Malgré les coups de boutoir de l'administration Trump, Huawei a fait preuve d'une sacrée résilience au second trimestre. Le géant chinois a annoncé un chiffre d'affaires de l'équivalent de 28,8 milliards d'euros, soit une hausse de 23% par rapport à la même période de l'année précédente. Sur le premier semestre, Huawei empoche un total de 52,3 milliards d'euros ; 55% de ces revenus provient de la vente de produits grand public.

Sur les six premiers mois de l'année, Huawei et sa marque low cost Honor ont écoulé 118 millions de smartphones, ce qui représente une progression de 24% d'une année sur l'autre. Le président américain a beau faire les gros yeux et barrer la route des produits du constructeur aux États-Unis, Huawei s'en sort donc plutôt bien ailleurs dans le monde.

Selon Canalys, Huawei s'est arrogé 38% du marché chinois au second trimestre, le niveau le plus élevé pour un constructeur sur ce marché en huit ans. Le fabricant progresse de 31% par rapport à la même période de 2018. Apple détient 5,8%, mais le constructeur américain dévisse de 14%.

La situation de Huawei dans les prochains mois sera surveillée de près. L'inscription de l'entreprise sur la liste noire de Washington est intervenue en fin de semestre (lire : Huawei annonce un gros trou d’air dans les ventes de ses smartphones).

Si Huawei a finalement tiré son épingle du jeu, ce n'est pas le cas pour d'autres constructeurs qui n'ont pourtant pas la pression de la Maison Blanche sur le dos. LG a certes bénéficié d'une progression de 4,1% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre, avec des ventes de 11,8 milliards d'euros, mais le groupe coréen essuie une baisse de 15,4% de ses profits (un demi million d'euro).

LG souffre des mauvais résultats de son activité mobile. Le chiffre d'affaires de cette dernière a plongé de 21,3% au deuxième trimestre (1,2 milliard d'euros), tandis qu'elle accuse une perte de 237 millions. La demande en berne et la concurrence chinoise ont fait du tort aux smartphones de LG, qui relève néanmoins que les ventes de ses téléphones intelligents progressent de 6,8% par rapport au premier trimestre 2019.

Sony aussi a pris une cuillère de soupe à la grimace : les revenus de la division Produits électroniques se sont établis à 695,5 millions d'euros, un chiffre en recul de 15%. Cette activité regroupe les smartphones, téléviseurs et caméras du groupe, trois familles de produits que le constructeur japonais a du mal à vendre. Le chiffre d'affaires total de Sony s'établit à 15,9 milliards d'euros pour le second trimestre, un léger recul de 1%.