de plus en plus fournie, il existe tout un ensemble de petites échoppes : spécialisé NVidia, dans le libre, dans la distribution de contrefaçons, .... comme sous OS X, GNU/Linux ou même Windows.

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La plupart, voir la totalité des éléments spécifiques à Google : Cloud, etc ... sont souvent fermé en tout ou partie et ne font pas partie d'Android (AOSP), le lien Android <-> Google se fait donc a posteriori par ajout de composants et à la demande des clients (Samsung & co).

Si Apple était plus ouverte, on pourrait très bien avoir une distribution d'Android basé uniquement sur des services Apple : pour le store (apps, videos, musiques), messages, maps, etc ...

[edit]
Pour compléter, par contre la marque Android, n'est pas libre, elle est la propriété exclusive de Google.
Donc si vous faites un fork d'Android vous devrez l'appeler joneskindOS, ou autre, d'où les noms pas du tout liée a Android des fork d'Amazon, Microsoft, Xiaomi, et des autres. C'est une contrainte légale mais pas du tout technique.

avatar Doky_H | 

Les smartphones tournant sous des forks Android ne sont pas certifiés Play Store mais tout à fait compatibles avec les applis distribuées sur celui-ci si elles n'utilisent pas de fonctionnalités nécessitant les services Google. Tu peux également installer le Play Store pour y avoir accès, ou utiliser des stores alternatifs (dont celui d'Amazon par exemple).
Tu peux donc tout à fait utiliser un smartphone sans le Play Store sans aller jusqu'à télécharger des applis piratées. Le canal de diffusion le plus fourni et pratique restant ce dernier.

avatar CJPP | 

Google se vante de la quantité, mais la qualité est aussi au rendez-vous. Aussi bien au niveau hardware que software, il est indéniable que les mondes iOs et Android proposent actuellement une expérience utilisateur également agréable : l'offre des deux côtés excelle à (quasiment) tout point de vue, la préférence personnelle prend une importance croissante dans le choix.

Non, vraiment, chers fanboys et autres esprits plus raisonnables, si vous voulez critiquer Android, ne prenez pas l'argument de la qualité de l'expérience, cela fait déjà deux ans qu'il est dépassé. Aujourd'hui, le seul point objectivement noir d'Android est le modèle commercial de Google. (et il y a tant à critiquer de ce côté là...)

avatar Klouk | 

@CJPP :
si vous voulez critiquer Android, ne prenez pas l'argument de la qualité de l'expérience, cela fait déjà deux ans qu'il est dépassé. A
Bon alors on va prendre l'angle de la creativite, musicale, par exemple. comment expliquer que tous les grnds fabricants d mondiaux de synthetiseurs sont sous ios et pas du tout sous Android ?

avatar Osaddict84 | 

Klouk, il te parle de la qualité de l'expérience utilisateurs qui est au moins aussi bonne sur Android pas d'apps musical qui ne concerne qu'une minorité de la population
Il y a aussi des types d'apps sur Android qu'on ne trouve pas sur ios
Les deux sont très bons, chacun a ces avantages sur l'autre

avatar didierp31 | 

J'ai un galaxy S4 et j'en suis très content.

Ca ne m'empêche pas d'avoir un macbook air (mon chouchou :)) , plusieurs ipads et un ipod .... et d'en être très content aussi. Je suis pas sectaire.

Par contre je paye pour developper et installer des applications sur mes ipads alors que c'est gratuit pour installer une application sur mon S4 et ma tablette android.

A mon travail, c'est obligatoirement des tablettes Android (facilité d'installation de nos applis et ouverture vers le monde extérieur)

avatar Lestat1886 | 

@didierp31 :
Il y a tant d'apps payante sur ios qui sont gratuites sur android? J'ai pas l'impression ayant les deux os en ce moment (boulot oblige)

avatar Doky_H | 

Il parle de la licence développeur qui est payante chez Apple pour pouvoir créer des provisionning profile et tester tes applis sur des devices. Il n'y a pas ces contraintes sur Android.

avatar adamsvibe | 

@didierp31

Ça veut dire quoi " ouverture sur le ombre extérieur " ?

avatar hiroko | 

Vous dites : Quand un Galaxy S6 est vendu le même prix qu'un iPhone 6 (709 €), le Mi Note coûte deux fois moins cher pour des prestations tout aussi haut de gamme.

