Apple ne veut pas du « DApp Store » de Coinbase

Nicolas Furno |

Coinbase a prévenu ses utilisateurs que le catalogue de DApps allait bientôt disparaître de son app iOS. La plateforme d’échange de crypto-monnaies proposait en effet une liste d’apps « décentralisées », des services web ou apps qui reposent sur la Blockchain créée pour l’Ethereum. Pour aller très vite, rappelons que le Bitcoin et les autres monnaies du même genre reposent tous sur une base de données distribuée où les informations sont validées en permanence par de multiples utilisateurs.

Le message affiché dans Coinbase.

Ces mêmes principes de distribution et de vérification peuvent aussi servir dans des apps et c’est l’idée derrière ces DApps. Mais distribuées ou non, il s’agit d’apps et les règles de l’App Store sont très claires : une app ne peut pas proposer d’autres apps. Le catalogue intégré à Coinbase devra donc disparaître, sous peine de voir l’app supprimée par Apple. Les utilisateurs du service pourront toujours passer par le catalogue en ligne, accessible comme avant depuis Safari ou n’importe quel autre navigateur.

Le CEO de Coinbase espère convaincre Apple du bien fondé des DApps et de leur différence vis-à-vis des apps traditionnelles pour maintenir la fonction. Mais il serait très surprenant que le constructeur fasse la moindre concession sur ce plan, c’est une règle fondamentale de sa boutique et elle a toujours été strictement appliquée.

avatar Godverdomme | 

Interdire les liens vers des autres applis, bravo Apple.
On parle bien de simple liens Web ou j'ai mal compris???

Comment c'est possible d'en arriver là? Je vois déjà les premiers écervelés qui vont dire merci Apple, c'est pour nous protéger...

avatar Mrleblanc101 | 

@Godverdomme

On ne parle pas de liens ici, mais d'app dans les apps. Avec leur propre D'app store

avatar iPop | 

@Godverdomme

J’ai souvenir, il y a quelque année où les banques avaient des app avec juste un lien pour ouvrir Safari. La caisse d’épargne était la seule avoir une application digne de ce nom.
Donc APPLE tapa du poing sur la table.

avatar Baptiste_nv18 | 

Merci Apple, c’est pour nous protéger.

avatar debione | 

Protectum in Nirvana acta è jackest...

Ca veut rien dire, mais je trouvais que cela sonnait bien dans le contexte....

avatar MartyMacFly | 

@debione

Très bon 😉

avatar a_y | 

A quand un Store alternative ?!

avatar Kep Che | 

@a_y

Il existe depuis le premier iPhone (Cydia)

avatar Godverdomme | 

A quand un store alternatif qui ne fait pas sauter la garantie et n'expose pas l'iPhone à plein de failles en mode administrateur?

avatar harisson | 

Apple est vraiment d’une rigidité qui frise l’absurde...

avatar byte_order | 

@harisson

Cela n'a rien à voir avec l'absurdité mais tout à voir avec le contrôle maximal pour tirer les profits maximaux d'une situation. Ses profits depuis 12 ans démontrent que sa rigidité lui est *très* profitable, et donc que c'est au contraire non pas absurde mais absolument volontaire.

Après, on peut débattre de la distorsion et de l'entrave à la libre concurrence que cette rigidité hautement profitable génère depuis tant d'années, tant aux consommateurs qu'aux sociétés tierces.

Je trouve, moi, bien plus absurde que l'on laisse cette situation perdurer depuis tant d'années en toute impunité, car clairement cette situation ne sert les intérêts particuliers que d'une petite minorité de personnes, les actionnaires d'Apple principalement.

Le simple fait d'interdire toute application de type store d'apps en concurrence frontale avec celle d'Apple par ailleurs préinstallée me semble une violation évidente de toutes les régulations d'une économie de marché dite libre et non faussée dont on nous rabâche les oreilles depuis plus de 30 ans pour justifier le dumping social, fiscal et toutes les attaques à toute situation de monopole d'Etat.

C'est comme si le libéralisme acceptait sans rechigner qu'un constructeur de voitures puissent imposer l'usage exclusif de *son* réseau de stations services aux propriétaires de ses voitures, tandis que dans le même temps il dénonçait le monopole de la SNCF sur le marché du transport ferroviaire.

De l'hypocrisie totale.

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