Bressolles, une bourgade dans l’Ain, est désormais zone interdite aux Pokémon. Le maire, Fabrice Beauvois, a publié (via) ce vendredi un arrêté municipal qui va désespérer les fans locaux du jeu : il interdit en effet « l’implantation virtuelle de personnages Pokémon (…) sur l’ensemble du territoire de la commune ». Les entreprises Niantic et The Pokemon Company sont maintenant chargées d’exécuter l’arrêté, contre lequel il est possible de déposer un recours pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif.
À Bressolles, on n’accepte pas les « implantations virtuelles et sauvages » des Pokémon. Figurez-vous que la recherche de ces personnages présentent un « danger (…) par l’inattention des piétons et conducteurs de véhicules visionnant leur téléphone ». Pire encore, la chasse aux Pokémon peut « favoriser en soirée et la nuit la constitution de groupes dont il convient de prévenir l’émergence », surtout au vu de la « propagation contagieuse et anarchique du phénomène ».
On peut nourrir quelques doutes quant aux dangers que feraient peser la « constitution de groupes » dans ce bourg de 1 000 âmes, mais on sait gré au maire du village de se préoccuper des « jeunes populations » en les protégeant de « l’addiction dangereuse » que représente Pokémon GO.
Le jeu et sa popularité ont effectivement provoqué quelques difficultés dans des lieux de mémoire (l’ossuaire de Douaumont a obtenu la suppression du PokéStop et de l’arène installés là) et autres installations sensibles. Niantic propose un formulaire en ligne pour demander le retrait de ses boutiques de lieux sensibles. Mais dans le cas de Bressolles, on se gratte un peu la tête, à moins qu’il s’agisse d’un moyen très habile de surfer sur le succès de Pokémon GO pour faire connaitre le patelin.
Source : Le Figaro