C'est aller un peu vite tout de même ;-)

Le Mi note se négocie plutôt aux alentours des 440€ ( et non pas 350 ) , sachant que les prestations ne sont pas identiques ( 16GB vs 32GB , absence de 4G+ , absence de 4G sur la bande des 800 , pas d'AMOLED , résolution inférieure, CPU moins puissant, APN moins qualitatif etc ) sans compter les problèmes de chauffe évoqués par vos confrères etc ...

Ca revient un peu a dire que l'iphone 5 fournit des prestations tout aussi haut de gamme que le 6 pour moins cher ( en faisant abstraction de toutes les différences , en effet... )

La question serait plutôt : Les utilisateurs sous Android sont il vraiment prêt à mettre 700€ dans un smartphone , ou un modèle a 450€ réponds aussi bien a leurs attentes ?

D'une façon différente la question se pose également chez Apple : mais il serait plus difficile d'y répondre car nous n'avons pas le détail des ventes par modèle.

avatar Orion | 

En ce qui me concerne la réponse est non, j'ai toujours estimé un budget smartphone pour usage personnel à 200€ maxi. 450€ c'est encore trop cher pour l'usage que j'en fais.

Je ne vois pas l'intérêt de se balader tous les jours avec 750€ de matériel sur soi quand je peux avoir un smartphone qui me propose de faire l'essentiel pour 200€.
Et en 4G.

Autant avec un Mac je n'imagine pas changer de système et aller sur Linux ou Windows parce que ça fait 30 ans que j'ai l'expérience Mac OS autant avec un smartphone ou une tablette les systèmes ne sont pas trop dissemblables donc je peux switcher régulièrement sur différentes marques qu'Apple en fonction du design de l'objet, de son poids, de sa taille, de sa couleur, de ses capacités mémoire ou autre… En fonction de mes besoins surtout. Et de mes envies aussi.

avatar Lawliet | 

Succès amplement mérité, Lollipop est vraiment un excellent système mobile. Fluide, ergonomique, joli et rapide. Que demander de plus ?
Je pense que j'aurai beaucoup de mal à revenir à iOS aujourd'hui.

avatar shadoxas | 

Ouais mon système d'exploitation domine....au lieu de faire de la pub google devrait commencer par contacter tous ses constructeurs pour régler ce problème de mise a jour mon z2 n'est toujours pas en 5.0 putain

avatar shadoxas | 

Ouais mon système d'exploitation domine....au lieu de faire de la pub google devrait commencer par contacter tous ses constructeurs pour régler ce problème de mise a jour mon z2 n'est toujours pas en 5.0 putain

avatar lmouillart | 

Ça va arriver, c'est en cours de déploiement en Europe. Si c'est un appareil d'opérateur il faut compter quelques mois de plus ...

avatar RayD | 

Ça donne vraiment pas envie ce andro machin vert degueu.

avatar Boud | 

Avec iOS du coup, les ipads ils sont comptés ?

avatar gela | 

Qui a dit un truc du genre " l'homme extrait des trésors de la terre pour en faire des déchet" ?

avatar Grizzzly | 

Merci pour cet article synthétique.

avatar RayD | 

Est ce que quelqu'un dans la salle peut citer un truc bien créé par Google (ou acheté pour étendre le domaine des possibilités) depuis le moteur de recherche (produit déjà très inspiré...) ?

avatar Nekro | 

Les Google Glass ?

Bon ok je sors...

avatar lmouillart | 

Pour ne citer que ceux-ci :
Youtube
Google Office
Google Chrome
Gmail
Adsense
Perso, j'ai un coup de cœur énorme pour ce produit : https://www.google.com/culturalinstitute/project/art-project?hl=fr , ainsi que Google Maps.

Je n'ai pas tellement l'impression que la qualité de ces produits soit très mise en doute.

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