Android rattrape l'iPhone en France

Christophe Laporte |

Considéré comme l'un des marchés les plus importants pour Apple, la France cède petit à petit aux sirènes d'Android. Selon la dernière étude d'IDC révélée par Les Echos [article payant], il devrait se vendre davantage de smartphones équipés d'Android que d'iPhone en 2011. Le premier est attendu avec une part de marché de 29 %, contre 26 % pour l'iPhone.

Si le terminal d'Apple domine les débats pour le moment (29 % cette année contre 18 % pour les téléphones Google), la tendance pourrait se retourner très rapidement.

Actuellement, selon IDC, ce n'est plus l'iPhone 4 qui est le smartphone le plus vendu en France, mais la Galaxy S, de Samsung qui l'a détroné il y a quelques mois. L'institut d'études estime également que le nombre de « smartphones » intégrant Android devrait être plus important que celui d'iPhone en circulation.

La clé du succès d'Android ? Son "ouverture". IDC rappelle que le système d'exploitation de Google est utilisé par Samsung, LG, HTC, Motorola ou encore Sony Ericsson alors qu'iOS est confiné aux terminaux d'Apple.

Rien de bien nouveau, à un détail près, la déclaration de Pierre Perron, le patron de Sony Ericsson en France qui explique pourquoi sa société a misé sur Android et reste pour le moment à l'écart de Windows Phone 7 : "Leur approche verticale [Microsoft] ne nous permet pas de nous différencier. Avec Windows Phone 7, nous courrons un risque de standardisation de nos "smartphones". Nous serions obligés de nous battre seulement sur le design et le prix, ce que nous voulons éviter".

Pour en revenir à Apple, elle s'est pour l'instant toujours gardée d'utiliser l'arme tarifaire et à certains égards, c'est assez incompréhensible. Tout le monde comprendra qu'elle fasse payer au prix fort l'iPhone 4, du fait que c'est le modèle dernier cri, mais pourquoi ne fait-elle pas en sorte que l'ancien modèle - l'iPhone 3GS - soit offert lors de la souscription d'un nouveau forfait ?

