Instagram a cédé à la pression et a en partie annulé la modification de ses conditions d'utilisation. Les « nouvelles nouvelles » CGU, qui entreront en vigueur le 19 janvier 2013, reviennent en fait aux conditions en vigueur depuis octobre 2010 en ce qui concerne la publicité.
La section sur laquelle Instagram est revenue a beaucoup fait parler d’elle car elle avait été clarifiée, et avait donc révélé sa vraie nature. Ce demi-tour n’est donc pas forcément une bonne nouvelle : il cumule les défauts des deux jeux de CGU. Les termes anciens, vagues, ouvrent la porte à des publicités dans lesquelles vos photos pourraient être modifiées ; et les nouvelles règles qui permettent à Facebook de se servir dans le fonds d’Instagram sont toujours là.
Kevin Systrom, le co-fondateur d’Instagram, assure néanmoins qu’il présentera sa stratégie publicitaire exacte en détail et en public. Une chose est certaine : il est pour le moment exclu qu’Instagram licencie à un tiers vos photos en lui donnant l’autorisation de les modifier. Mais il est d'ores et déjà acté qu’elle autorisera l’utilisation de votre pseudonyme et votre avatar pour des publicités sous la forme de recommandations, comme le fait Facebook. On ne sait toujours pas si Facebook puisera dans les données d’Instagram pour ses propres besoins ou pas.
Comme pour donner raison à Murphy, Instagram a dû faire face à une autre petite polémique : une mise à jour de son application a pu faire croire à certains utilisateurs que leur profil privé était devenu public. Même si le réglage indique le contraire, si vous aviez un profil privé, il l’est resté — un bogue qu’une prochaine mise à jour réglera. Cette nouvelle version ajoute un filtre supplémentaire, Mayfair.
Sur le même sujet