Pour améliorer Siri, Apple recrute, notamment des spécialistes de l'interface utilisateur. La firme de Cupertino a publié plusieurs annonces dans ce sens, par exemple pour le système conversationnel de Siri, ou encore pour l'intégration de mini-apps dans le système (comme actuellement les « widgets » Météo, Bourse ou Horloge, qu'Apple appelle « snippets »). Dès l'an prochain, l'assistant vocal d'iOS devrait parler quelques langues supplémentaires (espagnol, italien, japonais, mandarin et coréen).
Mais en attendant, il faut parler à Siri pour participer à son amélioration. Comme l'explique le belge Benoît Maison, qui a travaillé six ans chez IBM Research sur la recherche vocale, l'étiquette « bêta » apposée sur Siri et inédite chez Apple sur iOS et sur un produit phare, n'est pas là pour décorer. Elle indique honnêtement l'état de Siri : pour qu'il fonctionne correctement, il faut qu'il soit exposé au plus grand nombre (fonction phare d'un produit phare) dans des conditions contrôlées (optimisé pour le seul iPhone 4S, disponible dans trois langues seulement avec un nombre restreint d'accents), et qu'il écoute attentivement.
Selon le mantra « des données, toujours des données, encore des données », Siri doit accumuler le plus grand nombre possible d'informations, pour patiemment apprendre à reconnaître les différents accents, les variations d'intonation, les colloquialismes. Parce que Siri n'est pas une intelligence artificielle, même si son fonctionnement tendrait à le faire croire, il lui faut absorber quantité de requêtes, des plus communes aux plus farfelues, pour progressivement s'affiner. Siri ne pouvait tout simplement pas ne pas sortir en bêta.
Via @nyx0uf et John Gruber
