Si vous avez téléchargé par curiosité le jeu gratuit numéro un de l’App Store en ce moment, vous avez dû vous demander pourquoi il est si populaire. En apparence, SeqMind est un jeu de mémoire médiocre. En fait, il cache un service de streaming illégal.
Pour découvrir sa vraie nature, il faut saisir un code qui circule sur les réseaux sociaux. SeqMind révèle alors une tonne de séries et de films tous plus piratés les uns que les autres, avec une bonne dose de pubs autour pour rendre cette affaire lucrative.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle supercherie passe entre les mailles du filet. C’est même devenu récurrent au cours de l’année passée (1, 2, 3, 4…). On ne compte plus le nombre d’apps pirates qui ont réussi à tromper la vigilance d’Apple.
Sur les milliers d’apps examinées chaque jour par l’équipe de validation, on peut comprendre que certaines échappent au contrôle, les escrocs trouvant toujours de nouvelles combines. Apple affirme à ce sujet avoir barré la route à près de deux millions d’apps à risque en 2024. Mais ce qui interroge davantage, c’est que ces apps frauduleuses parviennent ensuite à se hisser au sommet du classement sans déclencher rapidement d’alerte.

Les indices ne manquent pas pourtant : développeur inconnu, première application publiée, application en apparence extrêmement basique… Quant aux signalements, ils ne déclenchent une réaction d’Apple qu’après de longs jours, voire des semaines entières. Avant de bloquer un client torrent sur une boutique alternative, la Pomme ferait bien de commencer par mieux surveiller sa propre vitrine.