avatar kortortal | 
@RickDeckard : c'est encore limite gratuit 800-900 euros. Moi je dirais le prix d'un mbp :). wolf : tu te lèves tot. T'as pas école aujourd'hui pourtant. Tellement haineux vis à vis d'android qu'on se demande ce que t'a fait google dans ta petite enfance ... Android disparaitre ? Tu rêves je crois :). Tu verras iOS disparaitre bien avant Android (et vu qu'iOS ne risque pas de disparaitre non plus, je te laisse tirer tes propres conclusions). @iJack : en effet, concernant le matraquage. J'étais à la conférence de Samsung dernièrement (quelques mois) où ils ont parlé de leur politique concernant leux deux "gros" produits : le wave et le Galaxy S. Bref, matraquage publicitaire prévu pour le Galaxy S avec inondation des lieux et médias. Et en effet, ils n'y sont pas allés de main morte (mégas affiches dans le métro, périph, pub télé récurrente etc.). D'ailleurs, quand j'ai acheté le mien, plusieurs boutiques étaient en rupture avant rupture d'iPhone ... Comme quoi ... Mais bon, Android ou iOS premier, on s'en fout. Tant qu'aucun des deux OS n'est trop loin devant ...
avatar cdou59 | 
Roh, on va avoir la même situation que Windows Vs OS X, vous faites pas d'illusion, le moins cher gagne toujours même s'il est totalement a la ramasse.
avatar m_enfin | 
Oui, surtout quand il ne l'est pas (à la ramasse), comme Android !
avatar Iteck | 
Je pense aussi que la categorie "smatphone" est foireuse en soit pour une etude de part de marche, en tous cas une etude utile a qui que ce soit. Un devellopeur, il va évidemment regarder TOUS les terminaux susceptibles d accueillir son soft, donc ipod touch et Ipad aussi. Un annonceur pub...pareil. Et l annonceur pub meme si il check la categorie smartphone seulement, il la segmentera en gamme de prix. Un utilisarteur d un telephone android de premier prix n est pas la meme cible qu un utilisateur iphone ou BB.
avatar Miniwilly | 
@dmax La catégorie "Smartphone" n'a ni plus ni moins que la catégorie "Ordinateur". Pour les développeurs, il n'y a guerre que sur les jeux (ou autre application très graphique) que cette données influe. Windows a été et reste confronté aux même problème de diversité (la différence entre un Acer à 300€ et un thinkpad à plus de 2000€ est significative), sans que cela ne l'empêche nullement de disposer de la logithèque la plus importante. Les développeurs ont alors tendance à s'en tenir à ce qui rassemble, au plus petit dénominateur commun. Pour les annonceurs, le problème de segmentation n'est absolument pas lié à la plateforme mais reste bien celui des régies publicitaires (AdMob notamment). La segmentation est un peu plus fine que celle du modèle de téléphone. Je ne sais pas comment iAd procède mais dans le cas de AdMob (donc Google) ont connait tous leur savoir faire (et ont peut leur faire confiance pour utiliser les données accumulées sur nos comptes Google par ailleurs pour cela) pour avoir un avantage significatif (et de loin comme Microsoft l'a dit récemment Google est en position largement privilégié sur ce point car il dispose d'un volume de données bien supérieur à celui de tous leurs concurrents afin de procéder au datamining, Microsoft jugeant même cela comme anticoncurrentiel et indiquant que personne ne peut lutter).
avatar Arthemus | 
Les prévisions dans le domaine des portables, on sait ce que ça vaut !
avatar Miniwilly | 
Concernant le matraquage publicitaire, je me demande quel est l'avantage pour les opérateurs à vendre des iPhone par rapport à des téléphones sous Android ? Les forfaits sont sensiblement les même mais les constructeurs de téléphones sous Android sont plus inféodés aux politiques des opérateurs qui maintiennent par là leur position. Par opposition, Apple, bien qu'indispensable dans la gamme pour une simple question de prestige, leur fait peur dans son rôle de batteur de cartes et de changeur des règles du jeu (voir l'affaire récente des cartes SIM intégrées aux mobiles et les remous provoquées chez les opérateurs). Enfin Google les rémunère en leur offrant une part des revenus publicitaires générés par Android. Maintenant qu'Apple a rempli son rôle qui était de faire augmenter les prix des forfaits, les opérateurs ne souhaitent pas voir cet acteur trop encombrant prendre trop de place (et à n'en pas douter il feront pareil avec Google un jour ou l'autre en se mettant à privilégier WP7) : le but est de conserver le lien direct au client. Pour cela il s'appuie sur leur force indiscutable : la maitrise du réseau de distribution des mobiles sans lequel aucun mobile ne peut réussir (à mon avis c'est à cela qu'est imputable l'échec, en terme de ventes tout du moins, du Nexus One et explique que Google soit en train de revoir son mode de distribution pour le deuxième modèle). Et ce n'est pas les récentes déclarations de S. Richard (PDG de Orange) qui contrediront cela. J'ai bien peur pour eux qu'il n'aient déjà perdu la bataille des services à valeur ajoutée sur les smartphone contrairement à ce qu'ils s'évertuent à vouloir penser et qu'ils ne soient condamné au simple rôle de fournisseur de tuyau. Il n'en reste pas moins que sur le marché de masses, les opérateurs gardent une grande influence sur le fait qu'un terminal marche ou pas et que l'iPhone même s'il est moins sensible à ce phénomène y reste soumis. Et il le sera de plus en plus si le matraquage des opérateurs réussi.
avatar agerber | 
Effectivement cloudy, je crois que les opérateurs ont tout interet a rabaisser un peu le volume d'apple au profit d'android.. Pour permettre a Apple d'être un peu moins arrogant.. Chacun ses intérêts dans cette histoire.. Et Apple les a pris un peu de haut avec cette histoire de sim, ce qui ne fait que renforcer leur politique.. Être partenaire ce n'est pas forcement planter un couteau dans le dos quand la première occasion se présente..Ni le prendre pour un sous fifre..
avatar Miniwilly | 
Je ne pense pas que les acteurs en jeu pense en terme d'arrogance mais bel et bien en terme de maitrise de la relation client. Apple cherche à obtenir une relation exclusive au détriment des opérateurs. Et ceux-ci ne laisseront pas faire passivement. Quitte à partir en guerre contre Apple. Si pour cela, l'un de leur ennemi dans le domaine des services pouvait s'avérer un allier puissant, il l'avantageront jusqu'à ce que la menace baisse. Il me semble que de leur point de vue, la fragmentation du marché reste une bonne chose car dans ce contexte les services offert par leur réseau perde moins de valeur. Cependant, cette théorie s'effondre dans un cadre ou l'accès à Internet est illimité car celui-ci peut se substituer aux services intégrés aux réseaux (VOIP vs. services voix, emails et IM vs. SMS, ...) . D'où les attaques de plus en plus instantes contres la neutralité du réseau qui les menace très fortement. Dans cette affaire, la force de Google est le caractère complétement universel de ses services qui ne sont pas liés à une plateforme spécifique (rappelons qu'il gagne AUSSI de l'argent avec l'iPhone ou BB même si c'est moindre). En ce sens ils sont la plus grande menace à l'égard des services des opérateurs (d'autant plus qu'ils ne sont pas soumis aux même disposition réglementaire pour offrir leur service de substitution comme l'a montré certaines péripéties de Google Voice). La menace est à plus long terme mais bien plus mortifère. Apple les menaces simplement sur le court terme pour le moment. Mais il ne souhaite pas leur permettre de passer à l'étape suivante (d'autant plus que Google s'empresserait de s'engouffrer dans cette brèche). A mon avis, ils ont mis un certain temps à saisir le changement complet de paradigme que signifiait l'iPhone et commencent la guerre un peu plus tard que leurs challengers qui ont déjà placé leur flotte. La guerre est ouverte. Reste à voir si le réseau de revendeur n'est qu'une ligne Maginot qui sera contourné facilement ou si c'est plutôt Verdun et que le conflit va s'enliser. Une chose et sûre, les opérateurs français ont promis de manière unanime de suspendre les subventions à quiconque oserait tirer la première balle. Ça fait réfléchir ...

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