Les résultats du troisième trimestre fiscal d’Apple confirment que l’iPhone 5c connaît un succès certes tardif, mais incontestable. Alors qu’il était très nettement remonté lors de la sortie de l’iPhone 5s (636,90 $) et s’était depuis maintenu à un très haut niveau (596,17 $), le panier moyen de l’iPhone s’est effondré pour atteindre son plus bas historique : 561,06 $.
Dans le même temps, la marge brute est remontée à 39,40 %, alors qu’elle était passée sous les 37 % l’an passé. C’est le double effet de l’iPhone 5c, vendu moins cher mais très rentable. Le modèle aux cinq couleurs représente plus de 50 % des ventes d’iPhone en Grande-Bretagne selon Kantar Worldpanel ComTech, et plus de 40 % des ventes en Allemagne et en France d’après nos informations. Trois pays où les ventes d’iPhone ont progressé de 10 % ce trimestre, en grande partie grâce à l’iPhone 5c donc.
Il est incontestable que dans un premier temps, l’iPhone 5c s’est vendu (beaucoup) moins qu’Apple ne l’avait prévu. Mais il se vend aujourd’hui à des proportions jamais atteintes par ses prédécesseurs en milieu de gamme, d’autant plus sur des marchés très développés que l’on croyait saturés : voilà qui valide entièrement, quoique tardivement, la stratégie d’Apple. Il faut toutefois remarquer que dans un pays comme la Chine, où l’iPhone progresse deux fois plus vite que tous ses concurrents, l’iPhone 5s reste le modèle de choix.
L’iPhone 5c continuera-t-il sur sa lancée au quatrième trimestre ? Cela paraît bien difficile : Luca Maestri observe déjà un phénomène de « décalage des achats ». Autrement dit, les clients attendent déjà de nouveaux modèles. Et si l’on en croit les prévisions du nouveau directeur financier d’Apple, ils ne devraient pas arriver avant la toute fin du mois de septembre.