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Pokémon GO a fait tourner en bourrique l'armée canadienne

Mickaël Bazoge

jeudi 02 janvier 2020 à 15:30 • 15

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Le lancement de Pokémon GO en juillet 2016 a provoqué une belle panique (et une incompréhension amusée) au sein de l'armée canadienne. La CBC a obtenu de l'institution un document de 471 pages (!) relatant les rencontres impromptues entre soldats et joueurs, venus chasser le Pokémon sur des bases de l'armée. Ainsi que sur les mesures prises pour réduire l'impact du jeu sur l'activité normale de l'armée…

« Merci de prévenir les commissionnaires qu'apparemment, Fort Frontenac [qui abrite le Collège d'état-major de l'armée canadienne, NDLR] est à la fois un PokéGym et un PokéStop », explique ainsi un soldat, qui ajoute : « Je vais être complètement honnête, je n'ai aucune idée de ce que c'est ». Un autre propose tout simplement d'embaucher un joueur de 12 ans pour aider à comprendre de quoi il s'agit !

Une semaine après la mise en ligne du jeu, la Police militaire canadienne publie un avis prévenant de l'existence du jeu et de ses désagréments : « Plusieurs emplacements au sein des établissements du ministère de la Défense nationale et des Forces armées canadiennes hébergent des sites du jeu (des PokéStops et PokéGyms) et leurs créatures numériques mythiques (Pokémon) ».

L'engouement autour de Pokémon GO n'ayant pas faibli dans les semaines suivants son lancement, les scènes cocasses se sont succédé : ici une maman avec ses trois enfants jouant autour et au-dessus des tanks dans un musée militaire ; là, un homme arrêté par des officiers avouant qu'il devait faire mieux que ses gamins !

L'armée a rapidement pris contact avec Niantic pour revoir l'emplacement des différents lieux virtuels du jeu. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, des recommandations ont cependant été faites pour conserver certains PokéGym/Stops dans des endroits stratégiques, comme au musée militaire de la garnison Petawawa : « cela ramènera plus de visiteurs », s'enthousiasme une major.

Sur la base d'Halifax, on a proposé d'ajouter un PokéStop dans une des salles de sports de la zone afin d'augmenter les visites au musée à côté, et « si possible » de transformer le PokéStop du musée en PokéGym, toujours dans l'objectif d'attirer davantage de visiteurs. Dans un courriel, le contre-amiral Newton a écrit à ses troupes : « La vie et le travail se réalisent mieux avec du plaisir, la santé et l'amitié. Si Pokémon GO reprend ces valeurs et que nous protégeons nos intérêts, alors nous n'avons qu'à nous émerveiller de l'intersection entre la technologie, le jeu et la santé ».

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