Pour appuyer ses demandes de portes dérobées afin d'accéder à des données privées, le FBI a souvent recours à un discours mettant en avant un nombre impressionnant de smartphones bloqués. Au dernier pointage, on en était pour l'année dernière à quasiment 7 800 appareils empêchant des enquêtes d'avancer. Mais voilà, rapporte le Washington Post, ce chiffre est complètement bidon.
En fait, le FBI aurait sur les bras de 1 000 à 2 000 smartphones verrouillés. C'est beaucoup, c'est certain, mais on est loin du précédent chiffre. Le Bureau s'est rendu compte en avril qu'il avait largement surestimé le nombre de téléphones chiffrés. Le chiffrage précis n'est pas connu (un nouvel audit est en cours, il durera plusieurs semaines), mais d'après une source interne, il y en avait 1 200 il y a quelques jours.
Le problème provient de l'utilisation, par le FBI, de trois bases de données qui ont conduit à multiplier les smartphones bloqués comme des petits pains. Des tests de vérification de la méthodologie avaient été menés en avril 2016, mais le bug est passé entre les mailles du filet. Malgré ce cafouillage, le FBI a bien l'intention de continuer à faire pression pour trouver une solution lui permettant d'obtenir — sans le consentement de l'utilisateur — les données contenues dans les smartphones.