Le partage de données entre WhatsApp et sa maison mère Facebook mis en place mi–2016 a décidément du mal à passer en Europe. Alors que WhatsApp a déjà suspendu le partage des données à des fins publicitaires en réponse à une inquiétude des autorités de protection européennes, l’autre facette du partage est maintenant jugée illégale par la Commission nationale de l’informatique et des libertés.
Elle estime que WhatsApp ne dispose pas de base légale pour le transfert de données à des fins de « business intelligence », c’est-à-dire pour améliorer le service en analysant le comportement des utilisateurs.
« Le consentement des utilisateurs n’est pas valablement recueilli car il n’est pas spécifique à cette finalité [et] il n’est pas libre », explique le régulateur dans un communiqué. Qui plus est, agacée par son absence de coopération, la CNIL donne un mois à WhatsApp pour se conformer à la loi, sans quoi l’entreprise s’exposera à une sanction.